État civil :
Né le 1er août 1838
Décédé le 6 novembre 1908
Profession :
Ingénieur
Département :
Lot
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 10 juin 1883
Elu le 5 janvier 1888
Elu le 7 janvier 1906
Fin de mandat le 6 novembre 1908 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

BÉRAL (ELOI-BERNARD), membre du Sénat, né à Cahors (Lot), le 1er août 1838, fut élève de l'Ecole polytechnique et de celle des mines, devint ingénieur ordinaire de 3e classe (1861), puis ingénieur de 1re classe (1875), et fut successivement chargé, en cette qualité, de surveiller l'exploitation des mines de cuivre et de plomb argentifère de Padern et de Montgaillard dans l'Aude, et de préparer la construction de chemins de fer d'intérêt local.

Préfet du Lot après le 4 Septembre 1870, il quitta ces fonctions en 1871, et, après avoir vainement tenté, aux élections du 14 octobre 1877, comme candidat républicain, de se faire élire député dans la 2e circonscription de Cahors, il réussit le 10 juin 1883, à remplacer au Sénat M. Delord, décédé. Il fut élu alors par 241 voix contre 103 à M. Pagès-Duport, ancien député monarchiste. Inscrit au groupe de l'union républicaine, M. Béral, qui échangeait les fonctions d'ingénieur en chef (1879), et de conseiller d'Etat contre le titre de sénateur, vota avec la majorité. Il fut (décembre 1885) rapporteur de la loi instituant des délégués mineurs pour la surveillance des travaux de fonds, la défendit alors contre les attaques de la droite, et la soutint de nouveau, comme rapporteur, lorsqu'elle revint devant le Sénat (juillet 1888), après des modifications demandées par la Chambre.

Réélu sénateur du Lot le 5 janvier 1888, par 406 voix sur 693 votants, M. Béral a voté, dans la dernière session pour le l'établissement du scrutin uninominal (13 février 1889); pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse (18 février); pour la procédure à suivre devant le Sénat, contre toute personne inculpée d'attentat contre la sûreté de l'Etat (29 mars).

Une décision de la Cour des comptes, constatant que « divers mandats avaient été payés .au nom du sieur Décroissant, à titre d'indemnité allouée au sieur Béral, sénateur, pour frais de mission concernant l'examen des projets de loi relatifs aux mines et à l'étude comparative des législations minières à l'étranger, et avaient été délivrés sans crédit régulier », provoqua, le 25 juin 1889, à la Chambre, une interpellation de M. Le Provost de Launay. Il fut reconnu qu'une indemnité mensuelle de 700 francs avait été accordée de 1884 à 1888 à M. Béral, par M. Raynal, ministre des travaux publics, pour le dédommager, même au-delà, de la différence entre son traitement de conseiller d'Etat (15,000 francs) et son traitement de sénateur (9,000 francs). L'ordre du jour pur et simple, accepté par le gouvernement, fut repoussé par 243 voix contre 182, et on adopta par 364 voix contre 142 l'ordre du jour de M. Achard: « La Chambre, constatant avec satisfaction que le fait regrettable signalé par l'interpellation a pris fin, passe à l'ordre du jour », et, par 426 voix contre 19, un second ordre du jour de M. Le Provost de Launay, réclamant la communication au Parlement de la liste des sénateurs et députés qui touchent des indemnités sur les fonds du budget, ainsi que la valeur de ces indemnités.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

BÉRAL (ELOI, BERNARD), né le 1" août 1838 à Cahors (Lot), mort le 6 novembre 1908 à Paris.

Sénateur du Lot de 1883 à 1897 et de 1906 à 1908. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET GOUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 256.)

Le 24 juin 1890, il prend part, en qualité de Rapporteur, à la discussion de la proposition de loi, renvoyée au Sénat, sur les délégués à la sécurité des ouvriers mineurs et le 20 décembre il se fait entendre au cours du débat budgétaire concernant l'exercice 1891.

Le 20 octobre 1892, le Procureur Général près la Cour d'appel de Paris demande au Sénat la suspension de son immunité parlementaire en vue de constater dans quelles conditions il aurait participé à l'émission, avec lots, de l'emprunt de 1888, du Canal de Panama, une instruction criminelle étant ouverte contre les administrateurs de ce canal. A partir de ce moment, il se tint éloigné des débats, et bien qu'acquitté, ne voulut pas se représenter aux élections sénatoriales de 1897.

Mais il retrouva son siège au renouvellement du 7 janvier 1906. Il reprit toute son activité et, membre de plusieurs Commissions, déposa de nombreux rapports notamment sur des projets de loi relatifs aux chemins de fer d'intérêt local et national. Il participa à la discussion des budgets des exercices 1907 et 1908.

Il mourut en cours de mandat, le 6 novembre 1908 et le Président Antonin Dubost prononça son éloge funèbre à la séance du 10 novembre. Il rappela la brillante carrière du disparu, sa loi républicaine qui était une tradition de famille ses qualités de travailleur infatigable son esprit fin et son caractère aimable.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Eloi BERAL

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