État civil :
Né le 13 décembre 1839
Décédé le 16 janvier 1900
Profession :
Industriel
Département :
Alpes-Maritimes
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 8 janvier 1882
Elu le 25 janvier 1885
Elu le 7 janvier 1894
Fin de mandat le 16 janvier 1900 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

CHIRIS (FRANÇOIS-ANTOINE-LÉON), représentant à l'Assemblée nationale en 1874-75, député de 1876 à 1882, membre du Sénat, né à Grasse (Alpes-Maritimes), le 13 décembre 1839, fils d'Antoine-Anselme-Léopold Chiris, manufacturier, et de Marie-Claire-Paule Isnard, fut placé dans son pays natal à la tête de la manufacture qu'un des siens avait fondée en 1768. Son mariage avec une nièce de Thiers décida de son entrée dans la vie politique. Conseiller général des Alpes-Maritimes depuis 1869, il se présenta avec M. Médecin aux élections complémentaires du 18 octobre 1874, pour recueillir à l'Assemblée nationale la succession de MM. Piccon, démissionnaire, et Bergondi, décédé. - M. Chiris fut élu représentant des Alpes-Maritimes en remplacement de M. Bergondi, par 18,528 voix sur 35,506 votants et 55,235 inscrits. Il s'était présenté, ainsi que M. Médecin, comme candidat essentiellement français; il se déclarait, en même temps, partisan d'une République conservatrice : « Je suis plein de respect, disait-il, pour les pouvoirs que l'Assemblée nationale a conférés pour sept ans au maréchal de Mac-Mahon, comme président de la République; mais je suis intimement convaincu aussi que des institutions définitives peuvent seules les consolider et donner à la France un pouvoir stable et réparateur dont le pays, las du provisoire, a plus besoin que jamais. » M. Chiris prit place au centre gauche, et vota avec ce groupe : le 30 janvier 1875, pour l'amendement Wallon: le 11 février, pour l'amendement Pasval Duprat: le 23 février, pour l'ensemble des lois constitutionnelles. - Le 20 février 1876, il devint député de l'arrondissement de Grasse, par 11,725 voix (12,022 votants, 20,685 inscrits). Il avait, dans sa nouvelle profession de foi, renouvelé ses déclarations en faveur de la politique du centre gauche, politique qu'il définissait ainsi : « Maintenir et défendre la constitution républicaine du 25 février, que j'ai votée. Respecter scrupuleusement les pouvoirs conférés au maréchal de Mac-Mahon par l'Assemblée nationale. Considérer la clause de révision comme un moyen pacifique et légal d'améliorer le gouvernement de la République, et non comme une arme réservée à ses ennemis. » M. Chiris fut choisi pour secrétaire par la Chambre des députés. Il fit partie de la majorité, et vota avec les 363. Réélu, le 14 octobre 1877, député de Grasse, par 13,204 voix (16,193 votants, 21,310 inscrits), coutre 2,971 à M. Rigal, il vota, comme précédemment, avec les républicains modérés : pour le ministère Dufaure, pour l'élection de M. J. Grévy comme président de la République, pour l'invalidation de Blanqui, pour le retour du Parlement à Paris, contre l'amnistie plénière, pour l'article 7 et pour l'application des décrets aux congrégation non-autorisées, pour les nouvelles lois sur la presse et le droit de réunion. Les élections du 22 août 1881 le renvoyèrent encore à la Chambre, par 10,778 voix (14,277 votants, 21,829 inscrits), contre 3,336 à M. Baptistin Giraud. Mais il quitta bientôt le Palais-Bourbon, ayant été, le 8 janvier 1882, par 200 voix sur 210 votants, élu sénateur des Alpes-Maritimes, en remplacement de M. Garnier, décédé. Il prit place alors dans la majorité opportuniste de la Chambre haute, et se prononça avec elle : pour la loi nouvelle sur le serment judiciaire, pour la suspension de l'inamovibilité de la magistrature, pour le l'établissement du divorce, etc. M. Chiris a été réélu sénateur le 6 janvier 1835, par 367 voix sur 397 votants. Depuis lors il a voté : pour la nouvelle loi militaire, et en dernier lieu, pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats contre la sûreté de l'Etat (affaire du général Boulanger). Chevalier de la Légion d'honneur depuis l'Exposition universelle de 1867, officier du même ordre à l'occasion de l'Exposition de 1889.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

CHIRIS (FRANÇOIS, ANTOINE, Léon), né le 13 décembre 1839 à Grasse (Alpes-Maritimes), mort le 16 janvier 1900 à Paris.

Représentant à l'Assemblée Nationale de 1874 à 1875

Député des Alpes-Maritimes de 1876 à 1882

Sénateur des Alpes-Maritimes de 1882 à 1900

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, tome II, page 100.)

Le 7 janvier 1894, François Chiris est réélu triomphalement à son siège de sénateur, puisqu'il obtient, dès le premier tour de scrutin 332 voix sur 363 suffrages exprimés.

Au Sénat, il reste fidèle à la tendance opportuniste qui a toujours été la sienne, notamment dans la lutte contre le mouvement boulangiste et ses séquelles. Son activité se déploie surtout au sein des diverses commissions spéciales dont il est membre.

En 1898, il laisse à son fils Georges le siège de conseiller général du canton de Saint-Auban et se fait élire lui-même dans le canton de Coursegoules.

Il mourut en cours de mandat, le 16 janvier 1900, âgé de 61 ans.

Son éloge funèbre fut prononcé le 1er février par le Président Armand Fallières, qui rendit hommage à sa compétence dans toutes les matières commerciales et industrielles, et loua sa courtoisie et sa droiture. « M. Chiris, qui a été pendant quarante années, à la tête d'un des plus grands établissements industriels du pays, avait une compétence particulière dans les questions économiques. Plus d'une fois, à la tribune, dans cet ordre d'idées, il a fait entendre de sages avis et utilement défendu nos intérêts nationaux. Il savait la langue des affaires. Sa parole était simple, claire, incisive. On avait plaisir et profit à l'écouter, et l'on était disposé à penser que, sur le terrain de la politique, s'il eut voulu s'y risquer, il eut rencontré les mêmes succès que ceux qui n'ont jamais manqué à ses discussions industrielles et commerciales. M. Chiris apportait dans ses relations avec ses collègues, une bonne grâce parfaite. Il laissera parmi nous le souvenir d'un galant homme et d'un bon républicain. »

Ses deux filles avaient épousé les deux fils aînés du président Sadi Carnot.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de François CHIRIS

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