État civil :
Né le 10 mai 1861
Décédé le 28 février 1929
Profession :
Enseignant
Département :
Hérault
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 11 janvier 1920
Fin de mandat le 5 janvier 1924 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

LAFFERRE (ANTONIN, BAPTISTE, Louis), né le 10 mai 1861 à Pau (Basses-Pyrénées), mort le 28 février 1929 à Paris.

Député de l'Hérault de 1898 à 1919.

Sénateur de l'Hérault de 1920 à 1924.

Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale du 3 novembre 1910 au 2 mars 1911.

Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts du 16 novembre 1917 au 20 janvier 1920.

Louis Lafferre, licencié ès lettres, avant d'embrasser la carrière politique, fut professeur d'enseignement secondaire. Il obtint son premier mandat électif le 3 mai 1896 à Narbonne, dont il devint conseiller municipal. Deux ans après il se présentait aux élections législatives dans la 1re circonscription de Béziers, comme candidat de l'union des radicaux et radicaux-socialistes. Il fut élu député de l'Hérault le 22 mai 1898, au scrutin de ballottage, par 12.749 voix contre 5.834 au candidat conservateur.

Franc-maçon militant, futur président du comité exécutif du parti radical, Louis Lafferre se montra, à la Chambre comme dans les articles qu'il écrivait pour le journal l'Action, l'adversaire acharné de la droite nationaliste et catholique. En 1900, il présenta le rapport tendant à la déchéance de Déroulède. En 1901, il déposait une proposition de loi dirigée contre les frères des écoles chrétiennes et interpellait le gouvernement à l'occasion d'une lettre adressée par l'évêque de Montpellier à ses diocésains, puis sur les mesures à prendre à l'encontre des établissements de bienfaisance privés.

En 1904, il fut élevé à la charge de président du Grand-Orient de France. Pour défendre la franc-maçonnerie contre les attaques des députés de droite, il contre-attaquait en dénonçant les menées du Tiers-ordre. Lorsque éclata le scandale des fiches auquel il était étroitement mêlé - c'était lui qui collectait les renseignements et les transmettait au ministre de la Guerre - il resta quelques mois absent de la Chambre mais fut à son retour en butte aux accusations les plus graves de la part de ses adversaires.

Une de ses préoccupations constantes était aussi la défense des viticulteurs du Midi, en faveur desquels il intervenait fréquemment. Cette même année 1904, il avait pris, dans son département, le parti des ouvriers agricoles en grève, ce qui lui avait déjà valu de solides inimitiés.

Réélu le 20 mai 1906, au second tour, par 12.159 voix sur 22.481 votants, il continua, dans ses propositions de loi et ses interpellations, de plaider la cause des agriculteurs victimes des intempéries et des ouvriers victimes du chômage. Le 21 juin 1906, alors que l'émeute grondait à Béziers, il interpellait le gouvernement pour lui dire : « je me mettrai entre les troupes et les enfants de Béziers, on ne pourra pas tirer sur eux sans tirer sur moi... » Le 3 novembre 1910, il était nommé ministre du Travail et de la Prévoyance sociale dans le 2e cabinet Briand et devait le rester jusqu'au 2 mars 1911, à la grande indignation de la droite pour qui sa présence constituait pour le ministère « une tare indélébile ».

Après sa réélection le 26 avril 1914, par 10.839 voix sur 19.732 votants, il déposa un avis sur le projet de loi tendant à restreindre la vente des boissons alcooliques, un rapport sur le projet de loi relatif au recensement industriel, plusieurs propositions de loi concernant la situation des fonctionnaires appelés et intervint dans divers débats de politique générale.

Il fut ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts du 16 novembre 1917 au 20 janvier 1920 dans le 2e cabinet Clemenceau.

Mais il fut battu aux élections législatives du 16 novembre 1919. Il se présenta aussitôt aux élections sénatoriales du 11 janvier 1920 et fut élu sénateur de l'Hérault par 470 voix sur 844 votants.

Au Sénat, ses interventions furent surtout consacrées à l'instruction publique et aux questions intéressant les départements du Midi. En 1922, dans un débat sur les chambres d'agriculture, il fit adopter un amendement relatif à l'électorat et à l'éligibilité de ces assemblées.

Battu aux élections sénatoriales du 6 janvier 1924, Louis Lafferre se retira de la vie politique.

Il mourut le 28 février 1929 à Paris. Il avait 68 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Antonin LAFFERRE

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