II. QUESTIONNAIRE ADRESSÉ À LA DATAR

Les questions portent sur les troisièmes contrats de plan Etat-Régions (1994-1999)
et, dans la mesure du possible, sur les négociations relatives
aux nouveaux contrats de plan Etat-Régions (2000-2006).

I - L'ÉLABORATION DES CONTRATS DE PLAN

A. L'élaboration des propositions de l'Etat

1.
Quels ont été les acteurs consultés lors de l'élaboration des contrats de plan ? Selon quelles modalités ? L'élaboration des contrats de plan a-t-elle donné lieu à des campagnes publiques de consultation, d'information ou de communication ? Dresser le bilan de la concertation en amont.

2. Préciser la méthode et le calendrier d'élaboration des positions de l'Etat.

3. L'élaboration des contrats de plan a-t-elle donné lieu à la réalisation d'études d'impact préalables ? Si oui, avec quels résultats ?

4. Apprécier les informations et les moyens d'expertise à la disposition de l'Etat et de la DATAR pour l'élaboration des contrats de plan.

B. La négociation

5.
Apprécier les moyens mobilisés par les Régions pour l'élaboration des contrats de plan.

6. Les préfectures de Région ont-elles disposé de marges de manoeuvre et de moyens suffisants pour la négociation des contrats de plan ?

7. Apprécier et commenter les rôles respectifs de la DATAR, du Commissariat général du Plan, des administrations centrales, des administrations déconcentrées et des préfectures de Région dans l'élaboration et la négociation des contrats de plan.

8. Quelle appréciation peut-on porter sur le calendrier des négociations ? Sur le coût des négociations ?

9. Evaluer, dans la mesure du possible, la part des dispositions des contrats de plan relevant respectivement des choix des administrations centrales, de l'initiative préfectorale, des priorités spécifiques des Régions.

10. Préciser et commenter la part du " noyau dur " dans les troisièmes contrats de plan Etat-Régions. Le " noyau dur " a-t-il été en fait pour partie négocié ? Si oui, selon quelles modalités et avec quel résultat ? Porter une appréciation sur le principe du noyau dur.

11. Globalement, la procédure de négociations est-elle efficace ? Equilibrée ?

II - LES DISPOSITIONS DES CONTRATS DE PLAN

A. Les contrats de plan


12. Chiffrer l'évolution, année après année, de la part dans le budget de l'Etat, des sommes inscrites aux troisièmes contrats de plan.

B. Le champ de la contractualisation

13.
Porter une appréciation sur le champ de la contractualisation, en commentant notamment l'assertion de la Cour des Comptes 192( * ) relative à " la volonté des responsables locaux, élus ou non, de ne rien exclure du champ de la contractualisation ", et en indiquant si des secteurs qui n'ont pas été contractualisés auraient, selon la DATAR, mérité de l'être ?

14. Quelle appréciation peut-on porter sur l'intégration dans les contrats de plan des contrats de ville et des actions conventionnelles de développement local ?

15. Existe-t-il, dans les contrats de plan, des actions conjointes de l'Etat et des Régions qui, normalement, ne relèvent pas de la compétence des Régions (routes, par exemple) ? Le cas échéant, lesquelles ? Pourquoi ? Comparer avec la IIe génération de contrat de plan Etat-Régions.

C. Les dispositions des contrats de plan

16. Dans quelle mesure les actions inscrites aux contrats de plan reflètent-elles les priorités de l'Etat en matière de politiques publiques ?

17. Commenter les critiques parfois adressées à la procédure de contrats de plan, selon lesquelles cette procédure favoriserait une logique de guichet au détriment d'une logique de projet, traduirait une logique sectorielle au détriment d'une approche territoriale ; privilégierait les grands investissements d'infrastructure au détriment de projets immatériels, de micro-projets ou de l'animation des territoires ; enfin, entraînerait un saupoudrage de crédits.

III - LE SUIVI ET L'EXÉCUTION DES TROISIÈMES CONTRATS DE PLAN

18. Fournir le bilan de l'exécution financière des engagements pris par l'Etat et par les Régions dans le cadre des troisièmes contrats de plan (globalement et secteur par secteur, au niveau le plus détaillé ; francs courants et francs constants). Une présentation graphique est souhaitée (histogrammes ou " camemberts ").

19. Commenter ce bilan, et plus particulièrement les écarts de taux d'exécution entre secteurs. Dans quelle mesure ces écarts reflètent-ils des difficultés techniques, d'une part ; l'inflexion des choix publics, d'autre part ?

20. Quelles sont les principales difficultés rencontrées pour la réalisation de ce bilan et le suivi des contrats de plan ? Le suivi des contrats de plan est-il satisfaisant ?

21. Existe-t-il des secteurs ou des régions où l'apport de l'Etat devrait être finalement supérieur à ses engagements ? Le cas échéant, énumérer ces secteurs et ces régions et proposer des éléments d'explication.

22. Existe-t-il des secteurs ou des régions où l'apport de l'Etat devrait finalement s'avérer insuffisant pour respecter ses engagements ? Le cas échéant, énumérer ces secteurs et ces régions, proposer des éléments d'explication, mentionner les efforts de l'Etat pour remédier à cette situation.

23. Dans quelle mesure les secteurs où l'apport de l'Etat devrait finalement se révéler différent de ses engagements correspondent-ils aux priorités initiales de l'Etat lors de la négociation des contrats de plan ?

24. Apprécier les modalités du prolongement des troisièmes contrats de plan. Quelles en ont été les conséquences, notamment budgétaires et financières ?

25. Formuler, dans la mesure du possible à partir d'exemples précis, une appréciation sur la gestion financière déconcentrée des crédits de l'Etat (taux de consommation des crédits, en particulier). La procédure des contrats de plan Etat-Régions favorise-t-elle la déconcentration ?

26. Y a-t-il eu des à-coups ou des retards dans le déblocage des crédits portés aux contrats de plan ? Si oui, avec quelles conséquences pour la gestion budgétaire et financière des collectivités publiques ? Pour les entreprises ?

27. Evaluer l'importance et l'évolution des financements croisés (globalement et par secteur).

28. Apprécier l'importance des fonds de concours dans les contrats de plan.

29. Globalement, la programmation des contrats de plan Etat-Régions est-elle assez souple ? Trop souple ? Serait-il nécessaire et envisageable de prévoir dans les contrats de plan des sanctions en cas de non-respect des engagements ?

30. Contractualisation Etat-Régions et alternance électorale.

IV - INFLUENCE DE LA PROCÉDURE DE CONTRAT DE PLAN SUR LA PRISE DE DÉCISION PUBLIQUE

A. Sur la procédure de prise de décision publique

31.
Dans quelle mesure la procédure de contrat de plan Etat-Régions peut-elle accélérer ou retarder la prise de décision publique ? La durée et le calendrier des contrats de plan Etat-Régions sont-ils satisfaisants ? Serait-il opportun de prévoir des contrats de plan Etat-Régions " glissants " ? Dans quelle mesure la procédure de contrat de plan Etat-Régions est-elle compatible avec des projets pour lesquels de longues études préalables sont nécessaires ou dont la réalisation est étalée sur une longue période ?

32. Dans quelle mesure la procédure de contrat de plan Etat-Régions favorise-t-elle l'évaluation des politiques publiques ?

33. Dans quelle mesure la procédure de contrat de plan Etat-Régions favorise-t-elle la réalisation d'études prospectives et l'intégration d'une démarche prospective dans les choix publics ? Le cas échéant, à quel horizon ?

B. Sur la cohérence des politiques publiques

34.
Porter une appréciation sur l'articulation des contrats de plan avec les fonds européens.

35. Dans quelle mesure les contrats de plan intègrent-ils des préoccupations interrégionales ?

36. Dans quelle mesure la procédure de contrat de plan Etat-Régions favorise-t-elle la coordination interministérielle ?

37. Dans quelle mesure les contrats de plan coordonnent-ils l'urbain et le rural ?

38. Dans quelle mesure la procédure de contrat de plan Etat-Régions favorise-t-elle la coopération des autorités publiques et la coordination des politiques publiques, entre l'Etat et les collectivités territoriales, entre collectivités territoriales elles-mêmes ? En particulier, la procédure des contrats de plan Etat-Régions exerce-t-elle un effet d'entraînement sur la coopération locale ?

39. Dans quelle mesure la procédure des contrats de plan Etat-Régions est-elle bien comprise par les acteurs locaux ? Par les citoyens ?

40. La procédure des contrats de plan Etat-Régions favorise-t-elle l'identification et la responsabilisation de l'action publique ?

41. La procédure des contrats de plan Etat-Régions favorise-t-elle l'information et la consultation des citoyens sur les politiques publiques ? La procédure des contrats de plan Etat-Régions favorise-t-elle la transparence des dépenses de l'Etat ? Des dépenses des collectivités territoriales ?

42. Apprécier les moyens d'évaluation de la procédure de contrat de plan et des contrats de plan à l'échelle nationale, en indiquant notamment si les crédits prévus à cet effet sont suffisants.

V - INFLUENCE DE LA PROCÉDURE DE CONTRAT DE PLAN SUR L'ALLOCATION DES RESSOURCES PUBLIQUES

A Sur le niveau des dépenses publiques

43. Toutes choses égales par ailleurs, la procédure des contrats de plan Etat-Régions modifie-t-elle le niveau des dépenses respectives de l'Etat, des Régions, des autres collectivités locales ? Au total, la procédure des contrats de plan Etat-Régions se traduit-elle, toutes choses égales par ailleurs, par une modification du niveau des dépenses publiques ?

B. Sur l'allocation des dépenses publiques

44. Le contrat de plan modifie-t-il la nature des dépenses de l'Etat, des Régions, des autres collectivités publiques ? Si oui, quelles sont les dépenses engagées qui ne l'auraient pas été en l'absence de contrat de plan ? Quelles sont les dépenses qui n'ont pas été engagées du fait des contrats de plan ?

45. Dans quelle mesure le contrat de plan favorise-t-il la cohérence des choix publics à l'échelle européenne ? à l'échelle nationale ? à l'échelle régionale ? à l'échelle infra régionale ?

46. Dans quelle mesure la procédure de contrat de plan favorise-t-elle une meilleure prise en compte de l'environnement, de l'emploi et de l'aménagement équilibré du territoire ?

47. La procédure de contrat de plan favorise-t-elle les dépenses publiques ayant un effet de levier ou d'entraînement ? Si oui, lesquelles ?

48. Toutes choses égales par ailleurs, la procédure de contrat de plan favorise-t-elle les dépenses d'investissement au détriment des dépenses de fonctionnement ?

C. Sur la répartition des dépenses publiques

49. La procédure de contrat de plan se traduit-elle par des transferts de charges entre collectivités publiques ? Si oui, lesquelles, et de quelle ampleur ? Selon quels mécanismes ?

50. Quelle appréciation peut-on porter sur la modulation des enveloppes financières de l'Etat en fonction du niveau de développement des régions ?

51. Plus généralement, dans quelle mesure l'ensemble des contrats de plan Etat-Régions ont-ils un effet redistributif entre régions ? Dans quelle mesure les contrats de plan ont-ils un effet redistributif entre départements, bassins d'emplois, agglomérations ou communes à l'intérieur des régions ?

CONCLUSION

52. Dans quelle mesure la procédure d'élaboration de la quatrième génération des contrats de plan Etat-Régions répond-elle aux observations précédentes sur la troisième génération des contrats de plan Etat-Régions.

53. Dans quelle mesure la procédure de contrat de plan renforce-t-elle la décentralisation ?

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