État civil :
Né le 11 février 1803
Décédé le 13 février 1889
Profession :
Préfet
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 26 janvier 1852
Fin de mandat le 4 septembre 1870

Assemblée nationale du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

SÉGUR D'AGUESSEAU (RAYMOND JOSEPH PAUL, COMTE DE), représentant en

1849, sénateur du Second Empire, né à Paris le 11 février 1803, mort au château d'Oléac (Hautes-Pyrénées) le 13 février 1889, frère du comte Henry Raymond Eugène de Ségur (Voy. plus haut), neveu du comte Molé, cousin du général La Fayette, joignit à son nom celui de sa mère dont la famille s'était éteinte en 1826. Il fit son droit à Paris, puis à Aix, entra, comme auditeur au conseil d'Etat le 28 décembre 1828, puis fut nommé substitut du procureur du roi à Rambouillet (octobre 1829), d'où il passa, en qualité de substitut du procureur général, à Amiens (25 mars 1830). Il se montra favorable au parti constitutionnel libéral et adhéra, après juillet, au gouvernement de Louis-Philippe. Il eut à requérir la condamnation de plusieurs journaux démocratiques poursuivis par le ministère, et fut appelé, le 14 juillet 1833, à la préfecture des Hautes-Pyrénées. Son zèle pour le pouvoir ne sa démentit pas dans ce poste. En juillet 1835, il passa à la préfecture du Lot, puis il revint, en 1837, sur sa demande, à la préfecture des Hautes-Pyrénées. Mais son attitude lors des élections générales de cette même année amena sa destitution: il avait refusé de combattre les légitimistes. Après avoir échoué plusieurs fois comme candidat à la députation, notamment lors des élections à l'Assemblée constituante (1848) avec une profession de foi républicaine, M. de Ségur d'Aguesseau fut élu (13 mai 1849) par les conservateurs royalistes des Hautes-Pyrénées, représentant à l'Assemblée législative, le 1er sur 5, avec 24,969 voix (48,393 votants, 71,204 inscrits). A l'ouverture de la session, lorsque M. Landelphe demanda qu'on acclamât le gouvernement républicain, M. de Ségur-d Aguesseau expliqua le peu d'enthousiasme de la droite: « Si je n'ai pas poussé, dit-il, le cri de : Vive la République, ce cri qui est dans ma conscience et dans mon coeur, c'est parce que je savais que, d'un certain côté de cette Assemblée, on l'appliquait à une certaine fraction du peuple, pendant que la Constitution ne reconnaît pour la peuple que l'universalité des citoyens. Ma conclusion, Messieurs, la voici : c'est que, reprenant l'attitude qui nous appartient, nous venions, au nom de la Constitution, au nom de l'universalité des citoyens que nous représentons, crier : Vive la République! » M. de Ségur opina avec la majorité, pour l'expédition de Rome, pour la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, pour la loi restrictive du suffrage universel. Il se sépara de la majorité pour seconder la politique du prince-président et fit partie de la Commission consultative nommée au lendemain du coup d'Etat. Dans la dernière séance de cette Commission, il dit: « La voix de Dieu vient de se faire entendre ; le grand acte du 2 décembre, cet admirable coup de vigueur contre l'anarchie, contre l'un des foyers les plus ardents de la démagogie européenne, est désormais ratifié, consacré, glorifié par le peuple français. » Et il demanda, « pour faire cesser la situation abaissée faite depuis trois ans au chef de l'Etat que le président logeât dans l'antique palais des rois héréditaires, seule résidence digne de lui. » Le 26 janvier 1852, il fut fait sénateur. Vice- président du conseil général des Hautes-Pyrénées, il fit, le 23 août 1852, émettre le voeu qu'usant de l'initiative à lui confiée par la Constitution, le Sénat proposât au peuple français le rétablissement de la dignité impériale. Il resta pendant toute la durée de l'Empire, dans la Chambre haute, un des plus fermes soutiens de la dynastie, et opina constamment avec la droite autoritaire et catholique. En février 1866, dans la discussion de l'Adresse, il s'éleva contre la licence de la presse, attaqua la candidature patronnée de M. Havin dans la Manche: « La gravité de la situation, ajouta-t-il, ne peut échapper à personne : il faut la signaler à l'empereur, afin qu'il puisse, pondant qu'il en est temps encore, empêcher M. de Persigny de devenir le Polignac de l'Empire. » en février 1866, il proposa que la France, avant de quitter les États romains, fit restituer au Pape toutes les provinces détachées du Saint-Siège ; il traita, de « triste et scandaleux » le discours à tendances « libérales » prononcé au Sénat par le prince Napoléon dans la discussion du sénatus-consulte du 2 septembre 1869, désapprouva les tentatives de retour au régime parlementaire qui marquèrent la fin du règne de Napoléon III, et ne craignit pas de blâmer ce qu'il appela la « faiblesse » des ministres à l'égard de la presse. en 1858, un grave dissentiment qui s'éleva entre lui et le préfet du département des Hautes-

Pyrénées lui fit donner avec éclat sa démission de conseiller général. Le préfet reçut une autre destination. M. de Ségur d'Aguesseau rentra dans la vie privée au 4 septembre 1870. Commandeur de la Légion d'honneur (1864).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Raymond-Joseph-Paul SÉGUR D'AGUESSEAU

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