État civil :
Né le 26 novembre 1815
Décédé le 16 juin 1877
Profession :
Avocat
Département :
Pyrénées-Orientales
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 30 janvier 1876
Fin de mandat le 16 juin 1877 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

LEFRANC (PIERRE-JOSEPH), représentant en 1848, en 1849 et en 1871, sénateur de 1876 à 1877, né à Montmiray-la-Ville (Jura) le 26 novembre 1815, mort à Versailles (Seine-et-Oise) le 16 juin 1877, fils d'un cultivateur avait été volontaire de 1792, consacra à l'étude les loisirs que lui laissaient les travaux agricoles, et, étant entré dans une étude de notaire, apprit, sans maître, les langues classiques. Il vint ensuite étudier le droit à Paris, fut reçu avocat, et collabora (1844), sous le pseudonyme de Jean Bonhomme, à la Revue indépendante. Le choix des Arago l'appela à la rédaction en chef du journal l'Indépendante des Pyrénées- 0rientales, fondé à Perpignan : M. Pierre Lefranc y mena contre le gouvernement de Louis-Philippe, contre le préfet du département et contre le général de Castellane, qui y commandait, une série de vigoureuses campagnes, qui lui valurent quatorze procès politiques, et 25,000 francs d'amendes. Républicain, il salua avec joie la révolution de février 1848, fit partie de la commission administrative du département, et fut élu, le 23 avril 1848, représentant des Pyrénées-Orientales à l'Assemblée constituante, le 5e et dernier, par 15,442 voix (36,773 votants, 45,700 inscrits). Membre du comité des finances, il alla siéger dans le groupe le plus avancé du parti démocratique, avec lequel il vota : contre le rétablissement du cautionnement et de la contrainte par corps, contre les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière, pour l'abolition de la peine de mort, pour l'amendement Grévy, pour le droit au travail, contre l'ensemble de la Constitution, contre l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac, contre la proposition Rateau pour l'amnistie, pour la mise en accusation du président L.-N. Bonaparte et de ses ministres, etc. Il s'était associé, en juin 1848, aux protestations de la Montagne contre l'état de siège. Son opposition à la politique de l'Elysée ne se démentit pas dans l'Assemblée législative, où le même département le renvoya (13 mai 1849), le 3° sur 4, avec 20,732 voix (32,466 votants, 47,330 inscrits). Il appartint à la minorité républicaine, s'associa à tous ses votes comme à toutes ses manifestations : contre l'expédition romaine, contre la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, contre la loi restrictive du suffrage universel, etc., et se montra très hostile au coup d'Etat de 1851, qui l'expulsa de France. Il s'occupa alors de commerce et reprit, plus tard, à Perpignan la direction d'un journal. Le gouvernement du 4 septembre 1870 l'appela à la préfecture des Pyrénées-Orientales ; ayant quitté ces fonctions pour se présenter, le 8 février 1871, comme candidat républicain, à l'Assemblée nationale, il fut élu représentant de son département, le 3e sur 4, par 20,691 voix (29,916 votants, 54,120 inscrits), s'assit à gauche et vota : contre les préliminaires de paix, contre l'abrogation des lois d'exil, pour la dissolution de l'Assemblée, contre la chute de Thiers au 24 mai, contre le septennat, la loi des maires, le ministère de Broglie, pour les amendements Wallon et Pascal Duprat et pour l'ensemble des lois constitutionnelles. Il parut quelquefois à la tribune, notamment pour combattre le système du cautionnement des journaux, et, pour répondre aux attaques du général Ducrot (v. ce nom), qui avait dénoncé, en mars 1872, à ses collègues, un article publié par le député des Pyrénées-Orientales dans l'Indépendant, article que le général estimait injurieux pour l'Assemblée. M. P. Lefranc revendiqua la responsabilité de son article et demanda à être renvoyé devant le jury : mais le général Changarnier proposa à la majorité « l'amnistie du dédain, » Lors des élections sénatoriales du 30 Janvier 1876, M. Pierre Lefranc, porté candidat par les républicains en compagnie de M. Emmanuel Arago, se présenta, comme lui, en qualité «d'auteur et conservateur de la Constitution du 25 février. » Il fut élu sénateur des Pyrénées-Orientales par 155 voix sur 278 votants, appartint, dans la Chambre haute, à la gauche républicaine, et mourut à Versailles en 1877. Le 2 décembre de cette année, il fut remplacé, comme sénateur, par M. Massot. On a de M. Pierre Lefranc quelques romans et brochures politiques : La République et les partis (1851) ; Le Mariage du vicaire (1863) ; Le Rastel électoral (1868), etc.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Pierre LEFRANC

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