SEANCE DU 22 NOVEMBRE 2000


M. le président. Avant de mettre aux voix l'ensemble de la proposition de loi organique, je donne la parole à M. Allouche, pour explication de vote.
M. Guy Allouche. A l'issue de ce débat, je remercie nos différents collègues qui nous ont permis d'avoir un échange très intéressant.
Le groupe socialiste ne pourra pas souscrire au texte tel qu'il nous est finalement soumis. Cependant, je forme à nouveau le souhait que, la semaine prochaine, en commission mixte paritaire, nous puissions parvenir à un accord. Je pense que le débat d'aujourd'hui permettra à nos collègues députés de bien savoir ce que pense le Sénat. Si, le 29 novembre, nous arrivons à un accord, je serai le premier à m'en féliciter mais, pour l'instant, mes amis et moi-même ne voterons pas le texte.
M. le président. La parole est à M. Le Cam.
M. Gérard Le Cam. Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'Etat, mes chers collègues, je souhaite brièvement exposer la position du groupe communiste républicain et citoyen.
Nous nous abstiendrons sur le vote final en regrettant que, parfois, des enjeux politiciens peu transparents prennent le dessus sur le débat de fond : la discussion autour du nombre et de la répartition des sièges en témoigne.
Nous souhaitons accompagner efficacement le processus de l'évolution institutionnelle de la Polynésie et, comme le veulent également les progressistes polynésiens, permettre à la Polynésie de garantir sa souveraineté.
Nous regrettons que le Sénat, comme l'Assemblée nationale, n'ait pas adopté l'idée de la concomitance des élections municipales et territoriales, les secondes intervenant trois mois après les premières.
Cette simultanéité permettrait de garantir aux différentes forces politiques, bien qu'elles disposent de moyens inégaux, de faire face aux échéances électorales dans de meilleures conditions d'égalité.
Nous espérons néanmoins que la commission mixte paritaire fera évoluer le texte vers des solutions plus adaptées.
M. le président. La parole est à M. Flosse.
M. Gaston Flosse. Si j'ai pu, par moments, donner l'impression d'une passion peut-être excessive, c'est parce que la perspective prochaine du renouvellement de l'assemblée de Polynésie française nous paraît donner lieu, sinon à des manipulations politiciennes - je ne veux pas employer une expression qui pourrait fâcher mon collègue Guy Allouche ! - mais à d'étonnantes modifications, d'autant plus étonnantes qu'elles interviennent à quelques mois du scrutin.
Tout à l'heure, j'ai cité des déclarations du premier secrétaire du Parti socialiste, qui ne parle généralement pas pour ne rien dire. Or, dans ces déclarations, il a bien expliqué qu'il fallait modifier la loi électorale et tout faire pour que la majorité change en Polynésie française.
Mettez-vous à notre place : nous ne pouvons pas admettre ce genre de manoeuvres. C'est la raison pour laquelle nous nous y sommes opposés, parfois peut-être avec un peu de véhémence.
M. le président. Personne ne demande plus la parole ?...
Je mets aux voix l'ensemble de la proposition de loi organique.
En application de l'article 59 du règlement, le scrutin public est de droit.
Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

(Le scrutin a lieu.)
M. le président. Personne ne demande plus à voter ?...
Le scrutin est clos.

(Il est procédé au comptage des votes.)

M. le président. Voici le résultat du dépouillement du scrutin n° 18:

Nombre de votants 319
Nombre de suffrages exprimés 302
Majorité absolue des suffrages 152
Pour l'adoption 220
Contre 82

Le Sénat a adopté. (Applaudissements sur les travées du RPR, des Républicains et Indépendants et de l'Union centriste.)
M. le président. Avant d'aborder la suite de l'ordre du jour, nous allons interrompre nos travaux quelques instants.
La séance est suspendue.
(La séance, suspendue à dix-sept heures trente, est reprise à dix-sept heures quarante.)