État civil :
Né le 9 juin 1812
Décédé le 8 avril 1882
Profession :
Enseignant
Département :
Inamovible
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 13 décembre 1875
Fin de mandat le 8 avril 1882 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

BERTAULD (CHARLES-ALFRED), représentant à l'Assemblée nationale de 1871 et sénateur inamovible de 1875 à 1882, né à Verson (Calvados), le 9 juin 1812, mort à Paris, le 8 avril 1882, fit son droit à Caen, fut reçu licencié en 1834, et docteur en 1841, et se fit inscrire au barreau de Caen en 1844. Agrégé deux ans après, il était nommé professeur suppléant, puis en 1853 professeur de procédure civile, et en 1853 professeur de Code civil à la Faculté de droit de Caen. Conseiller municipal depuis 1849, il fut élu six fois bâtonnier de l'ordre des avocats, et fut envoyé par le Calvados à l'Assemblée nationale, le 8 février 1871, le 7e sur 9, avec 53,676 voix sur 86,564 votants et 139,207 inscrits. Il prit place au centre gauche, dont il devint le président, se mêla à la plupart des discussions sur la réorganisation du Conseil d'Etat, sur la législation, sur la presse, (à cette dernière occasion, il fit ajouter au texte présenté par le gouvernement les mots : « Gouvernement de la République », omis par M. Buffet), sur la réforme de la magistrature, sur le droit d'association, contre l'Internationale, sur le jury, sur le conseil de l'instruction publique, contre le projet de loi concernant l'église du Sacré-Coeur, sur la loi d'organisation municipale, etc., et fit preuve le plus souvent d'un sérieux talent de dialecticien mêlé à un certain humour normand. Il vota pour la paix (1er mars 1871), pour l'abrogation des lois d'exil (10 juin), pour le pouvoir constituant de l'Assemblée (30 août), s'abstint sur la question du retour du Parlement à Paris (3 février 1872), se prononça contre la démission de Thiers (24 mai 1873), contre l'arrêté sur les enterrements civils (24 juin), contre le septennat (20 novembre), contre le ministère de Broglie (16 mai 1874), pour la dissolution de l'Assemblée (29 juillet), pour les lois constitutionnelles (25 février 1875). Depuis la chute de Thiers il avait sensiblement incliné à gauche. Nommé maire de Caen en juillet 1875, et déjà conseiller général pour le canton ouest de Caen, il fut élu sénateur inamovible par l'Assemblée nationale, le 36e, au 4e tour de scrutin, avec 350 voix (13 décembre 1875). Au Sénat, il prit place à la gauche républicaine, parla contre l'abolition de la peine de mort, combattit, en juin 1877, la dissolution de la Chambre demandée par le gouvernement du 16 Mai, et fit partie des commissions de la réforme judiciaire, du droit d'association, de l'enseignement supérieur, etc. En mars 1880, lors de la discussion de l'article 7 de la loi Ferry, il fit l'historique de la question des congrégations non autorisées, déclara que le Code pénal ne leur était pas applicable, mais que d'autres textes de la loi autorisaient le gouvernement à les dissoudre. Le gouvernement de la République le nomma, le 11 février 1879, procureur général à la Cour de cassation. Il était chevalier de la Légion d'honneur de la promotion du 11 août 1859.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Alfred BERTAULD

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