SEANCE DU 18 DECEMBRE 2000


M. le président. Par amendement n° 47, Mme Beaudeau, MM. Foucaud, Loridant et les membres du groupe communiste républicain et citoyen proposent d'insérer, après l'article 19 bis, un article additionnel ainsi rédigé :
« Les troisième et quatrième alinéas de l'article 978 du code général des impôts sont abrogés. »
La parole est à Mme Beaudeau.
Mme Marie-Claude Beaudeau. A l'image de l'amendement que nous avons déposé sur le niveau de l'avoir fiscal, cet amendement, qui tend à majorer le produit de l'impôt de bourse, participe de l'orientation que nous souhaitons voir imprimer à la réforme de notre système fiscal : alléger de manière générale les prélèvements effectués sur le travail et frapper plus lourdement qu'aujourd'hui les revenus du capital.
En 1993, alors que les comptes publics étaient pourtant particulièrement en difficulté, la majorité issue des élections de mars avait jugé utile - ce que le Sénat avait soutenu sans la moindre réserve - de procéder à un allégement sensible de l'impôt de bourse en accroissant le champ des exemptions et en procédant au plafonnement des droits perçus.
Il est vrai qu'au même moment l'on s'apprêtait à procéder à la mise en vente d'une part importante du patrimoine de la nation en privatisant la plupart de nos grandes entreprises, et en accordant d'ailleurs aux acheteurs des conditions éminemment favorables qui valent toutes les remises et abandons de créances.
Rien ne justifiait, alors, de notre point de vue, autant de sollicitude à l'égard des marchés boursiers et rien ne le justifie a fortiori aujourd'hui.
C'est pourquoi, par cet amendement, nous proposons de mettre un terme au plafonnement de l'impôt de bourse, ce qui contribuerait pleinement à la réalisation des objectifs de réforme fiscale que nous devons nous fixer au seuil de ce nouveau siècle.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Philippe Marini, rapporteur général. L'avis de la commission est franchement défavorable, monsieur le président.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
Mme Florence Parly, secrétaire d'Etat. Défavorable.
M. le président. Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix l'amendement n° 47, repoussé par la commission et par le Gouvernement.

(L'amendement n'est pas adopté.)

Article 19 ter