Question de Mme PONCET MONGE Raymonde (Rhône - GEST) publiée le 04/04/2024

Mme Raymonde Poncet Monge attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères au sujet du rapatriement en France d'enfants palestiniennes et palestiniens blessés dans la bande de Gaza.
Le système de santé de la bande de Gaza est confronté à un effondrement total. Selon Médecins sans Frontières, « de nombreux hôpitaux sont hors service et ceux qui parviennent encore à délivrer des soins le font avec une grande difficulté et un accès aux fournitures médicales extrêmement restreint. Les amputations et les opérations chirurgicales sont effectuées sans anesthésie appropriée ». Plus de 27 019 Palestiniens et Palestiniennes, dont plus de 5 350 enfants, seraient décédés et plus de 66 139 Palestiniens et Palestiniennes, dont 10 787 enfants, auraient été blessés (en date du 2 février 2024). En outre, plus de 17 000 enfants sont séparés de leurs parents et des milliers d'autres sont portés disparus (en date du 2 février 2024). Selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), la bande de Gaza est aujourd'hui l'endroit le plus dangereux au monde pour un enfant. Le 19 novembre 2023, le Président de la République a déclaré : « Concernant les enfants blessés ou malades de Gaza qui ont besoin de soins urgents, la France mobilise tous les moyens à sa disposition, notamment aériens, pour qu'ils puissent être soignés en France, si cela est utile et nécessaire, où des dispositions sont prises pour recevoir jusqu'à 50 patients dans nos établissements hospitaliers ». Or, selon l'association PalMed France regroupant en Europe des médecins palestiniens, malgré la transmission d'une liste au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères de noms d'enfants gazaouis blessés, aucun enfant en provenance de Gaza n'a été accueilli par la France. Seuls quelques enfants, en nombre insuffisant, ont été accueillis en provenance du Caire, en Égypte, où ils étaient déjà pris en soins à l'hôpital. Or, il n'est pas tant question de désengorger les hôpitaux égyptiens que de permettre à des enfants dont le pronostic vital est engagé à Gaza d'être rapatriés et soignés en France.
Par conséquent, en qualité de vice-présidente de la commission des affaires sociales et de la santé du Sénat, elle lui demande quand la France ouvrira 50 lits actifs afin d'accueillir des enfants palestiniennes et palestiniens blessés en provenance de Gaza.

- page 1338


Réponse du Ministère auprès du ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire publiée le 08/05/2024

Réponse apportée en séance publique le 07/05/2024

Le texte de cette réponse est en cours de publication.

Page mise à jour le