Question de M. SZPINER Francis (Paris - Les Républicains) publiée le 04/04/2024

M. Francis Szpiner attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les modalités du concours commun des instituts nationaux polytechniques (CCINP) 2024.
Une note sur le site du CCINP, ainsi que sur le site du service de concours écoles d'ingénieurs (SCEI), indique que » Face à cette situation inédite (les jeux Olympiques 2024), il a été décidé, en accord avec les services de l'État, de délocaliser le CCINP (14 000 candidats) et l'épreuve commune de TIPE (19 000 candidats) ». En effet, cette année, l'épreuve commune d'évaluation de travaux d'initiative personnelle encadrés (TIPE) se déroulera à Toulouse. Organisation, déplacements et dépenses viendront donc s'ajouter à la pression des préparationnaires en cette année olympique. Le SCEI annonce toutefois travailler « à la minimisation des déplacements pour l'ensemble des candidats et fera au mieux pour lisser les difficultés inhérentes à cette situation ». Il lui demande donc si, à quelques semaines de ces épreuves, des solutions ont été effectivement trouvées pour les préparationnaires qui devront traverser la France pour passer une épreuve de 20 minutes.

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Réponse du Secrétariat d'État auprès du ministre de l'intérieur et des outre-mer et du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé de la ville, et auprès du ministre de l'intérieur et des outre-mer, chargé de la citoyenneté publiée le 10/04/2024

Réponse apportée en séance publique le 09/04/2024

M. le président. La parole est à M. Francis Szpiner, auteur de la question n° 1212, adressée à Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche.

M. Francis Szpiner. Madame la ministre, comme vous le savez, les épreuves des concours d'entrée aux grandes écoles auront lieu aux mois de juin et juillet.

Les jeux Olympiques affecteront manifestement leur organisation, et c'est pourquoi il a été décidé de délocaliser une partie de ces épreuves à Toulouse, une ville que j'aime beaucoup, qui m'est chère, mais dont l'accès n'est pas des plus simples depuis toute la France.

Or près de 33 000 étudiants sont concernés. Au stress induit par les épreuves orales et les épreuves de TIPE (travail d'initiative personnelle encadré) s'ajouteront, pour ces élèves, le déplacement - il faudra parfois compter la journée pour se rendre à Toulouse - et des frais plus importants que ceux qu'ils auraient eu à engager si l'épreuve avait eu lieu à Paris.

Dans ce contexte, un certain nombre d'étudiants sont inquiets et se demandent ce qui va se passer. En réponse, le site du service des concours des écoles d'ingénieurs (SCEI) indique que l'on « fera au mieux pour lisser les difficultés inhérentes à cette situation ».

Étant simplement avocat, et non pas agrégé de lettres, puis-je vous demander, madame la ministre, de me traduire en français ce que veut dire cette expression ? J'aimerais savoir ce que les étudiants peuvent espérer d'une situation où la préparation de leurs oraux se voit singulièrement compliquée.

Mme Nathalie Goulet. Excellent !

M. le président. La parole est à Mme la ministre.

Mme Sylvie Retailleau, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche. Monsieur le sénateur Szpiner, les oraux du concours commun des instituts nationaux polytechniques (CCINP) et de l'épreuve commune de TIPE sont organisés par le service des concours des écoles d'ingénieurs. J'ajoute, pour rappel, que chaque école est autonome dans l'organisation des concours.

Comme vous l'avez relevé, le SCEI s'est très tôt rapproché des services de mon ministère afin de fixer les dates des épreuves de cette année, en raison de la tenue concomitante des jeux Olympiques à Paris.

Le ministère a alors créé un comité de pilotage. De ses travaux a émergé la décision, consensuelle, d'organiser les oraux du CCINP et l'épreuve commune de TIPE à Toulouse. En outre, les épreuves ont été avancées, afin qu'elles s'achèvent le 21 juillet au plus tard, soit cinq jours avant le début des jeux Olympiques et, donc, la période la plus tendue en termes de transports et d'hébergement.

Vous m'interrogez aussi sur la difficulté, pour des étudiants, de traverser la France pour se rendre à Toulouse, alors que, d'habitude, les épreuves se déroulent en Île-de-France. L'an dernier, près de 32 500 candidats admissibles ont passé ces deux épreuves : 23 857 candidats, soit 75 % d'entre eux, ne venaient pas de l'Île-de-France ; ils ont donc traversé le pays pour venir passer leurs épreuves dans la région capitale. Ainsi, que les épreuves aient lieu à Toulouse ou à Paris, de nombreux candidats doivent, quoi qu'il arrive, effectuer un long voyage.

Afin de faciliter cette opération, et à titre exceptionnel en cette année olympique, le ministère a mis en relation le SCEI et le Crous de Toulouse-Occitanie pour définir les modalités d'hébergement temporaire des candidats qui en auraient besoin pendant leurs épreuves.

En outre, dans les tout prochains jours, les services de mon ministère entreront en contact avec la SNCF pour sensibiliser l'entreprise à la nécessité de mettre en place des conditions tarifaires adaptées.

Nous essayons de faire le maximum, en lien avec les SCEI, pour que les épreuves se déroulent le mieux possible.

M. le président. La parole est à M. Francis Szpiner, pour la réplique.

M. Francis Szpiner. Je vous remercie, madame la ministre, et ce d'autant plus que, même si je suis novice au Sénat, j'ai pu constater que, d'habitude, lorsque l'on pose des questions, on n'a jamais de réponse. Ce matin, j'en ai au moins deux : l'action du Crous et celle de la SNCF. Espérons que cela suffira !

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