Question de Mme ESPAGNAC Frédérique (Pyrénées-Atlantiques - SER) publiée le 11/04/2024

Mme Frédérique Espagnac attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur la propagation croissante des frelons asiatiques dans les Pyrénées-Atlantiques, en particulier dans le Pays Basque.

Dans cette région, les conditions environnementales sont idéales pour le développement du frelon asiatique, avec une combinaison d'humidité, d'hivers doux, de cours d'eau et de paysages propices. De plus, ce dernier s'est adapté au réchauffement climatique en cours. Chaque nid de frelons consomme en moyenne 11 kg d'insectes, incluant non seulement des abeilles, ce qui engendre la création de cinq nouveaux nids l'année suivante. Cette reproduction exponentielle souligne l'ampleur du problème. Outre les apiculteurs, les viticulteurs et les arboriculteurs sont également affectés par la présence des frelons asiatiques.

Pour contrôler cette prolifération, il est impératif de détruire les nids. Des initiatives comme celles du collectif de lutte contre les frelons asiatiques au Pays Basque lancent des campagnes de sensibilisation et de formation sur les techniques de piégeage. Le coût annuel de destruction des nids pourrait atteindre 11,9 millions d'euros d'ici 2032, comparé aux 23 millions d'euros dépensés entre 2006 et 2015.

Cependant, les stratégies de lutte mises en oeuvre jusqu'à présent se sont révélées inefficaces : les solutions chimiques présentent des risques pour la biodiversité sans éradiquer les frelons asiatiques, et les pièges manquent de sélectivité et de nombre pour avoir un impact significatif.

Face à ces constats, il apparaît nécessaire de mettre en place un plan de lutte d'envergure dès le printemps, adapté à chaque département et géré par les préfectures, impliquant les collectivités, les entreprises et les particuliers.

En outre, bien que le frelon asiatique soit actuellement classé au niveau national comme une menace sanitaire de deuxième catégorie pour les abeilles domestiques, sa prolifération et les risques qu'il engendre justifient sa reclassification en première catégorie. Cela permettrait la mise en place de mesures préventives de surveillance et de lutte obligatoires.

Dans ce contexte, elle souhaiterait connaître la stratégie que le Gouvernement envisage de mettre en oeuvre pour lutter efficacement, tant de manière préventive que curative, contre le frelon asiatique (Vespa Velutina).

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En attente de réponse du Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire.

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