SEANCE DU 18 DECEMBRE 2000


M. le président. « Art. 18. - Les primes à la performance attribuées par l'Etat après consultation de la Commission nationale du sport de haut niveau aux athlètes français médaillés aux jeux Olympiques de l'an 2000 à Sidney, ainsi que les primes à la performance attribuées par l'Etat et versées par leur fédération aux athlètes français médaillés aux jeux Paralympiques organisés la même année ne sont pas soumises à l'impôt sur le revenu. »
Sur l'article, la parole est à M. le rapporteur général.
M. Philippe Marini, rapporteur général. L'article concerne le traitement fiscal des primes à la performance versées par l'Etat aux médaillés olympiques.
La commission n'a pas déposé d'amendement sur cet article 18, mais elle tient toutefois à rappeler qu'elle considère comme légitime que ces primes soient exonérées d'impôt sur le revenu, compte tenu du caractère exceptionnel de celles-ci et aussi de la performance.
M. Michel Charasse. C'est exact !
M. Philippe Marini, rapporteur général. Le fait d'assujettir ces primes à l'impôt sur le revenu reviendrait de fait à conférer à ces dernières un caractère différencié selon les revenus perçus par l'athlète pendant l'année en cours, ce qui serait en contradiction avec l'esprit d'une telle mesure.
Par ailleurs, la commission se félicite de la majoration de l'indemnité forfaitaire versée à l'ensemble des sportifs ayant participé aux jeux Paralympiques. Elle considère cependant que les primes versées aux athlètes médaillés à ces jeux Paralympiques mériteraient d'être réévaluées, afin de leur conférer un caractère moins symbolique en comparaison des primes versées aux athlètes valides.
Telles sont les remarques que je tenais à présenter pour que la position de la commission soit parfaitement explicite sur ce sujet.
M. Michel Charasse. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à M. Charasse.
M. Michel Charasse. Je veux intervenir sur l'article 18 pour rappeler malicieusement que lorsqu'un certain nombre d'entre nous avaient proposé l'exonération des primes perçues par les joueurs de la Coupe du monde de football de 1998 nous avions entendu, de la part de la commission, le raisonnement exactement contraire. Il y a donc une continuité absolument formidable !
MM. Jean Chérioux et Hilaire Flandre. Cela n'a rien à voir !
M. Gérard Braun. Les sommes en jeu n'étaient pas les mêmes !
M. Michel Charasse. Nous avions alors retiré notre amendement...
M. le président. Personne ne demande plus la parole ?...
Je mets aux voix l'article 18.

(L'article 18 est adopté.)

Article additionnel après l'article 18