État civil :
Né le 6 décembre 1790
Décédé le 4 juin 1872
Profession :
Maréchal de France
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 26 janvier 1852
Fin de mandat le 4 septembre 1870

Ministre de la Guerre du 11 mars 1854 au 4 mai 1859
Ministre de la Maison de l'Empereur du 4 décembre 1860 au 4 septembre 1870
Ministre des Beaux-Arts du 23 juin 1863 au 2 janvier 1870

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

VAILLANT (JEAN-BAPTISTE-PHILIBERT, COMTE), sénateur du Second Empire et ministre, né à Dijon (Côte-d'Or) le 6 décembre 1790, mort à Dijon le 4 juin 1872, fit ses études à Dijon, entra en 1807 à l'École polytechnique, en sortit dans le génie, après un court stage à l'école de Metz, et devint sous-lieutenant le 1er octobre 1809. Il servit ensuite comme lieutenant aux sapeurs de Dantzig (5 avril 1811), puis passa à la grande armée, comme aide de camp du général Haxe, dont il épousa plus tard la veuve. Il se signala pendant la campagne de Russie, fut cité à l'ordre du jour, et décoré de la Légion d'honneur pendant la campagne de Saxe, le 8 août 1813. Fait prisonnier le 30 du même mois, il ne rentra en France qu'à la paix. Pendant, les Cent Jours, il coopéra aux travaux de défense établis autour de Paris, et se battit glorieusement à Ligny et à Waterloo. A la seconde Restauration, il prit rang dans l'état-major, devint capitaine des gardes en premier en 1816, traduisit de l'anglais en 1823 : Essai sur les principes et la construction des ponts militaires, ne prit pas part à la guerre d'Espagne, devint chef de bataillon en 1826, fut ensuite attaché à l'expédition d'Alger, et dirigea l'attaque du fort de l'Empereur, où il eut la jambe cassée d'un coup de biscaïen. De retour en France, il fut promu lieutenant-colonel. Après le siège d'Anvers, auquel il prit part, il devint colonel le 7 janvier 1833, puis fut envoyé, en 1836, en Algérie, pour y surveiller les travaux de fortification, et y commanda le génie. Il fit construire un grand nombre de blockhaus, revint à Paris, et fut nommé maréchal de camp (21 octobre 1838). Commandant de l'École polytechnique en 1839, directeur des travaux de fortification de Paris (rive droite) en 1840, lieutenant-général (20 octobre 1845), inspecteur du génie et président du comité des fortifications (18 juin 1848), il commanda en second l'expédition de Rome (11 mai 1849), et détermina la prise de la ville. Nommé en récompense grand-croix de la Légion d'honneur, le 12 juillet suivant, et, pleinement rallié au prince Louis-Napoléon, il fut élevé à la dignité de maréchal de France le 11 décembre 1851, peu de jours après le coup d'Etat, qu'il avait approuvé, et devint sénateur de droit le 26 janvier 1852, et grand maréchal du palais le 1er janvier 1853. Au moment de la guerre de Crimée, il succéda au maréchal Saint-Arnaud, comme ministre de la Guerre, le 11 mars 1854, et conserva ces fonctions jusqu'au 4 mai 1859. A ce poste, il réorganisa les écoles militaires, créa plusieurs Corps spéciaux, et prépara, au moment de la rupture avec l'Autriche (1859), les premiers transports de troupes par chemins de fer. Il fut alors remplacé au ministère par le maréchal Randon, devint major général de l'armée d'Italie, assista, en cette qualité, à Solférino, et, après l'entrevue de Villafranca, commanda le corps d'occupation jusqu'en mai 1860. Le 4 décembre suivant, il devint ministre de la maison de l'empereur, fonctions qu'il cumula avec le ministère des Beaux-Arts à partir de juin 1863**. On lui dut la réorganisation des écoles des Beaux-Arts (novembre 1863), la promulgation de la liberté des théâtres (6 janvier 1864), l'organisation du comité de lecture de la Comédie-Française (avril 1869), et du comité d'examen de l'Odéon (mai 1869); il prit aussi l'initiative d'envoyer aux départements un grand nombre d'objets et de tableaux des musées impériaux. Il abandonna le ministère des Beaux-Arts lors de l'avènement du cabinet Emile Ollivier, conserva, après le 4 septembre 1870, les fonctions de président du comité de défense; mais, dans une tournée aux fortifications, ayant été pris un instant pour un espion prussien, il quitta Paris, et se retira dans les Deux-Sèvres, où il reçut l'ordre de quitter la France (22 octobre 1870). Il se réfugia à Saint-Sébastien, obtint de pouvoir rentrer en France (mars 1871), et se retira à Dijon. Le maréchal Vaillant, dont les traitements cumulés avaient dépassé annuellement 260,000 francs, mourut presque sans fortune. Il légua par testament 40,000 francs à l'Académie des sciences, dont il était membre libre depuis 1853. Membre du Bureau des longitudes depuis le 26 mars 1862*. On a de lui : Description et usage d'un instrument propre à défiler les tranchées (1839); Rapport sur la situation de l'Algérie (1855).

*Note de la division des archives du sénat, Jean-Baptiste Philibert VAILLANT figure déjà sur la liste des membres du bureau des longitudes dans l'annuaire de cette institution publié en 1855.

**Note de la division des Archives :

Le ministère de la maison de l'Empereur prend le titre de Ministère de la maison de l'Empereur et de beaux-arts (art. 2 du décret impérial qui modifie les attributions de cinq ministère - XI bull, MCXXVIII, 11400)

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean-Baptiste-Philibert VAILLANT

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