SEANCE DU 17 DECEMBRE 2001


M. le président. Je suis saisi de deux amendements qui peuvent faire l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° 63, présenté par M. Alduy et les membres du groupe de l'Union centriste, est ainsi libellé :
« Après l'article 26, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« I. - L'article L. 2334-4 du code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :
« 1° La dernière phase du premier alinéa est supprimée.
« 2° Le troisième alinéa (1°) est complété par une phrase ainsi rédigée : "Elles sont majorées de la fraction imposable des salaires réduite au titre des dispositions de l'article 1467 bis du code général des impôts et ayant donné lieu à la compensation prévue au I du D de l'article 44 de la loi de finances pour 1999 (n° 98-1266 du 30 décembre 1998)".
« 3° - L'antépénultième alinéa est ainsi rédigé :
« Le potentiel fiscal visé au sixième alinéa tient compte, dans les conditions fixées au 1° ci-dessus, de la part des salaires et rémunérations imposables réduite au titre des dispositions de l'article 1467 bis du code général des impôts. Le montant des bases brutes réduites au titre de ces dispositions est réparti entre les communes membres de l'établissement public de coopération intercommunale au prorata des diminutions de bases de taxe professionnelle que connaît chacune de ces communes et qui donnent lieu à compensation. »
« II. - La majoration éventuelle de la dotation globale de fonctionnement résultant du I ci-dessus est compensée à due concurrence par la création d'une taxe additionnelle aux droits visés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. »
L'amendement n° 64, présenté par M. Fréville, est ainsi libellé :
« Après l'article 26, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« I. - Le premier alinéa de l'article L. 2334-4 du code général des collectivités territoriales est complété par une phase ainsi rédigée : "A partir de 2003, cette majoration est pondérée par le rapport pour 1998 entre le taux moyen national de la taxe professionnelle et le taux voté par la commune majoré le cas échéant du taux appliqué au profit du groupement sans fiscalité propre auquel appartient cette commune".
« II. - Après la première phase du douzième alinéa du même article, il est inséré une phrase ainsi rédigée : "A partir de 2003, cette majoration est pondérée par le rapport pour 1998 entre le taux moyen national et le taux de taxe professionnelle applicable au groupement, ou le cas échéant le taux moyen pondéré des communes membres du groupement constaté pour 1998 et éventuellement majoré du taux appliqué par le groupement, si ce groupement a perçu pour la première fois en 1998 la taxe professionnelle au lieu et place des communes". »
La parole est à M. Fréville, pour défendre ces deux amendements.
M. Yves Fréville. Monsieur le président, m'autorisez-vous à présenter également l'amendement n° 65 ?
M. le président. J'appelle donc également en discussion l'amendement n° 65, présenté par M. Fréville, et ainsi libellé :
« Après l'article 26, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« Le Gouvernement présentera au Parlement avant le 30 juin 2002 un rapport sur les modalités d'intégration dans le potentiel fiscal des communes et des établissements de coopération intercommunale à fiscalité propre de la compensation prévue au I du D de l'article 44 de la loi de finances pour 1999 (n° 98-1216 du 30 décembre 1998).
« Ce rapport présentera les variations du potentiel fiscal taxe professionnelle suivant que le potentiel fiscal lié à la compensation de la supression progressive des bases salaires de la taxe professionnelle est calculé en fonction du taux moyen national de la taxe professionnelle ou en fonction du taux effectif de taxe professionnelle pris en compte pour la détermination de la compensation, et les conséquences de ces variations sur la répartition de la dotation globale de fonctionnement et du fonds national de péréquation.
« Ce rapport sera établi sur la base d'échantillons de communes et de groupements représentatifs de la dispersion des taux de taxe professionnelle et des bases par habitant de taxe professionnelle dans l'ensemble des communes des groupements à fiscalité propre.
« Ce rapport présentera enfin les voies et moyens d'une réforme de la législation existante en ce domaine. »
Veuillez poursuivre, monsieur Fréville.
M. Yves Fréville. Ces trois amendements ont le même objet.
Lorsque nous avons progressivement supprimé la part « salaires » des bases de la taxe professionnelle, des compensations ont été versées aux communes. Ces deux mouvements ont agi en sens inverse sur le potentiel fiscal : d'une part, la réduction des bases a réduit le potentiel fiscal ; d'autre part - et sur l'instigation du Sénat, il faut le rappeler -, les dotations de compensation versées par l'Etat ont accru ce même potentiel fiscal.
On pouvait penser que ces deux mouvements en sens inverse se neutraliseraient. Or ce n'est pas le cas. En effet, le potentiel fiscal est calculé à partir du taux moyen national de la taxe professionnelle, alors que la compensation est calculée à partir du taux de taxe professionnelle constaté en 1998 dans la collectivité ayant droit à cette compensation. Cela entraîne une conséquence très facile à comprendre : si le taux de 1998 de la collectivité est supérieur au taux national, son potentiel fiscal augmente alors que rien n'a changé dans sa situation ; en revanche, si le taux est inférieur, son potentiel fiscal diminue. Comme en général ce sont les communautés les plus pauvres qui ont les taux les plus élevés, on en déduit logiquement que ce sont les communautés les plus pauvres qui voient leur potentiel fiscal augmenter, ce qui ne paraît pas tout à fait cohérent avec l'objectif de péréquation.
Des propostions ont déjà été formulées à l'Assemblée nationale pour remédier à cette situation. Ainsi, M. Bonrepaux a proposé une correction pour les communautés de communes. Mais le problème des communes se pose à l'heure actuelle, et il va se poser avec de plus en plus d'acuité, mes chers collègues, parce que nous allons parvenir à la situation où les réductions des bases « salaires » de la taxe professionnelle concerneront les plus gros établissements, ce qui va sans doute entraîner de fortes perturbations sur le potentiel fiscal.
L'amendement n° 63 vise à revenir au mode de calcul traditionnel du potentiel fiscal à partir de 2002. Cela nous paraît tout à fait souhaitable, même si ce n'est peut-être pas tout à fait réaliste en termes de calendrier.
C'est la raison pour laquelle si, par malheur, cet amendement n'était pas retenu, je proposerais avec l'amendement n° 64 une mesure identique qui ne porte effet qu'à partir de 2003 seulement, ce qui ne devrait poser aucune difficulté.
Si, hypothèse la plus catastrophiste, ni l'un ni l'autre de ces deux amendements n'étaient retenus, je demanderais simplement que le Gouvernement nous présente un rapport pour faire le point sur cette situation délicate. C'est l'objet de l'amendement n° 65.
M. le président. Quel est l'avis de la commission sur les amendements n°s 63, 64 et 65 ?
M. Philippe Marini, rapporteur général. L'amendement n° 63 tend à prendre en compte, pour le calcul du potentiel fiscal des communes, non plus le montant de la compensation de la suppression de la part « salaires » de la taxe professionnelle, mais les bases de taxe professionnelle prises en compte pour le calcul de cette compensation, afin de neutraliser l'effet de taux.
M. Yves Fréville. Tout à fait !
M. Philippe Marini, rapporteur général. Soit dit en passant, si l'on avait suivi, à l'époque, la position du Sénat en instituant un dégrèvement laissant chaque année évoluer naturellement les bases, on n'aurait pas à se poser ce type de questions pour atténuer l'un des effets pervers de la réforme de la taxe professionnelle, qui n'était qu'une demi-mesure pour les collectivités territoriales.
Rappelons, mes chers collègues, que le Sénat a examiné, en première partie du projet de loi de finances, un amendement de notre collègue Dominique Braye qui, dans le même esprit, s'appliquait aux communautés d'agglomération, alors qu'ici il est question des communes.
Dominique Braye avait retiré son amendement au motif que l'on ne pouvait pas toucher à la définition du potentiel fiscal sans simulation. Or, madame le secrétaire d'Etat, vous vous étiez engagée à fournir des simulations dans le cadre du rapport qui doit être remis à ce sujet avant la fin de l'année.
Nous observons les uns et les autres que le débat sur la définition du potentiel fiscal prend de l'ampleur. Au fur et à mesure que les bases « salaires » disparaissent, les effets pervers de la réforme se font en effet sentir sur cet indicateur qu'est le potentiel fiscal. Il faudra trancher cette question explicitement, à tête reposée et en tenant compte des simulations qui auront été opérées.
Il faudra se demander, par exemple, si, pour calculer le potentiel fiscal, il vaut mieux prendre en compte la richesse objective de la commune, le montant de sa compensation, au risque de créer des distorsions en raison de l'effet de taux, ou s'il vaut mieux utiliser les bases de 1998, soit avant la réforme de la taxe professionnelle, ce qui permet de neutraliser l'effet de taux mais qui aboutit à intégrer dans le potentiel fiscal des éléments figés, qui traduisaient la situation de 1998 et vont s'éloigner de la réalité avec le temps.
De toute manière, il faudra bien répondre à cette question car, au cours des années ultérieures, les élus inciteront de plus en plus le Gouvernement à reprendre ce sujet et à lui apporter une solution de principe.
Il faudra aussi s'interroger sur les conditions dans lesquelles la compensation de la part « salaires » pourra continuer à être prise en compte dans le calcul du potentiel fiscal, lorsque, à partir de 2004, cette compensation sera intégrée à la dotation globale de fonctionnement.
Madame le secrétaire d'Etat, il serait important que vous nous fassiez part de votre avis et, surtout, que vous nous confirmiez que le Gouvernement compte prendre au sérieux cette interrogation.
L'amendement de notre collègue M. Alduy vient donc à bon escient poser le problème de principe que je me suis efforcé d'exposer.
Au demeurant, avant de donner l'avis de la commission, je souhaite que le Gouvernement me dise où en sont les simulations et s'il est techniquement possible d'aller plus loin, à bref délai.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement sur l'amendement n° 63 ?
Mme Florence Parly, secrétaire d'Etat. Bien évidemment, le Gouvernement n'est pas favorable à l'amendement n° 63, comme M. Fréville doit s'en douter, puisque cette discussion a déjà eu lieu lors de l'examen du projet de loi de finances pour 2002.
En effet, je le répète, cette proposition irait à l'encontre de la notion même de potentiel fiscal, qui consiste à mesurer les marges de manoeuvre dont disposerait une collectivité si elle appliquait à ces bases taxables les taux moyens nationaux d'imposition. Votre proposition, monsieur le sénateur, reviendrait à calculer le potentiel fiscal à partir de bases qui n'existent plus, auxquelles s'appliquerait le taux moyen national de taxe professionnelle, comme si les collectivités avaient encore la possibilité de les mobiliser. Ce n'est évidemment plus possible.
Par ailleurs, cette disposition n'apparaît pas justifiée, car elle revient à étendre à l'ensemble des collectivités et des établissements publics de coopération intercommunale la mesure instituée par la loi de finances pour 2001 qui prévoit que, pour les communautés de communes à fiscalité additionnelle, la compensation de la part « salaires » prise en compte dans le calcul du potentiel fiscal est pondérée par le rapport entre le taux moyen et le taux réel de la taxe professionnelle de la communauté de communes en 1998.
Cette disposition se justifie pour les communautés de communes à fiscalité additionnelle dans la mesure où celles qui étaient fiscalement très intégrées et qui, par conséquent, ont un taux de taxe professionnelle très supérieur au taux moyen national, voyaient leur potentiel fiscal majoré, ce qui, bien évidemment, les conduisait à être pénalisées dans les attributions de dotation globale de fonctionnement. Mais tel n'est pas le cas des autres collectivités comme les EPCI à taxe professionnelle unique, pour lesquels il n'y a pas de corrélation entre le taux de la taxe professionnelle et leur niveau d'intégration fiscale dans la mesure où ce taux est en grande partie lié à l'importance de leur base et où il n'existait, en 1998, aucun EPCI à taxe professionnelle unique.
Cet amendement pourrait, en outre, conduire à réduire de manière artificielle le potentiel fiscal des collectivités qui perçoivent une compensation au titre de la part « salaires » élevée reflétant effectivement le degré de richesse des communes. Il n'y a donc pas de raison d'avantager ces collectivités.
En conséquence, je souhaite le retrait de cet amendement.
A M. le rapporteur général, qui m'interrogeait sur l'engagement pris par le Gouvernement de déposer un rapport sur la réforme des finances locales lequel porterait, notamment, sur la modification des critères utilisés pour la répartition des dotations de l'Etat, en particulier sur le potentiel fiscal, je répondrai que ce rapport est dans sa phase finale. Les simulations étant également en voie d'achèvement, il devrait être remis dans le courant du mois de janvier.
M. Philippe Marini, rapporteur général. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à M. le rapporteur général.
M. Philippe Marini, rapporteur général. Compte tenu des éléments que vient de nous communiquer Mme le secrétaire d'Etat, je pense que nos collègues devraient retirer l'amendement n° 63. Il nous faudra en effet poursuivre notre travail en vue de mieux définir la notion de potentiel fiscal.
M. le président. Monsieur Fréville, l'amendement n° 63 est-il maintenu ?
M. Yves Fréville. Non, monsieur le président, je vais suivre le conseil de M. le rapporteur général.
M. le président. L'amendement n° 63 est retiré.
Et l'amendement n° 64, monsieur Fréville, est-il maintenu ?
M. Yves Fréville. Oui, monsieur le président, parce qu'il s'appliquera en 2003 : il n'y aura pas les mêmes difficultés techniques pour l'année prochaine.
Par ailleurs, je ne vois pas pourquoi ce qui est bon pour les communautés de communes à fiscalité additionnelle ne serait pas bon pour les communes membres de cette communauté.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Philippe Marini, rapporteur général. Même avis que précédemment : la commission demande le retrait de l'amendement.
M. Yves Fréville. Dans ces conditions, je le retire.
M. le président. L'amendement n° 64 est retiré.
Monsieur Fréville, qu'en est-il maintenant de l'amendement n° 65 ?
M. Yves Fréville. Par cet amendement, je souhaite tout simplement, je le rappelle, que soit déposé un rapport prenant en compte les simulations qui sont demandées au Gouvernement pour résoudre ce problème délicat.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Philippe Marini, rapporteur général. Très favorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
Mme Florence Parly, secrétaire d'Etat. Je m'en remettrai à la sagesse de la Haute Assemblée. Cependant, je souhaiterais que M. Fréville, pour des raisons qui peuvent aisément se comprendre, accepte de reporter la date de présentation prévue par l'amendement au 30 septembre 2002. Je ne sais pas pour le compte de qui je m'engage ! (Sourires.)
M. le président. Monsieur Fréville, accédez-vous au souhait de Mme le secrétaire d'Etat ?
M. Yves Fréville. Bien volontiers !
M. le président. Il s'agit donc de l'amendement n° 65 rectifié.
Quel est l'avis de la commission sur cet amendement rectifié ?
M. Philippe Marini, rapporteur général. Toujours très favorable.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° 65 rectifié, accepté par la commission et pour lequel le Gouvernement s'en remet à la sagesse du Sénat.

(L'amendement est adopté.)
M. le président. En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi de finances rectificative, après l'article 26.
Je suis saisi de deux amendements présentés par MM. Alduy, Hyest et les membres du groupe de l'Union centriste.
L'amendement n° 55 rectifié est ainsi libellé :
« Après l'article 26, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« Le début du premier alinéa de l'article L. 5215-40-1 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :
« Dans un délai de trois ans à compter du 31 décembre 1999, le périmètre... ».
L'amendement n° 54 rectifié est ainsi libellé :
« Après l'article 26, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« Le début du premier alinéa de l'article L. 5216-10 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :
« Dans un délai de trois ans à compter du 31 décembre 1999, le périmètre... ».
La parole est à M. Fréville, pour défendre ces deux amendements.
M. Yves Fréville. Je les retire au bénéfice des amendements n°s 78 et 79.
M. le président. Les amendements n°s 55 rectifié et 54 rectifié sont retirés.
Je suis saisi de deux amendements présentés par MM. Fréville et Alduy.
L'amendement n° 78 est ainsi libellé :
« Après l'article 26, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« Après la première phrase du troisième alinéa de l'article L. 5215-40-1 du code général des collectivités territoriales est insérée une phrase ainsi rédigée : "La date d'application de l'arrêté peut être le premier janvier de l'année suivante". »
L'amendement n° 79, est ainsi libellé :
« Après l'article 26, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« Après la première phrase du troisième alinéa de l'article L. 5216-10 du code général des collectivités territoriales est insérée une phrase ainsi rédigée : "La date d'application de l'arrêté peut être le premier janvier de l'année suivante". »
La parole est à M. Fréville, pour défendre ces deux amendements.
M. Yves Fréville. En retirant les deux amendements précédents, j'ai évité qu'on ne me reproche leur caractère équestre ! (Sourires.)
J'en viens aux amendements présents.
Vous savez, mes chers collègues, que, jusqu'en 2002, les préfets peuvent prendre des arrêtés pour modifier et étendre le champ d'une communauté d'agglomération ou d'une communauté urbaine.
Supposez qu'un préfet élargisse une communauté d'agglomération en juillet. Il sera alors très difficile de voter un budget pour la seconde partie de l'année, de répartir la taxe professionnelle unique en cours d'année.
Toutes ces difficultés pourraient être résolues si l'on acceptait que la date de mise en vigueur de l'arrêté du préfet puisse être reportée au 1er janvier de l'année suivante, de manière à faire coïncider l'année fiscale et l'année civile.
Cet amendement semble ne poser aucune difficulté, mais il a été maintes fois répondu à nos collègues, en particulier à M. Alduy, que, si l'arrêté du préfet pris en juillet s'appliquait immédiatement, cela ne souleverait aucune difficulté alors que, dans l'état actuel de la législation, le report de la date d'application pourrait être considéré comme un détournement de procédure.
Pour faire tomber cet argument, nous proposons, M. Alduy et moi, de faire figurer dans la loi que la date d'application de l'arrêté est reportable au 1er janvier de l'année suivante, qu'il s'agisse des communautés d'agglomération ou des communautés urbaines.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Philippe Marini, rapporteur général. Favorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
Mme Florence Parly, secrétaire d'Etat. Je m'en remettai à la sagesse du Sénat, dans la mesure où il me semble que la précision apportée par les amendements de M. Fréville relève plus de l'instruction que de la loi.
J'ai sous les yeux une instruction donnée par le précédent ministre de l'intérieur, en application de la loi de 1999, aux termes de laquelle, dans un souci de clarté et de sécurité juridique, il est demandé de veiller à ce que les décisions de création de groupements prenne effet au 31 décembre. C'est le bons sens.
M. Yves Fréville. Tout à fait !
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° 78, accepté par la commission et pour lequel le Gouvernement s'en remet à la sagesse du Sénat.

(L'amendement est adopté.)
M. le président. En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi des finances rectificative, après l'article 26.
Je mets aux voix l'amendement n° 79, accepté par la commission et pour lequel le Gouvernement s'en remet à la sagesse du Sénat.

(L'amendement est adopté.)
M. le président. En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi de finances rectificative, après l'article 26.
L'amendement n° 32, présenté par MM. Valade, Cazalet, Gournac, Guené, Guerry, Lanier, Oudin, Doligé, Joyandet, Karoutchi, Le Grand et Del Picchia, est ainsi libellé :
« Après l'article 26, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« Dans le cinquième alinéa (a)) du 3° du V de l'article 1609 nonies C du code général des impôts, avant la référence : "1390", est insérée la référence : "1383 B,". »
La parole est à M. Oudin.
M. Jacques Oudin. En régime de fiscalité additionnelle, les communes membres d'un EPCI ainsi que celui-ci sont amenés à percevoir la compensation pour exonération de taxe foncière sur les propriétés bâties des immeubles situés en zone franche urbaine, en application de l'article 7 de la loi du 14 novembre 1996 relative à la mise en oeuvre du pacte de relance pour la ville, constituant l'article 1383 B du code général des impôts.
Le b) du paragraphe I de l'article 26 du projet de loi de finances rectificative pour 2001 dispose que, pour les communes qui appartiennent à un EPCI soumis à l'article 1609 nonies C du code général des impôts, le taux appliqué en 1996 dans la commune pour le calcul de cette compensation est majoré du taux appliqué par EPCI précité.
Pour tenir compte de cette nouvelle disposition, il serait opportun de compléter la rédaction du cinquième alinéa a) du V de l'article 1609 nonies C du code général des impôts afin de pouvoir déduire de l'attribution de compensation versée par les EPCI à taxe professionnelle unique à leurs communes membres la compensation de l'exonération de taxe foncière sur les propriétés bâties accordée aux communes situées en zones franches urbaines.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Philippe Marini, rapporteur général. Le Sénat a déjà adopté ce même dispositif lors de l'examen du projet de loi portant mesures urgentes de réformes à caractère économique et financier, ou MURCEF, voilà peu de temps. La commission émet donc un avis favorable sur l'amendement n° 32.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
Mme Florence Parly, secrétaire d'Etat. Le Gouvernement est également favorable à cet amendement, qui apporte un complément utile au dispositif. En effet, il vise à prolonger la mesure proposée au I de l'article 26 du projet de loi de finances rectificative, qui a pour objet de transférer aux communes membres la compensation de l'exonération de taxe foncière sur les propriétés bâties des immeubles situées en zones franches urbaines perçue par l'EPCI antérieurement à son passage à la taxe professionnelle unique.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° 32, accepté par la commission et par le Gouvernement.

(L'amendement est adopté.)
M. le président. En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi de finances rectificative, après l'article 26.

Article 26 bis