SEANCE DU 24 OCTOBRE 2000


QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)


Suppression des fiches d'état-civil
et justificatifs de domicile

930. - 20 octobre 2000. - M. Christian Demuynck souhaite attirer l'attention de M. le ministre de la fonction publique et de la réforme de l'Etat sur la décision du Gouvernement de supprimer, à compter du 1er décembre prochain, les fiches d'état-civil et les justificatifs de domicile. En effet, il entend dénoncer les risques manifestes de fraude que cette mesure induira. Une simple copie certifiée conforme par les soins de tout un chacun suscitera de nombreuses falsifications et ne permettra pas, dans le cas particulier de livrets de famille étrangers, de déterminer les composantes familiales exactes. Au surplus, il condamne avec virulence l'intention du Gouvernement de mettre fin aux justificatifs de domicile. Il craint que de nombreuses personnes falsifient leur déclaration sur l'honneur à seule fin de bénéficier des avantages sociaux d'une ou plusieurs villes, déséquilibrant de la sorte leurs finances. En outre, les répercussions sur les effectifs scolaires seront considérables. Les parents n'hésiteront pas à déclarer de faux domiciles pour que leurs enfants intègrent de meilleurs établissements. Les inspections académiques verront ainsi leur tâche se compliquer. Il entend, par conséquent, connaître les moyens mis en oeuvre pour éviter la fraude.

Petite délinquance à Vincennes et Saint-Mandé

931. - 23 octobre 2000. - M. Lucien Lanier souligne à M. le ministre de l'intérieur que les villes de Saint-Mandé et Vincennes connaissent actuellement un accroissement inquiétant de la petite délinquance. Le caractère résidentiel de ces communes semblait les garantir de la violence urbaine. La réalité est tout autre en raison du rassemblement d'éléments extérieurs se livrant à des actes de délinquance, de plus en plus du fait de mineurs. Ainsi, depuis le 1er janvier 2000, la police municipale de Saint-Mandé a procédé à 88 mises à la disposition de la police nationale dans le cadre des délits de flagrance contre 137 en 1999. Sur la circonscription, les vols avec violence sont en augmentation de 30 % par rapport à 1999. Quant à la délinquance générale, elle est en augmentation de 14 % alors que la hausse départementale, déjà forte, est de 10 %. Au regard de cette dégradation, les moyens dont dispose la police nationale ne cessent de s'affaiblir. Le poste de police de Saint-Mandé, faute d'effectif, n'est plus qu'un bureau d'accueil qui ne permet ni action de prévention, ni intervention répressive. Face à cette insécurité croissante, il lui demande d'examiner, avec une toute particulière attention, la possibilité d'autoriser la mise en place d'une police de proximité et l'affectation du personnel nécessaire à son efficacité. Tout en constituant une dissuasion réelle à l'encontre d'une délinquance caractérisée par sa mobilité, ce développement est d'une urgence justifiée, d'autant que ces communes totalisent 22 écoles, 6 collèges et 6 lycées.

Transport du bois abattu par les tempêtes de fin 1999

932. - 23 octobre 2000. - M. Jean-Pierre Demerliat attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les conséquences de la tempête du 27 décembre 1999, et plus particulièrement sur les deux points suivants : les nombreux embâcles restant sur les cours d'eau risquent, après les premières crues d'hiver, de s'accumuler en amont des ponts et causer des dommages importants ; le transport des chablis résultant de la tempête se fait principalement, voire uniquement, par route. La voirie, particulièrement la voirie communale, risque de ce fait de souffrir considérablement cet hiver, après les pluies et les gels. Il lui demande donc quelles mesures peuvent être prises pour prévenir ces difficultés et au besoin y remédier.

Rapport d'inspection
relatif au tribunal de grande instance de Nice

933. - 24 octobre 2000. - M. José Balarello demande à Mme le garde des sceaux, ministre de la justice, de lui faire connaître, suite à des rumeurs persistantes d'affaires de pédophilie au tribunal de grande instance de Nice, s'il y a eu ou non un rapport ou plusieurs de l'inspection générale de la chancellerie à ce sujet. Dans la négative, quelle en est la raison ? et dans l'affirmative, quelles en sont les conclusions et s'il se révèle que ces rumeurs ne reposent sur rien de concret, s'il ne lui apparaît pas indispensable de rendre les conclusions de ce rapport publiques afin de faire taire des rumeurs qui alimentent depuis plusieurs années la presse locale et nationale et qui reprennent, périodiquement, de plus belle.