2. Un avantage financier certain pour l'Etat

Au-delà de ces aspects qualitatifs, dont les développements précédents ont d'ailleurs largement souligné les limites, les ministères mettent en exergue l'intérêt financier de la procédure de contrats de plan pour leurs propres politiques.

Pour certains ministères, l'atout principal de la procédure de contrats de plan serait ainsi de les favoriser lors des arbitrages interministériels, ou, comme l'indique le ministère de la Jeunesse et des Sports " de garantir de façon pluriannuelle l'évolution d'une partie des dotations budgétaires du ministère, qui figure automatiquement dans le socle des crédits reconduits annuellement ".

Surtout, les cofinancements apportés par les collectivités locales consolident les moyens d'intervention de l'Etat.

Par exemple, le ministère de l'Equipement , des Transports et du Logement, dont la quasi totalité des actions contractualisées relèvent normalement des compétences strictes de l'Etat, conclut par un euphémisme, selon lequel la procédure apporte " un volume de moyens financiers pour les projets cofinancés permettant une réalisation plus satisfaisante tant en terme de délais que de qualité des réponses apportées aux besoins ".

De même, le souhait du ministère de la Justice de s'insérer dans les quatrièmes contrats de plan Etat-Région, malgré le bilan mitigé des opérations expérimentales qu'il avait conduites dans le cadre des troisièmes contrats de plan, et malgré les fortes réticences des collectivités locales, s'explique largement par la volonté de rechercher des ressources financières supplémentaires.

De manière générale, votre rapporteur craint d'ailleurs que la recherche de cofinancements par les ministères ait largement pris le pas sur leur souci de décloisonnement, de cohérence et d'efficacité.

Ce phénomène explique que le sentiment des Régions sur la procédure de contrat de plan Etat-Région soit plus nuancé.

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