SEANCE DU 8 NOVEMBRE 2000


M. le président. Par amendement n° 129, M. Badré et les membres du groupe de l'Union centriste proposent d'insérer, après l'article 3 bis un article additionnel ainsi rédigé :
« Après le huitième alinéa de l'article L. 441-2 du code du travail, sont insérés trois alinéas ainsi rédigés :
« Pour les conventions ou accords d'intéressement conclus dans le cadre d'une branche professionnelle, outre le dépôt de ces conventions ou accords, à la direction départementale du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle du lieu où ils ont été conclus, les obligations du précédent alinéa sont satisfaites par le dépôt, par chaque entreprise ou établissement relevant du champ d'application de la convention ou de l'accord de branche :
« - de l'acte d'adhésion de l'entreprise ou de l'établissement au régime professionnel d'intéressement lorsque les dispositions de celui-ci n'offrent à l'entreprise ou à l'établissement aucune possibilité d'adaptation du régime,
« - de l'accord conclu dans le cadre de l'entreprise ou de l'établissement conformément aux dispositions de l'article L. 441-1 dans les autres cas, cet accord se référant obligatoirement aux dispositions du régime professionnel qui s'imposent de plein droit à l'entreprise ou à l'établissement. »
La parole est à M. Fréville.
M. Yves Fréville. Cet amendement vise tout simplement à simplifier et à légaliser une pratique admise par voie de circulaire par l'administration lorsqu'une entreprise ou un établissement relève d'une branche qui a déjà négocié et conclu un accord.
Il est simplement proposé que, lorsque l'entreprise fait directement application du régime de branche, elle peut s'en tenir au dépôt de l'acte par lequel elle adhère au régime de branche ; lorsque l'entreprise utilise les possibilités d'adaptation que la convention ou l'accord de branche peut lui offrir, elle peut conclure un accord dans les conditions du droit commun en faisant référence aux dispositions obligatoires de la convention ou de l'accord de branche.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Joseph Ostermann, rapporteur. La commission serait plutôt favorable à cet amendement, qui va dans le sens de la simplification, mais elle souhaiterait connaître l'avis du Gouvernement avant de se prononcer définitivement.
M. le président. Quel est donc l'avis du Gouvernement ?
M. François Patriat, secrétaire d'Etat. Je ne suis pas complètement d'accord avec M. le rapporteur. Cet amendement est fondé, certes ; il n'est pas inintéressant. Toutefois, il relève non pas de la loi mais du décret, et, de surcroît, il alourdirait inutilement le texte. Le Gouvernement s'engage donc, monsieur Fréville, à prendre en compte les termes de cet amendement lors de la rédaction des décrets.
M. le président. L'amendement est-il maintenu, monsieur Fréville ?
M. Yves Fréville. Puisque M. le secrétaire d'Etat s'engage à intégrer les termes de cet amendement dans les décrets, nous allons simplifier à la fois les démarches exigées des entreprises et la rédaction de la loi en retirant notre texte.
M. le président. L'amendement n° 129 est retiré.

Article 3 ter