État civil :
Né le 29 mai 1804
Décédé le 29 décembre 1891
Profession :
Industriel
Département :
Seine-et-Oise
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 30 janvier 1876
Elu le 8 janvier 1882
Fin de mandat le 3 janvier 1891 ( Non réélu )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

FERAY (ERNEST), représentant à l'Assemblée nationale de 1871, membre du Sénat, né à Paris le 29 mai 1804, petit-fils d'Oberkampf, entra lui-même dans l'industrie, et établit à Essonne, près de Corbeil, une importante filature, avec une fonderie, une papeterie, etc. Maire d'Essonne depuis 1848, il mit au service des idées conservatrices l'influence considérable dont il disposait dans sa région. Elu, le 8 février 1871, le 4e sur 11, par 25,355 voix (53,390 votants, 123,875 inscrits), représentant de Seine-et-Oise à l'Assemblée nationale, il se rallia à la forme républicaine et fonda, dès son arrivée à Bordeaux, un groupe dont firent partie la plupart des représentants appartenant à l'industrie et au haut commerce; cette réunion, qui prit le nom de son fondateur (groupe Féray), avait au début adopté pour programme « la reconstitution du pays par des institutions libérales et sous la forme républicaine actuelle, la constitution définitive à donner à la France étant réservée ». M. Feray appuya, en conséquence, la politique de Thiers, et, après avoir voté avec la majorité pour la paix, pour les prières publiques, pour l'abrogation des lois d'exil, il se prononça avec la gauche pour le retour de l'Assemblée à Paris. Il s'abstint sur la question du pouvoir constituant. Quelques jours avant la chute du chef du pouvoir exécutif, il déclara qu'à son avis « il était nécessaire de reconnaître et de proclamer la République. S'y refuser, c'est dire qu'on ne fait que la subir, qu'on saisira la première occasion de la renverser, c'est encourager contre elle toutes les entreprises, c'est rejeter notre pays affaibli et désemparé dans l'abîme des révolutions. » M. Feray était, à cette époque, vice-président du groupe des républicains conservateurs dont M. Casimir-Périer avait la direction. Après le 24 mai, il se réunit au centre gauche, qui le nomma son président et s'associa à tous les actes de ce groupe politique. Il vota contre le gouvernement du 24 mai, contre le septennat, contre la loi des maires à laquelle il proposa (17 janvier 1874) cet amendement : « Dans toutes les communes où la population sera inférieure à 3000 habitants, les maires seront choisis par le gouvernement parmi les conseillers municipaux » (rejeté par 341 voix contre 337) ; pour l'amendement Wallon, contre l'amendement Pascal Duprat, et pour l'ensemble des lois constitutionnelles. M. Feray fut aussi l'auteur d'une proposition relative à la révision du cadastre; il déposa, en juillet 1875, une proposition tendant à ce que l'Assemblée ne prît de vacances qu'après le vote des lois organiques et après l'élection des sénateurs : cette proposition fut repoussée. Elu, le 30 janvier 1876, sénateur de Seine-et-Oise, le 1er sur 3, avec 589 voix (783 votants), malgré la vive opposition que lui fit M. Buffet, alors ministre de l'Intérieur, M. Feray prit place au centre gauche de la Chambre haute, et se prononça contre la dissolution de la Chambre des députés réclamée, en 1877, par le gouvernement du maréchal de Mac-Mahon. Le cabinet du 16 mai le révoqua de ses fonctions de maire, qu'il exerçait depuis 1848. Il vota avec la minorité républicaine du Sénat, qui devint en 1879 la majorité, présida la réunion du centre gauche, donna son appui au ministère Dufaure, approuva l'article 7 de la loi sur l'enseignement supérieur, les lois nouvelles sur la presse et le droit de réunion, prit une part assez importante aux discussions économiques et aux débats sur le tarif des douanes, se montra nettement protectionniste, et vota encore : pour la réforme du personnel judiciaire, pour le divorce, pour les crédits de l'expédition du Tonkin, pour les ministères Ferry, Rouvier et Tirard, et, en dernier lieu : pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement, pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats contre la sûreté de l'Etat (affaire du général Boulanger). Membre des conseils supérieurs du Commerce et de l'Instruction publique, et membre du Consistoire de l'Eglise réformée de Paris, M. Feray a été fait, en 1878, à l'occasion de l'Exposition universelle, commandeur de la Légion d'honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

FERAY (ERNEST), né le 29 mai 1804 à Essonnes (Seine-et-Oise), mort le 29 décembre 1891 à Essonnes.

Représentant à l'Assemblée Nationale de 1871 à 1876.

Sénateur de Seine-et-Oise de 1876 à 1891. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 627).

Membre du centre gauche du Sénat, Ernest Feray présida en 1889 et en 1890 la Commission des chemins de fer de la Haute Assemblée. C'est en tant que commissaire qu'il exerça surtout son activité, car il ne monta que deux fois à la tribune au cours de cette ultime période de sa vie parlementaire : à propos de la responsabilité des accidents survenus aux ouvriers au cours de leur travail et du travail de nuit des femmes et enfants dans les établissements industriels.

Ernest Feray se présenta une dernière fois aux élections sénatoriales du 4 janvier 1891, mais ne fut pas réélu. Il mourut le 29 décembre 1891 à Essonnes, en Seine-et-Oise, à l'âge de 87 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Ernest FERAY

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