État civil :
Né le 9 novembre 1812
Décédé le 21 juillet 1888
Profession :
Journaliste
Département :
Inamovible
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 10 décembre 1875
Fin de mandat le 21 juillet 1888 ( Décédé )


Ancien Vice-président du Sénat

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

DUCLERC (CHARLES - THÉODORE - EUGÈNE), représentant en 1848, en 1871, sénateur et ministre, né à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) le 9 novembre 1812, mort à Paris le 21 juillet 1888, commença ses études à Dax et à St-Sever, les termina à Paris au collège Bourbon, et, pressé par la nécessité, accepta une place de correcteur au journal le Bon Sens (1836), dont il devint ensuite rédacteur; il collabora aussi à la Revue du progrès (1838), entra au National (1840-1846), chargé des questions économiques, et donna des articles au Dictionnaire politique de Pagnerre. En 1846, il entreprit avec Garnier-Pagès une Histoire politique et financière de la France depuis Henri IV jusqu'à nos jours. Ses relations avec le parti républicain le firent nommer, par le gouvernement provisoire, adjoint au maire de Paris, Garnier-Pagès (25 février 1848), puis, quand ce dernier devint ministre des Finances, il le suivit comme sous-secrétaire d'Etat (7 mars). Il devint lui-même ministre des Finances (11 mai-27 juin 1848). Le 23 avril précédent, il avait été élu représentant des Landes à l'Assemblée constituante, le 4e sur 7, par 36,299 voix. Au ministère, il s'opposa à la création du papier-monnaie, fit preuve d'énergie au 15 mai, et n'hésita pas à risquer sa vie aux journées de juin pour réconcilier les insurgés avec le pouvoir légal. Il s'opposa aux mesures de répression qui furent décrétées après la victoire du gouvernement, et donna sa démission de ministre pour no pas s'y associer. A l'Assemblée, il siégea à gauche, fit partie du comité des finances, et vota : contre la proposition Proudhon, contre les poursuites contre Louis Blanc, contre les poursuites contre Caussidière (15 mai et 23 juin), contre l'amendement Grévy sur la présidence, contre le droit au travail, contre la proposition Rateau ; il ne prit part qu'à un petit nombre de votes, et fut le plus souvent absent sans congé régulier. Après la session, il parut abandonner la politique, mais il se présenta néanmoins à une élection partielle, dans les Landes, le 11 mai 1851, pour remplacer M. Frédéric Bastiat, décédé; il échoua, comme candidat républicain, avec 10,052 voix contre 17,802 données au candidat conservateur élu, le général Durrieu. Alors il passa en Espagne, ou il s'occupa d'affaires industrielles, et ou il devint administrateur de la Société de canalisation de l'Ebre, puis directeur du Crédit mobilier espagnol. Il refusa plusieurs fois la candidature au Corps législatif sous l'Empire; il habitait Bayonne lors de la révolution du 4 septembre 1870, et il fut nommé, le 20 décembre, par le gouvernement de la Défense nationale, président de la commission de vérification des comptes des ministres. Le 8 février 1871, deux départements l'élurent représentant à l'Assemblée nationale: les Landes, le 2e sur 6, par 42,675 voix sur 54,902 votants et 84,409 inscrits: les Basses-Pyrénées, le 5e sur 9, par 44,758 voix sur 61,049 votants et 110,425 inscrits. Il opta pour les Basses-Pyrénées, prit place à la gauche républicaine, et devint président de ce groupe; il fit partie de plusieurs commissions du budget, de la commission des expositions internationales, et vota: contre la paix, contre l'abrogation des lois d'exil, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée, pour le retour du parlement à Paris, contre l'acceptation de la démission de Thiers, contre l'arrêté contre les enterrements civils, contre le septennat, contre le maintien de l'état de siège, contre le ministère de Broglie, pour l'amendement Wallon, pour l'amendement Pascal Duprat, pour les lois constitutionnelles; il s'était abstenu sur les prières publiques. Le 15 mars 1875, il fut nommé vice-président de l'Assemblée nationale et, le 10 décembre suivant, fut élu, par l'Assemblée, sénateur inamovible, le 5e sur 75, par 366 voix sur 690 votants. Le 16 mars 1876, il devint vice-président du Sénat membre de la gauche, il combattit le ministère de Broglie-Fourtou et vota contre la dissolution de la Chambre après l'acte du 16 mai. En février 1880, il déposa une proposition tendant à la création d'un canal maritime de Bordeaux à Bayonne, et, lors de la chute du cabinet Freycinet sur la question de l'intervention en Egypte, accepta, dans le nouveau ministère, la présidence du conseil et le portefeuille des Affaires étrangères (7 août 1882). Il ne parut pas prendre, dans les négociations sur la question égyptienne avec l'Angleterre, dans les questions du Congo, du Tonkin, de Madagascar, l'attitude nette et résolue qu'on attendait de lui; de plus, les questions de politique intérieure soulevées au début de la session de 1883, notamment la proposition de MM. Ballue et Lockroy sur l'expulsion des princes, jetèrent le désaccord dans le cabinet. M. Duclerc donna sa démission le 28 janvier, avec les ministres de la Guerre et de la Marine. Il reprit sa place à la gauche du Sénat, soutint les ministères républicains qui se succédèrent, mais il s'abstint (juin 1886) lors du vote sur l'expulsion des princes. Lors de la chute du cabinet Goblet sur la question des économies à faire dans le budget (17 mai 1887), M. Duclerc fut pressenti par le président de la République pour la formation d'un nouveau ministère. Mais l'hostilité de la presse radicale contre cette combinaison la fit échouer dès le lendemain. M. Duclerc mourut l'année suivante.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Eugène DUCLERC

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