SEANCE DU 29 JANVIER 2002


ERRATA
au compte rendu intégral de la séance du 15 janvier 2002
DÉMOCRATIE DE PROXIMITÉ

Page 228, 1re colonne, cinquième alinéa :
Au lieu de : « M. Daniel Vaillant, ministre de l'intérieur. Sous réserve de l'adoption du sous-amendement n° 373, le Gouvernement émet un avis favorable sur l'amendement n° 47 rectifié bis. »,
Lire : « M. Daniel Vaillant, ministre de l'intérieur. Le Gouvernement émet un avis favorable sur l'amendement n° 47 rectifié bis, qui intègre les dispositions du sous-amendement n° 373, lequel n'a donc plus d'objet. ».
Page 228, 1re colonne, sixième alinéa :
Au lieu de : « M. le président. Je vais mettre aux voix le sous-amendement n° 373. »,
Lire : « M. le président. Le sous-amendement n° 373 n'a plus d'objet.
Je vais mettre aux voix l'amendement n° 47 rectifié bis. »
Page 228, 2e colonne, supprimer les troisième et quatrième alinéas.
Page 228, 2e colonne, cinquième et sixième alinéas :
Au lieu de : « M. le président. Je mets aux voix, modifié, l'amendement n° 47 rectifié bis, accepté par le Gouvernement. »
(L'amendement est adopté.),
Lire : « M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° 47 rectifié bis, accepté par le Gouvernement. »
(L'amendement est adopté.)

ORDRE DU JOUR
DES PROCHAINES SÉANCES DU SÉNAT
établi par le Sénat dans sa séance du mardi 29 janvier 2002
suite aux conclusions de la conférence des présidents

Mercredi 30 janvier 2002 :

Ordre du jour prioritaire

A 15 heures et le soir :
Projet de loi adopté par l'Assemblée nationale après déclaration d'urgence relatif aux droits des malades et à la qualité du système de santé (n° 4, 2001-2002).
(Les délais limites pour les inscriptions de parole et le dépôt des amendements sont expirés.)

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En outre, à 17 heures, dépôt du rapport annuel de la Cour des comptes par M. François Logerot, premier président de la Cour des comptes.

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Jeudi 31 janvier 2002 :
A 9 h 30 :

Ordre du jour prioritaire

1° Suite du projet de loi adopté par l'Assemblée nationale après déclaration d'urgence relatif aux droits des malades et à la qualité du système de santé (n° 4, 2001-2002).
A 15 heures et le soir :
2° Questions d'actualité au Gouvernement.
(L'inscription des auteurs de questions devra être effectuée au service de la séance avant 11 heures.)

Ordre du jour prioritaire

3° Suite de l'ordre du jour du matin.
Mardi 5 février 2002 :
A 9 h 30 :
1° Dix-sept questions orales (l'ordre d'appel des questions sera fixé ultérieurement) :
- n° 1184 de M. René-Pierre Signé à M. le ministre de l'éducation nationale (Difficultés du centre d'information et d'orientation de Nevers) ;

- n° 1222 de M. Jean-Paul Amoudry à M. le ministre de l'intérieur (Attribution des aides du Fonds national pour le développement des adductions d'eau) ;

- n° 1235 de M. Serge Franchis à M. le ministre délégué à la santé (Maintien des pharmacies en zones rurales) ;

- n° 1243 de M. André Trillard à M. le ministre délégué à la santé (Fusion des centres d'appels d'urgence de Nantes et de Saint-Nazaire) ;

- n° 1244 de Mme Marie-Claude Beaudeau à Mme le secrétaire d'Etat au logement (Déconventionnement de 60 000 logements) ;

- n° 1245 de Mme Valérie Létard à Mme le secrétaire d'Etat au logement (Contributions des communes en matière de logement social) ;

- n° 1247 de M. André Vantomme à Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité (Réduction du temps de travail dans les hôpitaux) ;

- n° 1250 de M. Adrien Gouteyron à M. le ministre de l'agriculture et de la pêche (Plan d'aide à l'élevage bovin) ;

- n° 1252 de M. André Vallet à M. le ministre de l'éducation nationale (Statut de la langue provençale) ;

- n° 1253 de Mme Jacqueline Gourault à Mme le secrétaire d'Etat au logement (Contributions des communes au financement du logement social) ;

- n° 1254 de M. Michel Doublet à M. le ministre de l'agriculture et de la pêche (Répartition des crédits du Fonds national de développement des adductions d'eau) ;

- n° 1255 de M. Ivan Renar à M. le ministre de l'éducation nationale (Situation des personnels du musée de l'Homme) ;

- n° 1257 de M. Gérard Roujas à Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité (Plafond de ressources pour le versement de l'aide sociale et de la CMU) ;

- n° 1258 de M. Alain Gérard à M. le ministre délégué à la santé (Avenir du plateau de préparation du site transfusionnel de Quimper) ;

- n° 1259 de M. Aymeri de Montesquiou à M. le ministre délégué chargé des affaires européennes (Défense des viticulteurs français face à l'augmentation de l'aide communautaire aux viticulteurs sud-africains) ;

- n° 1262 de M. Dominique Braye à M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement (Conditions financières de l'implantation du centre commercial « Les Terrasses de Poncy » à Poissy) ;

- n° 1269 de M. Jean-Claude Carle à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie (Coût fiscal des transmissions d'entreprises).

A 16 heures et le soir :

Ordre du jour prioritaire

2° Suite du projet de loi adopté par l'Assemblée nationale après déclaration d'urgence relatif aux droits des malades et à la qualité du système de santé (n° 4, 2001-2002).
Mercredi 6 février 2002 :

Ordre du jour prioritaire

A 15 heures et le soir :
1° Projet de loi autorisant la ratification de l'accord de partenariat entre les membres du groupe des Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, d'une part, et la Communauté européenne et ses Etats membres, d'autre part (n° 51, 2001-2002).
2° Projet de loi autorisant la ratification de l'accord interne entre les représentants des gouvernements des Etats membres, réunis au sein du Conseil, relatif au financement et la gestion des aides de la Communauté dans le cadre du protocole financier de l'accord de partenariat entre les Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et la Communauté européenne et ses Etats membres, signé à Cotonou (Bénin) le 23 juin 2000, et à l'affectation des aides financières destinées aux pays et territoires d'outre-mer auxquels s'appliquent les dispositions de la quatrième partie du traité CE (n° 52, 2001-2002).
(La conférence des présidents a décidé que ces deux projets de loi feraient l'objet d'une discussion générale commune.)
3° Proposition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale après déclaration d'urgence, portant rénovation des rapports conventionnels entre les professions de santé libérales et les organismes d'assurance maladie (n° 171, 2001-2002).
(La conférence des présidents a décidé de fixer au mardi 5 février 2002, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce texte.)
Jeudi 7 février 2002 :
(L'ordre du jour de cette séance sera réglé par la conférence des présidents qui se réunira le mardi 5 février, à 12 heures.)
Mardi 12 février 2002 :

Ordre du jour réservé

A 9 h 30, à 15 heures et, éventuellement, le soir :
1° Conclusions de la commission des lois sur la proposition de résolution de MM. Henri de Raincourt, Jean Arthuis, Guy-Pierre Cabanel et Josselin de Rohan tendant à la création d'une commission d'enquête sur les diverses mesures de protection, d'assistance, de surveillance et d'éducation auxquelles les mineurs délinquants peuvent être soumis, et leur adaptation à la nécessité de réinsertion de ces mineurs (n° 332, 2000-2001).
(La conférence des présidents a décidé de fixer au lundi 11 février 2002, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce texte.)
2° Conclusions de la commission des lois sur la proposition de loi de M. Robert Badinter relative à la coopération avec la Cour pénale internationale (n° 165, 2001-2002).
(La conférence des présidents a décidé de fixer au lundi 11 février 2002, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce texte.)
3° Conclusions de la commission des lois sur la proposition de loi de M. Aymeri de Montesquiou tendant à rendre imprescriptibles les crimes et incompressibles les peines en matière de terrorisme (n° 440 rectifié, 2000-2001).
(La conférence des présidents a décidé de fixer au lundi 11 février 2002, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce texte.)
4° Conclusions de la commission des lois sur la proposition de loi de Mme Nicole Borvo et de plusieurs de ses collègues tendant à créer une journée nationale pour l'abolition universelle de la peine de mort (n° 374, 2000-2001).
(La conférence des présidents a décidé de fixer au lundi 11 février 2002, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce texte.)
5° Question orale avec débat n° 39 de M. Gérard Delfau à M. le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement sur la résorption des décharges brutes.
(En application des premier et deuxième alinéas de l'article 82 du règlement, la conférence des présidents a fixé à deux heures la durée globale du temps dont disposeront dans le débat les orateurs des groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun groupe. L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort et les inscriptions de parole devront être faites au service de la séance, avant 17 heures, le lundi 11 février 2002.)

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M. le président du Sénat prononcera l'éloge funèbre de Dinah Derycke le mardi 19 février 2002, à 16 heures.

A N N E X E I
Questions orales inscrites à l'ordre du jour
du mardi 5 février 2002

N° 1184. - M. René-Pierre Signé attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les difficultés que connaît le centre d'information et d'orientation (CIO) de Nevers. Le décret n° 55-1342 du 10 octobre 1955 mettait les CIO à la charge de l'Etat et la loi de finances du 17 décembre 1966, le confirmant, prévoyait leur étatisation progressive. Cependant, les démarches d'étatisation n'ont pas toujours été suivies d'effets, en particulier celles du CIO de Nevers. Il reste à la charge du conseil général qui a dû réduire sa dotation et ses prestations en nature. La situation du CIO se dégrade, en même temps que les conditions de travail. Les jeunes Nivernais se trouvent pénalisés, en ne trouvant pas accès à l'information et l'orientation dans les meilleures conditions. C'est-à-dire celles dont bénéficient les CIO étatisés. Il paraît donc souhaitable que la demande de prise en charge par l'Etat soit étudiée le plus rapidement possible.
N° 1222. - M. Jean-Paul Amoudry appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les possibilités d'attribution des aides du Fonds national pour le développement des adductions d'eau (FNDAE) aux communes rurales ayant intégré une communauté de communes ou une communauté d'agglomérations, en transférant à cet établissement public de coopération intercommunale leurs compétences en matière d'eau et d'assainissement. En effet, l'article L. 2335-9 du code général des collectivités territoriales réserve le bénéfice des allégements d'annuité, de l'attribution de subventions et de l'octroi de prêts par le FNDAE aux seules communes rurales. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer si, malgré le transfert de leurs compétences eau et assainissement à un EPCI dont une majorité de communes urbaines sont membres, les communes rurales peuvent conserver le bénéfice des concours du FNDAE. En complément, il lui demande de bien vouloir lui indiquer si un syndicat mixte départemental assurant la maîtrise d'ouvrage de travaux d'adduction d'eau et d'assainissement pour des communes rurales, des communautés de communes ou des communautés d'agglomérations, dans le périmètre desquelles se trouve au moins une commune rurale, demeure éligible aux aides du FNDAE.
N° 1235. - M. Serge Franchis attire l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur les difficultés que rencontrent les pharmacies d'officine, en milieu rural, pour recruter du personnel qualifié, assistants et préparateurs. Pour pallier ces carences, les pharmaciens sont amenés à associer du personnel moins qualifié à la délivrance de médicaments. L'inspection de la pharmacie relève ces irrégularités et saisit le parquet. Il lui demande quelles solutions sont envisagées pour assurer le maintien de pharmacies d'officine à la campagne, déjà fortement défavorisées par une démographie médicale en réduction constante et alarmante.
N° 1243. - M. André Trillard appelle l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur les conséquences prévisibles de la fusion programmée des centres d'appels d'urgence de Nantes et Saint-Nazaire, qu'il est prévu de regrouper en un seul, situé à Nantes, au cours du premier semestre 2002. Il souligne que, si la centralisation des appels au « 15 » peut facilement s'organiser à partir de Nantes, la suppression du SAMU de Saint-Nazaire limiterait, pour les temps de garde, la présence au niveau de l'arrondissement à une seule équipe de médecins-urgentistes, contraignant, en cas d'urgences simultanées, au recours à une équipe venue de Nantes, ce qui, en période d'afflux touristique, et dans un certain nombre de cas, peut sérieusement obérer les chances de survie des victimes. Il lui demande donc de vouloir bien revenir sur une décision de nature à porter préjudice à la sécurité de la population, permanente comme saisonnière.
N° 1244. - Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat au logement sur la gravité de la décision prise par la Société centrale immobilière de la Caisse des dépôts (SCIC) et la Caisse des dépôts et consignations (CDC) de procéder au déconventionnement de 60 000 logements. Elle lui fait part de l'émotion, de la colère de milliers de locataires concernés, confrontés à la suppression de l'aide personnalisée au logement et donc à l'augmentation des loyers. Elle lui demande de lui faire connaître les mesures qu'elle envisage pour annuler de telles décisions contraires à une politique de logement social, et leur substituer une politique radicalement nouvelle d'entretien, de modernisation et de réhabilitation des appartements, des immeubles et de leurs abords et le blocage des loyers de ces logements.
N° 1245. - Mme Valérie Létard attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat au logement sur la mise en oeuvre de la contribution créée par l'article 55 de la loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains, dont sont désormais redevables certaines communes lorsqu'elles n'atteignent pas le quota de 20 % de logements locatifs sociaux. Cette disposition, par la manière dont elle décompte le nombre de logements sociaux, ignore les logements occupés par des personnes à très faibles revenus, lorsqu'elles ne sont pas hébergées dans du logement locatif social. Or, certaines communes, pour des raisons historiques, hébergent sur leur territoire, mais hors du parc HLM, des populations socialement fragiles, que le décompte actuel ne prend absolument pas en considération. C'est ainsi, par exemple, que la commune de Maing, dans l'agglomération de Valenciennes, devrait être soumise à une contribution d'un montant de 200 000 francs, son taux de logement social étant évalué à 4,7 %, alors même que cette commune de 3 845 habitants abrite une cité de 700 habitants, créée en 1961-1962 pour accueillir une population d'origine harkie. Cette implantation avait été décidée, à l'époque, par le sous-préfet de Valenciennes. Les habitants de cette cité sont propriétaires de leur logement, acheté grâce aux subventions accordées par le ministère des rapatriés. Mais cette population fragile doit être constamment soutenue par le bureau d'aide sociale, ce qui représente déjà une lourde charge pour le budget communal. Dans ces conditions, la non-prise en compte de cette population, par la pénalisation financière supplémentaire qu'elle entraîne, représente une réelle injustice pour une commune qui a par ailleurs largement assumé un rôle d'intégration sociale. Elle lui demande quelles dispositions elle entend prendre pour tenir compte de situations très spécifiques, telles que celles de la commune de Maing, qui appartient à une zone urbaine classée en contrat de ville et qui, avec un potentiel fiscal par habitant de 1 200 francs, est loin d'appartenir à la catégorie des « banlieues résidentielles aisées ».
N° 1247. - M. André Vantomme souhaite appeler l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur le problème soulevé par l'information parue dans le quotidien Le Parisien du 7 janvier 2002 qui annonce le dispositif d'aménagement et de réduction du temps de travail arrêté par la direction générale de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris pour son personnel en titrant : « Les hôpitaux de Paris passeront à 32 h 30 ». Cette annonce a causé dans les hôpitaux de France un vif émoi car l'AP-HP, c'est quarante et un hôpitaux implantés pour la plupart en Ile-de-France ; cette décision intervient au moment où sont engagées les négociations entre les directions des hôpitaux et les organisations syndicales, négociations difficiles et tendues ; cette décision favorise le renforcement des conflits sociaux et pousse légitimement les organisations syndicales à réclamer un traitement identique à celui consenti pour l'AP-HP, alors qu'il est clair que, dans la plupart des hôpitaux, les directions n'ont pas et n'auront pas les moyens dans un avenir proche de mettre en place un tel dispositif, nonobstant la création de 45 000 postes décidée par le Gouvernement. A l'occasion de la discussion budgétaire du 7 décembre 2001 au Sénat, son attention avait été appelée sur l'accentuation des disparités régionales qui ne manqueront pas d'être renforcées par la mise en oeuvre des 35 heures. La décision de l'AP-HP va incontestablement amplifier ce phénomène, notamment pour la région picarde, riveraine de la région Ile-de-France. Il souhaiterait connaître les mesures envisagées pour rétablir l'équité nécessaire dans la mise en oeuvre de la politique de santé hospitalière tant pour les soignants que pour les patients.
N° 1250. - M. Adrien Gouteyron attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la profonde déception des éleveurs de bovins, suite à la récente annonce du plan d'aide pour leur filière. Ce dispositif d'aides, d'un montant global de 150 millions d'euros, prévoit notamment un volet économique de 81,31 millions d'euros ciblé sur les 40 000 exploitations les plus fragilisées par la crise, condition posée par la Commission européenne. Les soutiens seront forfaitaires et établis en fonction du degré de spécialisation des élevages ainsi que de leurs difficultés. Il lui indique que, pour les organisations représentant les éleveurs, ce dispositif d'aide, dont la moyenne est fixée à 1 000 euros par exploitation, semble ainsi très en deçà des besoins d'une profession profondément touchée. En effet, ce plan d'aide, aux mécanismes compliqués, mêlant redéploiements de crédits et de soutiens, ne semble pas permettre d'apporter une réponse satisfaisante aux cas les plus graves et exclut beaucoup d'éleveurs. Ceux qui pourront en bénéficier ne verront qu'un nombre réduit de bêtes par exploitation indemnisées. Ceux-ci attendaient surtout un complément de revenu et non un plan qui ne semble pas de nature à combler leurs pertes et à rétablir le moral d'une profession sévèrement frappée. Il lui rappelle que, depuis un an, les éleveurs bovins subissent de plein fouet une crise grave : en cumul, sur une année, la perte de consommation, due au fait qu'un million de ménages se refusent à consommer de la viande de boeuf depuis le début de la crise, est estimée à 18 % par le Centre d'information des viandes (CIV). Du côté des marchés, les cours, bien que connaissant ces dernières semaines une certaine reprise, ont subi de fortes dépressions tant pour les vaches laitières que s'agissant des jeunes bovins. Le secteur apparaît aujourd'hui traumatisé et continue de souffrir d'une perte de confiance. C'est pourquoi il lui demande en particulier s'il entend prendre des mesures afin de cibler les cas les plus graves et s'il envisage un plan plus ambitieux de relance de cette filière.
N° 1252. - M. André Vallet attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur le statut de la langue provençale. Il lui rappelle que la reconnaissance de plus de 70 langues régionales de la métropole et des DOM-TOM est toujours envisagée, mais que la langue provençale en est exclue. Il lui rappelle par ailleurs qu'au terme de la circulaire n° 2001-106 du 5 septembre 2001 le provençal est exclu de la liste des langues régionales susceptibles de bénéficier des dispositions visant au développement de leur enseignement à l'école et au lycée. Il lui indique pourtant que l'enseignement du provençal aurait le mérite d'éviter l'enseignement d'un occitan « standard », artificiel, qui éviterait les parlers régionaux et se couperait du patrimoine littéraire qui leur est propre. Dès lors, il lui demande si cette absence de reconnaissance du provençal constitue l'amorce d'un revirement politique, allant à l'encontre des démarches de décentralisation culturelle et de soutien effectif aux langues régionales ou si les autorités légales de notre pays entendent donner au provençal sa reconnaissance comme langue de culture et de civilisation.
N° 1253. - Mme Jacqueline Gourault attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat au logement sur la situation créée pour certaines communes par l'application de la loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains, en particulier en son article 55. Cet article impose, sous peine de sanctions financières, aux communes membres d'une agglomération de plus de 50 000 habitants l'existence de plus de 20 % de logements sociaux. A titre d'exemple, la commune de La Chaussée-Saint-Victor se trouve en situation de régler, en 2002, une contribution de plus de 35 000 euros liée au non-respect de cette disposition. Or cette commune, comme bien d'autres, ne peut se mettre en conformité avec cette loi, compte tenu de sa faible superficie et de la nature de son plan d'occupation des sols. En effet, La Chaussée-Saint-Victor ne compte que 663 hectares dont 32,8 %, soit 218 hectares, sont inconstructibles du fait de leur classement en zone inondable. Compte tenu de ces éléments, la commune n'est pas et ne sera pas en mesure d'atteindre le taux de logements locatifs sociaux fixé par la loi et ce malgré les efforts prévus en ce domaine dans les prochaines années. La non-prise en compte des contraintes physiques de ces zones paraît être une injustice pour des communes qui se trouvent déjà pénalisées par des risques naturels d'importance. En outre, cette même commune est adhérente d'un programme local de l'habitat (PLH) et contribue à hauteur de plus de 7 500 euros aux investissements réalisés par les communes pour la réalisation de logements sociaux. Or cette dépense, prélevée sur les ressources fiscales de la commune, ne paraît pas, d'après les services de la préfecture, devoir être prise en compte et ne peut donc diminuer la contribution qui sera demandée dès cette année à La Chaussée-Saint-Victor. Elle lui demande quelles solutions elle entend proposer pour répondre aux situations spécifiques de ces communes, situations que la loi SRU n'a, semble-t-il, pas suffisamment prises en compte.
N° 1254. - M. Michel Doublet attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les nouvelles règles de répartition du FNDAE (Fonds national de développement des adductions d'eau), lesquelles risquent d'exclure un grand nombre de communes rurales jusqu'alors éligibles. Ainsi, selon la répartition actuelle, 61,7 % de la population du département de Charente-Maritime sont éligibles au FNDAE ; avec les nouveaux critères, ce taux ne sera plus que de 46 %. En conséquence, il lui demande de bien vouloir reconsidérer le projet de la nouvelle clé de répartition du FNDAE entre les départements, de façon à tenir compte des besoins réels en investissements et du niveau déjà élevé du prix de l'eau.
N° 1255. - M. Yvan Renar interroge M. le ministre de l'éducation nationale sur la situation des personnels du musée de l'Homme. En effet, ces personnels sont en grève depuis longtemps et expriment toujours des préoccupations qui ne semblent pas encore avoir reçu de réponse. En particulier, dans le contexte de la création du musée des Arts premiers, se pose la question de la conservation des garanties scientifiques et du cadre de la poursuite des missions de recherche et d'éducation dévolues au musée de l'Homme. Il lui demande ce qu'il compte faire pour éclaircir la situation et apaiser les esprits des personnels en grève.
N° 1257. - M. Gérard Roujas rappelle à Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité que, dans certains départements comme celui de la Haute-Garonne, le plafond de ressources en dessous duquel l'aide sociale départementale était attribuée était supérieur au plafond national. Lors de la mise en place de la couverture maladie universelle, les allocataires de l'aide sociale ont basculé vers le système CMU. Avec l'application, en 2001, du plafond national, certains de ces allocataires ont perdu, souvent pour quelques euros, le bénéfice de la CMU. Afin de conserver une couverture complémentaire, ces personnes ont sollicité les mutuelles. Or, s'agissant de personnes âgées, ces mutuelles sont réticentes à les accueillir ou appliquent des tarifs prohibitifs. Compte tenu de ces tarifs, les personnes concernées peuvent être contraintes à renoncer à cette couverture complémentaire. La couverture maladie est, d'une manière générale, une avancée considérable en matière de lutte contre l'exclusion et offre un véritable droit à la santé. Cependant, dans les cas concernés, elle peut aboutir à un recul de droit. Il lui demande donc quelles mesures elle envisage de proposer afin d'éviter les conséquences néfastes de l'effet de seuil.
N° 1258. - M. Alain Gérard appelle l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur les conséquences de la décision récente de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé de ne pas agréer le plateau de préparation du site transfusionnel de Quimper dont l'activité devait être transférée à Rennes avant le 31 janvier 2002. Il lui rappelle que le centre de transfusion de Quimper existe depuis 1970 et fait partie de « l'Etablissement français du sang région Bretagne » depuis le 1er janvier 2002. A cette date, deux plateaux de qualification, à Rennes et à Brest, et deux plateaux de préparation des produits sanguins, à Rennes et à Quimper, faisaient l'objet d'un agrément. Alors que l'Etablissement français du sang s'était engagé, de longue date, à faire des travaux de mise aux normes pour disposer d'un plateau technique de qualité conforme aux prescriptions de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé et que l'appel d'offres pour la maîtrise d'oeuvre de l'opération a été publié le 21 décembre dernier, survient cette décision incompréhensible de supprimer l'autorisation d'activité de préparation des produits sanguins au centre de transfusion de Quimper avec une échéance immédiate qui doit prendre effet le 31 janvier 2002. Il convient de souligner que la région Bretagne est traditionnellement généreuse dans le don du sang et que le mouvement associatif des donneurs de sang bénévoles dans la région quimpéroise est très actif. C'est pourquoi il estime essentiel que l'Etablissement français du sang respecte les engagements qu'il avait pris de reconstruire le site quimpérois intégrant la réalisation d'un plateau technique de préparation. Il lui demande que soit accordée au site de Quimper une prolongation de l'agrément jusqu'à l'ouverture des nouveaux locaux de préparation.
N° 1259. - M. Aymeri de Montesquiou attire l'attention de M. le ministre délégué chargé des affaires européennes sur les risques d'une aide communautaire extérieure préjudiciable à l'économie viticole européenne et française. La volonté politique de l'Union européenne d'apporter une aide économique à l'Afrique du Sud est légitime. Cette aide est justifiée par la nécessité d'accompagner concrètement une démocratie renaissante. Toutefois, les mesures prises ne doivent pas compromettre l'équilibre de ce secteur essentiel pour l'Union. Pourtant, en vertu du texte E-1882 concernant l'ajustement du contingent tarifaire pour le vin et du texte E-1891 relatif à la conclusion d'un accord sous forme d'échanges de lettres entre la Communauté européenne et la République d'Afrique du Sud relatif au commerce des vins, le contingent annuel d'importations à droits nuls du vin sud-africain sur le territoire de l'Union passerait de 42,02 millions de litres en 2002 à 52,78 millions de litres en 2011. Qui plus est, certains fonds communautaires seraient destinés à la restructuration de l'industrie vitivinicole sud-africaine. Il le remercie de bien vouloir lui préciser les montants alloués à la restructuration mentionnée ci-dessus et si cette aide concerne bien des populations à faible niveau de vie et aux structures de travail mal adaptées et non des sociétés viticoles florissantes. Il lui demande également s'il considère qu'une augmentation de l'aide aux viticulteurs sud-africains est véritablement appropriée à l'heure où les viticulteurs européens, et singulièrement les viticulteurs français, connaissent une crise due à une concurrence mondiale croissante.
N° 1262. - M. Dominique Braye appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur le rôle financier joué par l'AFTRP (Agence foncière et technique de la région parisienne) dans la prochaine implantation d'un centre commercial dénommé « Les Terrasses de Poncy », à proximité de la ville de Poissy, dans les Yvelines. Ce projet de construction d'un vaste complexe commercial d'importance régionale (superficie de 35 hectares) suscite l'inquiétude et l'opposition de nombreux élus du département qui craignent une remise en cause de l'équilibre commercial de tout l'Ouest parisien (diminution de l'attractivité des zones commerciales déjà existantes et désertification des centres-villes avoisinants). Dans ce contexte, l'intervention directe d'un établissement public d'Etat (l'AFTRP) dans le montage financier de cette opération privée leur paraît plus que contestable. L'AFTRP, établissement porteur de ce projet, a financé, grâce à des fonds publics, cette très importante opération commerciale à vocation privée, d'une part, sans en référer aux autorités de tutelle et, d'autre part, en totale contradiction avec sa mission publique. Cette agence publique s'apprêterait en outre à passer une convention d'aménagement avec la ville de Poissy, prenant ainsi le risque total du coût de l'opération d'aménagement, plus celui des infrastructures annexes, qui représentent à elles seules le quart du coût total de l'opération. Cet investissement massif de fonds publics dans une opération privée présentant d'importants risques financiers a été décidé sans aucune concertation avec les élus et les partenaires institutionnels concernés (conseil général, conseil régional, chambre consulaire...). En conséquence, il lui demande s'il réprouve cet engagement inconsidéré de fonds publics dans une opération commerciale privée et, en ce cas, de lui préciser les décisions qu'il compte prendre afin de faire cesser rapidement ce détournement de la mission d'un établissement public.
N° 1269. - M. Jean-Claude Carle appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur le coût fiscal des transmissions d'entreprises. La France est riche d'un tissu de petites et moyennes entreprises qui contribuent par leur activité à faire vivre le pays. Cependant, on constate la difficulté souvent rencontrée par ces PME pour se développer et acquérir la taille suffisante pour peser aux plans européen et mondial. Ce problème tient au double handicap que les droits de succession et l'impôt de solidarité sur la fortune font peser sur la transmission des entreprises et sur l'ouverture de leur capital. Dès lors, nombre de PME innovantes et performantes sont condamnées, soit à limiter leur développement, soit à être absorbées par de grands groupes. Avec, dans cette dernière hypothèse, l'éventualité de voir disparaître le savoir-faire industriel et la culture d'entreprise sacrifiés à la logique du profit financier. Avec, également, le risque de voir les centres de décision s'éloigner de nous. Avec, enfin, la crainte de voir des pans entiers du territoire se vider de leurs forces vives. Faute d'héritiers ou de repreneurs dans la même branche, il n'est pas rare de voir des PME saines devoir cesser leur activité. Dans le département de la Haute-Savoie, et particulièrement dans la vallée de l'Arve, berceau du décolletage, c'est un véritable sujet de préoccupation. Pour les entreprises, mais aussi pour les particuliers, qu'il s'agisse des familles détentrices d'une part du capital ou des salariés éventuels candidats à la reprise. Pour redistribuer les richesses, il faut commencer par les créer. Et qui, mieux que les entreprises, est à même de créer la richesse et l'emploi ? Il lui demande donc quelles mesures fiscales le Gouvernement compte prendre pour favoriser la création et la transmission d'entreprises.

A N N E X E I I
Question orale avec débat inscrite à l'ordre du jour
du mardi 12 février 2002

M. Gérard Delfau attire l'attention de M. le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement sur les difficultés rencontrées par les communes pour satisfaire les objectifs de la loi du 13 juillet 1992, notamment celui de la résorption des décharges brutes. Rénovant la loi-cadre du 15 juillet 1975 relative à la gestion des déchets, cette loi a initié une politique plus ambitieuse, axée sur le développement de la prévention, de la valorisation et du recyclage, avec pour corollaire une limitation de la mise en décharge, réservée à partir du 1er juillet 2002 aux seuls déchets ultimes. Elle impose l'obligation aux communes de réhabiliter ou fermer les décharges, directement exploitées par elles ou laissées à la disposition de leurs administrés, qui n'ont pas fait l'objet d'une autorisation préfectorale au titre de la législation sur les installations classées. L'arrêté du 9 septembre 1997 fixe précisément les normes à respecter pour l'aménagement et l'exploitation d'un centre de stockage de déchets. Par ailleurs, la circulaire du 10 novembre 1997 exige l'introduction dans les plans départementaux d'élimination des déchets ménagers et assimilés d'un volet spécifique comportant un inventaire précis du nombre de décharges brutes ainsi que la planification de leur mise en conformité ou de leur fermeture. Enfin, la circulaire du 28 avril 1998 insiste à nouveau sur la nécessité de mener une action déterminée pour la résorption des décharges brutes. A moins de huit mois de la date butoir de 2002 et malgré l'énorme effort d'investissement consenti par les collectivités locales, l'application de la loi semble loin d'avoir donné tous les résultats escomptés. L'an dernier, la mise en décharge restait, avec l'incinération, largement prépondérante. D'autre part, l'inventaire national des décharges brutes, réalisé en 1998, estimait leur nombre à plus de 6 000, malgré la fermeture de près de 3 000 décharges illégales dans les années 90. A cette date, seulement 300 sites avaient été réhabilités. Où en est-on aujourd'hui ? De nombreuses petites et moyennes communes n'ont pas encore mis en place les équipements d'élimination ou de recyclage nécessaires ou ont pris du retard, ayant opté pour des techniques difficiles à appréhender. En outre, le simple enfouissement des décharges existantes soulève des questions eu égard à la santé publique. Se pose enfin le problème du financement des dépenses d'investissement et de fonctionnement tant pour les installations nouvelles que pour la réhabilitation des décharges brutes et des sites. Plutôt que d'évoquer l'échéance de 2002 comme une date couperet, ne vaudrait-il pas mieux, devant ce constat, mobiliser les moyens financiers, techniques et humains en faveur de ces communes ? M. Gérard Delfau demande au ministre de faire un bilan de l'application de la loi de 1992, particulièrement pour ce qui concerne la résorption des décharges brutes, et d'indiquer quelles actions il compte entreprendre pour aider les collectivités à atteindre les objectifs fixés par la loi (n° 39).

NOMINATION DE MEMBRE
DE COMMISSION PERMANENTE

Dans sa séance du mardi 29 janvier 2002, le Sénat a nommé M. Bernard Frimat membre de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du règlement et d'administration générale, en remplacement de Mme Dinah Derycke, décédée.

NOMINATION D'UN RAPPORTEUR

COMMISSION DES LOIS CONSTITUTIONNELLES, DE LÉGISLATION, DU SUFFRAGE UNIVERSEL, DU RÈGLEMENT ET D'ADMINISTRATION GÉNÉRALE
M. Patrice Gélard a été nommé rapporteur du projet de loi n° 184 (2001-2002), adopté par l'Assemblée nationale après déclaration d'urgence, modifiant la loi n° 77-808 du 19 juillet 1977 relative à la publication et à la diffusion de certains sondages d'opinion, dont la commission des lois est saisie au fond.

MODIFICATIONS
À LA COMPOSITION DES GROUPES
GROUPE SOCIALISTE
(80 membres au lieu de 79)

Ajouter le nom de M. Bernard Frimat.

SÉNATEURS N'APPARTENANT À AUCUN GROUPE
(6 au lieu de 7)

Supprimer le nom de M. Bernard Frimat.