SEANCE DU 16 DECEMBRE 2002


M. le président. « Art. 30 quinquies . - I. - L'article 237 quater du code général des impôts est ainsi rétabli :
« Art. 237 quater. - Les dons reçus par une entreprise ayant subi un sinistre survenu à la suite d'une catastrophe naturelle constatée par arrêté pris en application de l'article L. 125-1 du code des assurances ou d'un événement ayant des conséquences dommageables, mentionné par un arrêté contresigné par le ministre du budget pris en application du présent dispositif, ne sont pas pris en compte pour la détermination des résultats imposables. »
II. - Les dispositions du I s'appliquent pour la détermination des résultats imposables des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2002.
III. - Les dons reçus dans les conditions prévues au I et pris en compte pour la détermination des résultats imposables des exercices ouverts à compter du 1er janvier 1999 et jusqu'au 31 décembre 2001 sont déductibles du résultat imposable du premier exercice ouvert à compter du 1er janvier 2002. »
La parole est à M. le rapporteur général, sur l'article.
M. Philippe Marini, rapporteur général. L'article 30 quinquies , introduit sur l'initiative de l'Assemblée nationale, garantit en quelque sorte la sécurité fiscale des entreprises qui recevraient des dons à la suite de catastrophes, naturelles ou non, catastrophe de l' Erika, catastrophe AZF de Toulouse, par exemple. Il est donc prévu la déductibilité de ces dons de leur résultat imposable.
Notre commission s'est interrogée sur la situation, non point des entreprises - ici réglée - mais des particuliers qui, ayant subi le même type de dommage et recevant des dons d'organismes à but non lucratif, pourraient théoriquement se voir imposés à ce titre, les sommes ainsi reçues se trouvant rattachées par exemple à leurs revenus. Il est clair que l'on ne saurait admettre que des personnes, déjà touchées matériellement et psychologiquement par une catastrophe, doivent payer un supplément d'impôt sur le revenu. Il nous serait donc agréable, monsieur le ministre, que vous puissiez nous confirmer que les dons reçus dans le cadre que je viens de décrire ne constituent pas des revenus imposables au titre de l'impôt sur le revenu
M. le président. La parole est à M. le ministre délégué.
M. Alain Lambert, ministre délégué. Monsieur le rapporteur général, je vous confirme que les dons reçus par des particuliers ayant subi un sinistre survenu en raison d'une catastrophe naturelle ne constituent pas un revenu imposable au titre de l'impôt sur le revenu. (Très bien ! et applaudissements sur les travées de l'UMP.)
M. le président. Je mets aux voix l'article 30 quinquies .

(L'article 30 quinquies est adopté.)

Article 30 sexies