Question de M. HOCHART Joshua (Nord - NI) publiée le 04/04/2024

M. Joshua Hochart attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention, sur la situation des soins palliatifs en France, avec en premier lieu une disparité territoriale d'accès à ces soins ; au-delà du nombre de lits manquants, il manque aussi des unités mobiles, qui sont un acteur essentiel dans le parcours de soins, à l'heure où l'hospitalisation devient le dernier recours. En effet, les équipes mobiles sont des intervenants essentiels auprès d'autres professionnels et des patients hospitalisés, mais aussi au domicile des patients qui sont dans une démarche de soins palliatifs.

En second lieu, il l'interroge pour savoir quels sont les mesures et les moyens mis en place pour former les professionnels des services non étiquetés soins palliatifs. Car devant une population vieillissante avec des pathologies chroniques en augmentation, il semblerait opportun que chaque professionnel reçoive une formation approfondie sur l'approche des soins palliatifs, durant la formation initiale mais aussi en formation continue. Ceci est déjà le cas durant les formations initiales, même si le nombre d'heures accordées pour cet apport est bien inférieur au temps qu'il faudrait, pour aborder ce sujet qui touche à l'intime de chacun, puis durant la formation continue de chaque professionnel. Cette formation devrait être réalisée de manière régulière et obligatoire. Chaque professionnel de santé est, ou sera confronté à une situation de soins palliatifs.

En dernier lieu, il souhaite l'interpeller sur la vision qu'a notre société des soins palliatifs, souvent perçus comme la dernière étape avant une mort imminente, alors que les soins palliatifs sont justement mis en place après l'arrêt du curatif, mais n'amènent pas à un décès immédiat et précoce, bien au contraire, ils permettent d'accompagner les patients vers un confort de vie, durant leur crépuscule. Les soins palliatifs permettent un travail en équipe pluridisciplinaire en collaboration avec les familles, pour accompagner au mieux le patient atteint d'une pathologie ne pouvant être soignée. Une politique de communication sur les soins palliatifs pourrait être envisagée pour que chaque citoyen puisse mieux connaître la définition des soins palliatifs, qui sont et restent encore peu et mal connus, mais surtout sous-utilisés, car souvent perçus comme le dernier recours

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention.

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