SEANCE DU 6 DECEMBRE 2002


La parole est à M. Jean-François Le Grand.
M. Jean-François Le Grand. Dans le droit-fil de ce qui a été dit à propos de la sécurité maritime, j'ajouterai : la prévention vaut beaucoup mieux que l'action curative. Alors même que nous avons tous présents à l'esprit les malheurs qui s'abattent sur les côtes de Galice et du nord de l'Espagne - et les régions maritimes sont, dans cette période difficile, totalement solidaires des difficultés de nos amis espagnols -, il apparaît à l'évidence que l'inspection des navires constitue une prévention nécessaire.
La commission des finances, on le sait, propose de réduire les crédits, selon une démarche que j'approuve. Néanmoins, j'aurais souhaité que le Sénat puisse prévoir une ligne de crédits en faveur des vacataires qui viennent d'être recrutés pour améliorer le service de contrôle des navires. Certes, ce n'aurait pas été une économie. Mais, ce geste politique fort aurait montré que la Haute Assemblée se soucie de financer des moyens permettant de contrôler les navires.
Je crois que ce n'est malheureusement plus possible.
Cela étant, j'aimerais, monsieur le ministre, que vous puissiez, d'une manière ou d'une autre, réaliser ce « fléchage » précis des crédits mis à disposition des affaires maritimes pour les contrôles. Ces crédits pourraient être inscrits, par exemple, aux chapitres 31-96 ou 34-98. Ce serait l'expression claire d'une volonté politique forte, conforme à l'état d'esprit qui a régné au cours de cette discussion du budget de la mer.
M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'Etat.
M. Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat. Je tiens à vous remercier, monsieur Le Grand, de cette intervention. Nous avons reçu, à ce jour, à peu près soixante-dix curriculum vitae d'inspecteurs vacataires, et ils sont d'excellente qualité. Nous en attendons encore d'autres.
Nous estimons que le montant des vacations devrait être compris entre 230 000 euros et 300 000 euros. Il est exact que, pour l'instant, les crédits correspondants n'apparaissent pas de manière « fléchée ». Nous pourrons toujours trouver, à partir de redéploiements, le moyen de régler ces vacataires. Mais si, à un moment ou à un autre de la discussion budgétaire, laquelle se poursuit, il était possible de les faire apparaître, j'en serais ravi.
Je me tourne vers Jean Arthuis pour préciser que, outre la manifestation d'une volonté, ce serait une source d'économie pour l'Etat puisqu'il ne s'agit pas de gens que nous recrutons à vie. Ces jeunes inspecteurs, qui sont encore en formation, sont appelés à remplir des missions de service public mais n'ont pas pour autant vocation à émarger au budget de l'Etat tout au long de leur carrière.
M. le président. Le vote sur les crédits figurant au titre III est réservé.
« Titre IV : moins 1 540 476 515 euros. »