SEANCE DU 26 NOVEMBRE 2001


M. le président. « Art. 4 quater . - Le 2° du V de l'article 231 ter du code général des impôts est complété par les mots : ", y compris les locaux administratifs indissociables de l'exercice de ces activités". »
Je suis saisi de quatre amendements qui peuvent faire l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° I-139, présenté par MM. Badré, Hyest, Poirier et Fréville, est ainsi libellé :
« Rédiger comme suit l'article 4 quater :
« I. - L'article 231 ter du code général des impôts est ainsi modifié :
« 1° Dans le I de cet article, les mots : "et les locaux de stockage" sont remplacés par les mots : ", les locaux de stockage et à usage de parcs d'exposition".
« 2° Dans le b du 1 du VI de cet article, les mots : "et de stockage" sont remplacés par les mots : ", de stockage et à usage de parcs d'exposition".
« 3° Le 2 du VI de cet article est complété in fine par un alinéa ainsi rédigé :
« d. Pour les locaux à usage de parcs d'exposition, 0,50 franc. »
« II. - Les pertes de recettes pour l'Etat résultant du I ci-dessus sont compensées à due concurrence par la création d'une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. »
L'amendement n° I-207 rectifié, présenté par MM. Braye, Oudin, Besse, Demuynck, Cazalet et Calméjane, Mme Michaux-Chevry, MM. Gournac, Hamel, Gruillot, César, Doublet, Goulet, Murat, Ginésy, Karoutchi et Caldaguès, est ainsi libellé :
« Rédiger comme suit l'article 4 quater :
« I. - L'article 231 ter du code général des impôts est ainsi modifié :
« A. - Au I, après les mots : "les locaux commerciaux", sont insérés les mots : ", les locaux à usage de parcs d'exposition".
« B. - Au b du 1 du VI, après les mots : "les locaux commerciaux", sont insérés les mots : ", à usage de parcs d'exposition".
« C. - Après le c du 2 du VI, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« d. Pour les locaux à usage de parcs d'exposition, 0,50 franc. »
« II. - La perte de recettes résultant du I pour la région Ile-de-France est compensée à due concurrence par le relèvement de la fraction de la taxe qui lui est affectée par l'article L. 4414-7 du code général des collectivités territoriales.
« III. - Les pertes pour l'Etat résultant de l'application du I et du II ci-dessus sont compensées à due concurrence par la création de taxes additionnelles aux droits visés aux articles 403, 575 et 575 A du code général des impôts. »
L'amendement n° I-2, présenté par M. Marini, au nom de la commission des finances, est ainsi libellé :
« Rédiger comme suit le texte proposé par l'article 4 quater pour compléter le 2° du V de l'article 231 ter du code général des impôts : "ainsi que pour les locaux appartenant à l'Etat, aux collectivités territoriales, aux organismes ou établissements publics sans caractère industriel ou commercial et aux associations ou organismes privés sans but lucratif, les locaux administratifs indissociables de l'exercice de ces activités ;". »
L'amendement n° I-3, présenté par M. Marini, au nom de la commission des finances, est ainsi libellé :
« A. - Compléter l'article 4 quater par un paragraphe ainsi rédigé :
« II. - Après le VI de l'article 231 ter du code général des impôts, il est inséré un paragraphe VI bis ainsi rédigé :
« VI bis. - Pour l'application des dispositions des V et VI, les parcs d'exposition et locaux à usage de congrès sont assimilés à des locaux de stockage. »
« B. - Pour compenser les pertes de recettes résultant du A ci-dessus, compléter cet article par deux paragraphes additionnels ainsi rédigés :
« III. - La perte de recettes résultant pour la région Ile-de-France de l'assimilation des parcs d'exposition et locaux à usage de congrès aux locaux de stockage pour l'application de la taxe prévue à l'article 231 ter du code général des impôts est compensée par le relèvement à due concurrence de la fraction de la taxe qui lui est affectée par l'article L. 4414-7 du code général des collectivités territoriales.
« IV. - La perte de recettes résultant pour l'Etat de l'assimilation des parcs d'exposition et locaux à usage de congrès aux locaux de stockage pour l'application de la taxe prévue à l'article 231 ter du code général des impôts et du relèvement de la fraction de la taxe affectée à la région Ile-de-France est compensée par la création d'une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.
« C. - En conséquence, faire précéder l'article 4 quater de la mention : "I". »
La parole est à M. Badré, pour défendre l'amendement n° I-139. M. Denis Badré. Cet amendement concerne la taxe sur les bureaux en Ile-de-France, ou TABIF, au regard de laquelle les locaux d'activité sont actuellement classés en trois catégories : bureaux, commerces, locaux de stockage.
Les parcs d'exposition ne sont ni vraiment des bureaux, ni des locaux de stockage, à l'évidence, ni des commerces. Ils figurent pourtant dans cette dernière catégorie, ce qui les pénalise fortement et les handicape dans l'accomplissement de leur mission tout à fait essentielle. C'est pourquoi nous proposons de créer une quatrième catégorie qui prenne en compte leur spécificité et leur soit consacrée.
Je formulerai deux brèves observations, en ce lundi matin.
La première sera pour souligner que cette question apparemment francilienne est traitée un lundi matin sous une présidence certes francilienne - c'est un hasard ! -, mais par une assemblée qui n'est pas en majorité francilienne. Je m'en réjouis, car il est bon que le Sénat la traite comme une question nationale : c'est en effet l'intérêt de la France qui est en jeu, et non pas l'intérêt de la seule Ile-de-France. En effet, les expositions qui se tiennent en Ile-de-France ont un rayonnement national et servent l'image de notre pays dans une concurrence internationale toujours plus ouverte.
Vous ne m'en voudrez pas, madame la secrétaire d'Etat, de faire à ce propos référence - et ce sera ma deuxième observation - au rapport sur la mondialisation auquel ont abouti les travaux de la mission sur l'expatriation des capitaux et des compétences des entreprises. Je regrette qu'une proposition comme celle que j'avance n'ait pas été retenue dans les conclusions de ce rapport. Elle aurait pu y figurer, car la question est véritablement d'intérêt national, et c'est réellement nous refuser les moyens d'assurer notre compétitivité que de ne pas prendre en compte la spécificité des parcs d'exposition en Ile-de-France.
M. le président. L'amendement n° I-207 rectifié n'est pas soutenu.
La parole est à M. le rapporteur général, pour présenter les amendements n°s I-2 et I-3 et pour donner l'avis de la commission sur l'amendement n° I-139.
M. Philippe Marini, rapporteur général. Ces deux amendements, qui traitent du même sujet que l'amendement n° I-139, ont pour objet de revenir sur la taxe sur les bureaux, commerces et locaux de stockage en Ile-de-France.
L'amendement n° I-2 vise à préciser la rédaction de l'article 4 quater tel qu'il a été adopté par l'Assemblée nationale ; l'amendement n° I-3 concerne le tarif de taxation des parcs d'exposition et locaux à usage de congrès.
Sur le premier aspect, nous estimons qu'il convient d'exonérer de taxe sur les bureaux les locaux administratifs des lycées. Vous savez, mes chers collègues, que, par une aberration administrative - hélas ! notre pays n'en est pas avare -,...
M. Jean-Pierre Schosteck. Hélas !
M. Philippe Marini, rapporteur général. ... seules les salles de cours des lycées sont exonérées de taxe sur les bureaux, commerces et locaux de stockage ; ce n'est pas le cas des locaux administratifs.
Cependant, l'amendement adopté par l'Assemblée nationale prévoit des exonérations très larges pour tous les locaux administratifs liés à des activités de recherche ou à des activités sociales ou culturelles.
On relèvera au passage qu'une telle disposition pourrait permettre d'exonérer certaines entreprises privées, par exemple des laboratoires pharmaceutiques disposant de locaux de recherche ou des bureaux rattachés à des multiplexes cinématographiques. Je ne formule pas de critique à cet égard, je veux simplement montrer que les conséquences du présent article sont quelque peu étranges, même si l'on ne peut évidemment tolérer que les locaux administratifs des lycées continuent d'être soumis à la taxe.
La raison de cette confusion est sans doute que nous sommes, madame la secrétaire d'Etat, devant un délire administratif - permettez-moi de le souligner de cette manière imagée - en matière d'application de la taxe sur les bureaux et locaux commerciaux en Ile-de-France. On marche sur la tête !
Nous n'en sommes pas exagérément surpris : le code général des impôts, l'administration fiscale, la loi fiscale sont rendus chaque année plus complexes, plus illisibles ; on veut faire tout et son contraire, on avance d'un pas et l'on recule d'un demi-pas... Bref on fait des choses que nos concitoyens ne comprennent absolument pas !
Nous voudrions donc que vous puissiez nous suivre pour la toute petite rationalisation à laquelle vise à procéder l'amendement n° I-2 en excluant de l'assiette de la taxe « les locaux appartenant à l'Etat, aux collectivités territoriales, aux organismes ou établissements publics sans caractère industriel ou commercial et aux associations ou organismes privés sans but lucratif, les locaux administratifs indissociables de l'exercice de ces activités ».
Quant à l'amendement n° I-3, par lequel nous rejoignons l'intention exprimée par M. Badré et certains de nos collègues, il vise à aligner le tarif de taxation des parcs d'exposition et locaux à usage de congrès sur celui qui est applicable aux locaux de stockage.
Il va un peu moins loin que ne le proposent nos collègues,...
M. Denis Badré. C'est mieux que rien !
M. Philippe Marini, rapporteur général. ... mais il est, à notre sens, réaliste.
Les parcs d'exposition sont actuellement taxés comme des surfaces commerciales, alors que leur nature n'est pas identique et que le chiffre d'affaires au mètre carré y est nécessairement plus faible.
La création d'une nouvelle catégorie serait assurément une complication inutile. C'est pourquoi est proposé l'alignement de la taxation sur celle qui est applicable aux locaux de stockage, soit six francs par mètre carré. Le seuil de taxation serait dès lors relevé de 2 500 à 5 000 mètres carrés.
Cet amendement, madame la secrétaire d'Etat, qui aurait un coût de quelques millions de francs - probablement de l'ordre de 5 à 6 millions de francs - serait une puissante incitation dans la situation de ralentissement de l'économie que nous connaissons actuellement. Il serait utile pour valoriser les atouts de la région d'Ile-de-France et lui permettre d'accueillir de grandes manifestations qui peuvent avoir des retombées importantes sur l'activité économique.
Enfin, s'agissant de l'amendement n° I-139, dont je viens de relever que l'objet est tout à fait identique à celui de l'amendement n° I-3, il sert une excellente cause, mais la commission préférerait, par souci de simplicité, que son propre dispositif soit adopté. Elle demande donc à ses auteurs de bien vouloir se rallier à l'amendement n° I-3.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement sur les amendements n°s I-139, I-2 et I-3 ?
Mme Florence Parly, secrétaire d'Etat. Il est vrai que la taxe sur les bureaux a suscité à l'Assemblée nationale un débat assez nourri. A la suite des interventions de M. Carrez, francilien, et de M. Migaud, non francilien, ainsi que de ma propre intervention, il avait été indiqué que cette question devrait sans doute être réexaminée le moment venu, c'est-à-dire certainement au-delà du terme de cette législature. Un amendement a alors été déposé par votre collègue de l'Assemblée nationale, Mme Bricq, qui visait la seule question délicate des locaux administratifs des lycées.
Je ne crois pas que nous puissions, au prétexte qu'une question qui le méeitait a pu être réglée dans le cadre de l'amendement de Mme Bricq, en « profiter » pour baisser les tarifs de la taxation des parcs d'exposition. Qui plus est, l'amendement n° I-3 vise à traiter les parcs d'exposition comme des locaux de stockage - cela ne va pas franchement dans le sens de la logique ! En outre, d'une part, les tarifs de la taxe qui s'appliquent de fait aux parcs d'exposition, qui sont ceux des locaux commerciaux, n'ont été revalorisés ni au titre de 2001 ni au titre de 2002 et, d'autre part, une franchise s'applique pour les locaux de moins de 2 500 mètres carrés.
Il en va de même pour l'amendement n° I-2, qui tend à exonérer du paiement de la taxe toutes les personnes publiques, bien au-delà de ce que proposait l'amendement de Mme Bricq puisqu'il vise les associations, les collectivités locales ou l'Etat, les organismes ou établissements publics sans caractère industriel et commercial, etc.
Nous nous heurterions au principe d'égalité devant les charges publiques, dans la mesure où il n'y a pas de grande différence entre les locaux administratifs des personnes publiques et des personnes privées.
En outre, toutes ces propositions me paraissent contrevenir à un principe qu'avait énoncé en 1995 le Premier ministre, M. Juppé, selon lequel il était absolument essentiel que toutes les administrations adoptent, s'agissant de la taxe sur les bureaux, un comportement fiscal exemplaire.
Pour toutes ces raisons, il me semble que les amendements n°s I-139, I-2 et I-3 pourraient être retirés.
M. Philippe Marini, rapporteur général. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à M. le rapporteur général.
M. Philippe Marini, rapporteur général. La matinée commence vraiment mal !
M. Michel Charasse. Oh là là !
M. Philippe Marini, rapporteur général. Madame la secrétaire d'Etat, techniquement, l'amendement n° I-2 de la commission est plus étroit que celui de Mme Bricq, et ce que vous nous avez dit n'est pas conforme à la réalité des faits !
M. Michel Charasse. Allons donc !
M. Philippe Marini, rapporteur général. Mme Bricq est une personne qui fait partie de votre mouvance et que vous aimez bien,...
M. Michel Charasse. Ce n'est pas forcément automatique !
M. Philippe Marini, rapporteur général. ... mais vous appréciez beaucoup moins la majorité sénatoriale. Vous ne lisez même pas ses amendements ! Or, pardonnez-moi de vous le dire, il est techniquement faux que notre amendement est plus large que celui de Mme Bricq, et une courte suspension de séance nous permettrait de vous le démontrer ; mais encore faudrait-il que vous fassiez preuve d'un peu de bonne volonté...
Nous notons que, dans le même temps, vous considérez qu'il est satisfaisant que les locaux administratifs des lycées soient taxés. Vous trouvez donc intelligent que l'impôt paie l'impôt. Pardonnez-moi de ne pas partager votre point de vue !
La région d'Ile-de-France - vous constaterez que notre démarche n'est pas politicienne puisque ce sont vos amis qui gèrent cette région, et nous travaillons donc aussi pour eux - doit ainsi dégager des moyens, financés par l'impôt, pour payer une quote-part de la taxe sur les locaux administratifs des lycées, alors même que d'autres catégories de locaux administratifs en sont exonérées. Je reprends là l'exemple des multiplexes cinématographiques : madame la secrétaire d'Etat, vous considérez qu'il est juste, qu'il est équitable que les locaux administratifs, des multiplexes cinématographiques soient exonérés de la taxe sur les bureaux en vertu de l'article 4 quater. Nous en prenons note : c'est votre conception de la rationalité fiscale. Permettez-moi de vous dire qu'elle est un peu bizarre et que tout cela fait désordre !
Au demeurant, nous ne sommes pas particulièrement étonnés : cette année, pour des raisons de principe, on ne veut donner aucun avis favorable aux propositions de la majorité sénatoriale. C'est votre droit, mais c'est du travail politique, et permettez-moi de le dénoncer !
Mme Florence Parly, secrétaire d'Etat. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à Mme le secrétaire d'Etat.
Mme Florence Parly, secrétaire d'Etat. Pour ma part, monsieur le rapporteur général, je déplore le ton polémique que vous adoptez depuis quelques minutes.
M. Michel Charasse. Il ne tiendra pas jusqu'à demain soir !
Mme Florence Parly, secrétaire d'Etat. Si l'amendement de Mme Bricq n'était pas ce que je dis qu'il est, vous n'auriez pas ressenti la nécessité d'amender pour l'élargir le texte issu des travaux de l'Assemblée nationale. Je veux bien faire avec vous l'exégèse des textes pendant une suspension de séance, mais reconnaissez que la simple logique conduit à cette conclusion !
Par ailleurs, monsieur le rapporteur général, un autre point me paraît inexact dans le propos que vous tenez : les locaux administratifs des multiplexes cinématographiques ne sont pas exonérés de la taxe sur les bureaux.
Je considère donc qu'il vaudrait mieux garder un ton serein à nos débats...
M. Jean-Pierre Schosteck. Il était tout à fait serein !
M. le président. Monsieur Badré, l'amendement n° I-139 est-il maintenu ?
M. Denis Badré. Comme vendredi après-midi, je suis heureux de ne pas avoir d'emblée retiré mon amendement, car nous avons pu engager un débat qui, je crois, est un vrai débat.
J'ai entendu Mme Parly expliquer d'abord que ce n'était pas possible et nous présenter toutes les raisons de ne rien faire, puis nous dire que ce n'était pas pour cette législature mais que l'on verrait plus tard. Ses raisons pour ne rien faire ne sont donc peut-être pas aussi solides puisque l'on envisage de faire quelque chose plus tard !
Eh bien, je dis non ! Ce n'est pas plus tard, c'est maintenant qu'il faut agir ! Je vous renvoie à nouveau, madame la secrétaire d'Etat, au rapport sur la mondialisation, qui, me semble-t-il, est convaincant puisqu'il a été repris assez largement, dans sa tonalité comme dans ses conclusions, par M. Michel Charzat, et je crois savoir que vous-même et M. Fabius y avez été sensibles. Vous êtes consciente qu'il y a un problème, que la France doit aujourd'hui garantir, conforter, assurer sa compétitivité dans un monde ouvert de plus en plus complexe. Cela, c'est aujourd'hui qu'il faut le faire ! Dans quelques années, il sera trop tard. Nous aurons perdu nos positions. Nous ne serons plus dans le peloton de tête des économies nationales.
C'est aujourd'hui que nous devons assurer la compétitivité de la France. Nous avons, avec cette question certes ponctuelle, une nouvelle occasion de montrer notre volonté d'aller dans ce sens, de servir l'économie nationale et son rayonnement international.
Par ailleurs, madame la secrétaire d'Etat - et je reprends l'un de vos arguments - vous avez dit que les parcs d'exposition n'étaient pas des locaux de stockage. C'est vrai, mais ce ne sont pas non plus des commerces, et parce que ce ne sont ni des commerces ni des locaux de stockage, j'ai proposé que l'on crée une nouvelle catégorie, celle des parcs d'exposition. Ça, ce serait imparable !
Mais je me rends à l'argumentation de M. le rapporteur général : il ne faut pas non plus trop compliquer les choses. Trois catégories pour la taxe sur les bureaux en Ile-de-France, c'est déjà beaucoup. Ne créons donc pas de nouvelle catégorie, mais, pour remédier au fait que les parcs d'exposition sont pénalisés, intégrons-les dans la catégorie la moins pénalisante, à savoir celle des locaux de stockage.
Certes, vous l'avez dit, ce ne sont pas des locaux de stockage, et vous en tirez argument pour ne rien changer. Moi, je dis que ce ne sont pas non plus des commerces. Qu'on change ou qu'on ne change pas, les parcs d'exposition seront donc toujours dans la mauvaise catégorie ; mais retenons au moins la sage argumentation de M. le rapporteur général : d'une part, ne compliquons pas notre législation fiscale et, d'autre part, permettons aujourd'hui un progrès certain plutôt que de remettre à demain un progrès plus satisfaisant encore, mais plus incertain.
Je me rallie donc à l'amendement de la commission et je retire l'amendement n° I-139.
M. le président. L'amendement n° I-139 est retiré.
Je mets aux voix l'amendement n° I-2, repoussé par le Gouvernement.

(L'amendement est adopté.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° I-3, repoussé par le Gouvernement.
(L'amendement est adopté.)
M. le président. Je mets aux voix l'article 4 quater, modifié.

(L'article 4 quater est adopté.)

Articles additionnels après l'article 4 quater