RAPPEL AU RÈGLEMENT

M. Roland Courteau. Je demande la parole pour un rappel au règlement.
M. le président. La parole est à M. Courteau.
M. Roland Courteau. Je souhaite très brièvement attirer l'attention du Gouvernement et du Sénat sur la situation particulièrement alarmante que connaissent un certain nombre de départements méridionaux, du fait d'importantes inondations consécutives à de très fortes précipitations.
Mon département, l'Aude, vit en ce moment même des instants très critiques au regard de la sécurité des personnes et des biens.
Des milliers d'hectares sont inondés, des villages isolés, des routes coupées et fortement détériorées, des habitations menacées par la montée des eaux, d'autres évacuées, tandis que de nombreuses populations sont privées d'eau potable. On peut basculer dans la catastrophe à tout instant.
Le département de l'Aude tout entier est donc gravement sinistré. La basse plaine de l'Aude, à propos de laquelle je suis si souvent intervenu ici, est en état d'alerte permanente, le niveau des eaux du fleuve et de ses affluents étant à la cote maximale depuis quarante-huit heures.
Je voudrais dire ici, monsieur le président, monsieur le ministre, combien je regrette que l'on ne nous ait pas davantage écoutés lorsque nous insistions régulièrement sur la nécessité pour l'Etat de « boucler » les financements permettant d'achever les travaux de lutte contre les crues, travaux qui ont été entrepris voilà quelques années et qui ne sont toujours pas terminés.
Soyez assurés que je reviendrai sur ce dossier dans les prochaines heures mais, dès à présent, mon collègue Raymond Courrière et moi-même souhaitons attirer l'attention du Gouvernement sur cette situation catastrophique tout en lançant un appel à la solidarité et en demandant que tout soit mis en oeuvre dans des délais extrêmement brefs pour obtenir le classement en zone sinistrée et la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.
M. le président. Acte vous est donné de votre déclaration, mon cher collègue.
Il va de soi que c'est seulement eu égard à la gravité de la situation dans votre département que je vous ai donné la parole.

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