Question de Mme JOURDA Gisèle (Aude - SER) publiée le 21/03/2024

Mme Gisèle Jourda interroge M. le ministre des armées sur les mesures de sécurisation des communications des officiers relevant du secret de la défense nationale.
Le samedi 2 mars 2024, le Gouvernement allemand authentifiait un enregistrement qui avait été mis en ligne la veille par des sources russes. Il s'agissait de l'enregistrement d'une conversation relevant de la classification « Très secret » par analogie à l'échelle de classification française entre officiers généraux, dont le chef de l'armée de l'air, et relative à l'exploration de scenarii d'intensification de l'aide militaire de l'Allemagne au Gouvernement ukrainien en guerre contre la Russie. En particulier, il s'agissait de l'hypothèse de livraisons de missiles air-sol TAURUS KEPD 350.
Si la méthode ou la technique ayant permis d'enregistrer cette visioconférence n'est à ce jour pas encore connue, il a été rendu public que ces officiers allemands avaient eu recours à une plateforme civile et qu'ils n'avaient même pas utilisé l'option de cryptage fournie par cette dite plateforme. En tous les cas, ils n'ont pas utilisé de système d'information militaire sécurisé.
Tirant les leçons de cette erreur de notre allié, et dans l'hypothèse où des officiers français utiliseraient des plateformes de communication civiles non sécurisées, elle lui demande quelles en sont les règles d'emploi et s'il entend diligenter un audit des risques informationnels qui pourraient en découler concernant les hypothèses de travail explorées par l'armée française.

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En attente de réponse du Ministère des armées.

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