QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)


Position de la France
dans la lutte contre l'effet de serre

549. - 29 janvier 1997. - M. Philippe Richet attire l'attention de Mme le ministre de l'environnement sur une des trois conventions adoptées à Rio, celle relative aux climats. Les engagements de la France lors du sommet de Rio en 1989 semblaient très clairs : un combat devait être rigoureusement mené contre toutes les causes néfastes qui agissent sur l'effet de serre (émissions polluantes d'origines industrielle et privée, adaptation de nos moyens de transports...) et des législations devaient être adoptées. Ces efforts étaient logiquement repris dans un cadre plus large : celui de l'Europe. Pour discuter une nouvelle fois de ces questions, le conseil des ministres européen se réunit à Bruxelles avant la prochaine réunion de la convention à Bonn, début mars 1997. Il voudrait connaître les positions défendues par la France, sachant que celle de la mission interministérielle sur l'effet de serre ne semble pas définitivement adoptée. La France a certes moins d'efforts à faire dans le domaine de la réduction des gaz à effet de serre, puisque la part du nucléaire dans sa production d'électricité lui permet d'émettre sensiblement moins de CO2 que la plupart des autres pays industrialisés. Cela dit, pour l'avancée des travaux et l'application du traité au niveau euyropéen, il est important de trouver un consensus et de sortir de la situation bloquée dans laquelle on se trouve à présent. D'abord parce que l'enjeu « effet de serre » est énorme pour la planète, ensuite parce qu'il s'agit d'honorer ses engagements et, enfin, parce que beaucoup d'autres pays attendent, pour agir de leur côté, de connaître la position des pays européens. C'est un petit pas mais d'importance, sachant que seule l'effectivité de législations appliquées par tous, au niveau de la planète, permettront une lutte sérieuse contre l'effet de serre et les changements climatiques qu'il induit.

Conditions d'accès des entreprises
au réseau Internet

550. - 31 janvier 1997. - M. Alain Gournac attire l'attention de M. le ministre délégué à la poste, aux télécommunications et à l'espace sur le caractère pénalisant du mode d'accès actuel de nos entreprises au réseau Internet. Nombre d'entre elles se sont très vite rendu compte que ce réseau constituait, à condition qu'elles puissent y avoir accès rapidement, un nouvel atout indispensable pour leur développement et la conquête de nouveaux marchés à l'étranger. Or, la connexion se faisant encore à ce jour par téléphone, l'accès au réseau demeure lent et coûteux, comparé à celui qu'offre le câble, plus performant et plus économique. Vous savez, en effet, que ce dernier moyen est au moins 70 fois plus rapide que son concurrent téléphonique. C'est la raison pour laquelle des entreprises couvertes par le réseau câblé du Sidecom, dans les Yvelines, se sont rapprochées de TV Câble et de France Télécom pour réaliser un test d'accès à Internet par le câble. La direction de France Télécom s'est dite favorable à ce test qui la préparerait utilement aux défis de la concurrence de 1998 et devrait compléter en grande couronne parisienne les expériences déjà lancées par la Lyonnaise Communication du Mans. Il lui demande si les négociations en cours, débutées en juin et qui se tiennent au plus haut niveau entre France Télécom et la Lyonnaise Communication, pourraient aboutir plus rapidement afin d'offrir à nos entreprises des moyens accrus pour faire face à la concurrence sur les marchés étrangers.

Plan d'urgence
pour les instituts universitaires de technologie

551. - 31 janvier 1997. - Mme Hélène Luc tient à attirer l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les conditions d'études et de fonctionnement qui ne cessent de se dégrader pour les instituts universitaires de technologie (IUT) du fait des insuffisances de dotation budgétaire se cumulant d'année en année. Au moment où la voie technologique est présentée comme étant prioritaire dans les études supérieures et alors que les IUT ont apporté la preuve de leur efficacité et de leur performance en la matière, on ne peut que s'étonner d'un tel traitement de la part des pouvoirs publics. C'est pourquoi elle lui demande de lui faire part de ses intentions quant à la demande exprimée par la communauté des étudiants et des enseignants, et à laquelle elle souscrit totalement, d'un plan d'urgence et de rattrapage pour les IUT dès le premier trimestre 1997, qui constitue la condition indispensable pour rétablir la situation de ces établissements.