État civil :
Né le 28 septembre 1805
Décédé le 7 janvier 1867
Profession :
Lieutenant
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 31 décembre 1852
Fin de mandat le 7 janvier 1867

Chambre des Pairs du 17 août 1815 au 28 juillet 1830
Chambre des députés du 9 juillet 1842 au 6 juillet 1846
Chambre des députés du 1er août 1846 au 24 février 1848
Assemblée nationale du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Assemblée nationale du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

LA ROCHEJAQUELEIN (HENRY-AUGUSTE-GEORGES DU VERGIER, MARQUIS

DE), pair de France, député de 1842 à 1848, représentant en 1848 et en 1849, sénateur, né au

château de Citran près d'Avensan (Gironde) le 28 septembre 1805, mort au Pecq (Seine-et- Oise) le 7 janvier 1867, descendait d'une famille de vieille noblesse, citée depuis les croisades, et dont un membre, compagnon inséparable d'Henri IV, fut grièvement blessé à Arques; il était fils du marquis Louis de La Rochejaquelein, général en chef des armées vendéennes, tué au combat des Mathes eu 1815, et de dame Victoire de Donnissan, veuve du marquis de Lescure, l'illustre auteur des Mémoires. Il avait dix ans lors de la seconde Restauration, et, en raison des services éminents de sa famille, Louis XVIII le créa à cet âge pair de France (17 août 1815). Ayant refusé le serment au gouvernement de juillet, il ne siégea pas à la Chambre haute lorsqu'il eut atteint l'âge requis par la loi. Entré à l'École de St- Cyr, il en sortit sous-lieutenant dans le 18e chasseurs à cheval, fit la Campagne d'Espagne (1823), passa (1828), avec le grade d'officier, dans le 1er régiment des grenadiers à cheval de la garde, qui portait le nom de son père, demanda à servir en Morée, et, n'ayant pu obtenir cette autorisation, alla se battre dans l'armée russe engagée contre les Turcs dans les Balkans. De retour en France à la fin de cette guerre, il se maria. Il refusa le serment au gouvernement issu des journées de juillet, coopéra au soulèvement de la Vendée avec la duchesse de Berry (1832), et fut condamné à mort par contumace, puis acquitté par le jury. Il s'occupa ensuite d'industrie et d'agriculture, et lança sur la Loire des « bateaux inexplosibles» qui rendirent la navigation possible en toutes saisons. En 1838, il tenta de fonder un journal avec Puibusque et Berryer mais les dissentiments qui éclatèrent avec ce dernier entravèrent l'entreprise. En 1841, il se trouva mêlé à l'affaire des lettres d'Ida Saint-Elme publiées par la France. Le 9 juillet 1842, les électeurs du 6e collège du Morbihan (Ploërmel) l'envoyèrent à la Chambre des députés par 128 voix sur 254 votants et 291 Inscrits, contre 125 voix au député sortant, M. de Sivry. Il prit place à droite, et devint en peu de temps le chef véritable du parti légitimiste militant. Il parla sur le recrutement, sur la réforme des prisons, sur le domicile politique, sur la police des chemins de fer, sur la réforme électorale, sur la liberté d'enseignement, et, lors de « la flétrissure » infligée dans l'adresse de 1844 aux cinq députés qui étaient allés rendre hommage au comte de Chambord à Belgrave-Square, il donna sa démission pour en appeler du vote de la Chambre au verdict de ses électeurs. Ceux-ci le l'envoyèrent à la Chambre, le 2 mars 1844, par 155 voix sur 227 votants, contre 70 à M. Gaillard de Kerhertin : il reprit sa place à droite, attaqua vivement le ministère (1845) dans la discussion du budget, et proposa une loterie de dix millions au profit des inondés de la Loire. Réélu, le 1er août 1846, par 158 voix sur 296 votants et 314 inscrits, contre 136 à M. de Rumigny, il parla sur la réforme électorale, sur les congrégations religieuses, et continua de combattre le ministère Guizot. Aussi se montra-t-il, au début, favorable à la révolution de 1848. Ayant posé sa candidature à Paris, lors des élections pour l'Assemblée constituante, il échoua, mais fut élu (23 avril 1848) sur la liste légitimiste, représentant du Morbihan, le 4e sur 12, par 61,629 voix sur 105,877 votants et 123,200 inscrits. Il prit place à droite, fit partie du comité des affaires étrangères, monta fréquemment à la tribune, et vota parfois avec la gauche, toujours avec indépendance, contre le bannissement de la famille d'Orléans, pour le décret contre les clubs, contre la proposition Proudhon, pour les poursuites contre Louis Blanc, contre les poursuites contre Caussidiére, contre l'abolition de la peine de mort, contre l'impôt progressif, pour l'amendement Grévy, pour la suppression de l'impôt du sel, pour la proposition Rateau, contre l'amnistie générale, pour le blâme de la dépêche Léon Faucher, contre l'abolition de l'impôt des boissons. Lors de l'élection du président de la République (décembre 1848), la Gazette de France avait posé sans succès la candidature de M. de La Rochejaquelein, qui fut réélu à l'Assemblée législative par son département, le 13 mai 1849, le 3e sur 10, par 56,600 voix sur 86,060 votants et 127,169-inscrits, 11 avait fait quelque temps partie du comité de la rue de Poitiers, mais son attitude-ouvertement sympathique au suffrage universel lui avait aliéné les

légitimistes intransigeants; la proposition qu'il fit à l'Assemblée législative, d'appeler le peuple à se prononcer par oui ou par non entre la république et la monarchie, consomma la rupture qu'accentua l'intervention personnelle du comte de Chambord. En avril 1851, il obtint, pour la présidence de l'Assemblée, 55 voix contre 350 à M. Dupin. Conseiller général de la Vendée, il se rallia au coup d'État du 2 décembre, « après que le peuple l'eut sanctionné », Sa nomination au Sénat, le 31 décembre 1852, souleva de nouvelles récriminations auxquelles il répondit par une brochure, dans laquelle il déclara, « que ne voulant pas contribuer à une nouvelle usurpation orléaniste, et que ne pouvant arriver à la monarchie traditionnelle, il se rattachait à l'Empire, en restant légitimiste. » Il fut au Sénat un des orateurs les plus écoutés et le champion le plus éloquent des intérêts de l'Église ; dans la discussion de la loi de régence (juillet 1856), il réclama en vain que la Chambre haute se réunît de droit en cette circonstance

; il prononça (27 février 1861) un discours très vif contre les usurpations de Victor- Emmanuel, et se fit rappeler à l'ordre; demanda que la police de la presse passât de l'administration à la magistrature; attaqua la presse officieuse, et déclara que « si 1 on révélait les noms de ceux à qui elle appartient réellement, le Sénat verrait bien des promiscuités compromettantes. »Il mourut le 7 janvier 1867. Officier de la Légion d'honneur (14 juin 1856). Travailleur infatigable, il a laissé: Considérations sur l'impôt du sel (1844) : Situation de la France (1849). A mon pays (1850): La France en 1853 ; Questions du pour (1855) ; La politique nationale et le droit des gens (1860) : La France et la paix (1866), etc.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Henri-Auguste-Georges du Vergier LA ROCHEJAQUELEIN

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