État civil :
Né le 7 avril 1886
Décédé le 9 janvier 1954
Profession :
Avocat
Département :
Landes
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 10 janvier 1933
Fin de mandat le 31 décembre 1941

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

LOURTIES (VICTOR, LOUIS, GABRIEL), né le 7 avril 1886 à Billy-Montigny (Pas-de-Calais) Décédé le 9 janvier 1954 à St Jean de Luz. (Basses Pyrénées).

Sénateur des Landes de 1932 à 1941.

Neveu du sénateur du même nom, Victor Lourties naquit dans le « pays noir », où son père exerçait les fonctions de médecin-chef des mines de Courrières. Après des études secondaires à Douai et à Paris, il poursuivit ses études dans la capitale. Diplômé de l'Ecole des sciences politiques, licencié puis docteur en droit en 1906, il s'inscrivit au barreau. Bientôt avocat à la Cour d'appel de Paris, il était secrétaire de Me Cruppi, ancien ministre, lorsque éclata la guerre de 1914. D'abord affecté au conseil de guerre de la division marocaine, il se porta volontaire pour un régiment de tirailleurs. Sa conduite au feu lui valut, outre une blessure grave, huit citations, la Croix de guerre et une affectation comme capitaine à l'état-major de l'armée d'Orient.

Démobilisé en 1919, il s'installa dans les Landes, à Ychoux, où il fonda une entreprise d'armement maritime et d'exportation.

Voué par tradition familiale à la chose publique, Victor Lourties qui avait adhéré au parti radical-socialiste gagna rapidement la confiance de ses compatriotes landais qui l'élirent en 1922 conseiller d'arrondissement et conseiller général Aire-sur-Adour, canton dans lequel il succéda à son oncle décédé. Il y fut réélu à deux reprises. En 1931, les habitants d'Ychoux le portèrent au conseil municipal qui, aussitôt, le choisit pour maire. Il devait le rester jusqu'après la seconde guerre mondiale.

L'intérêt qu'il portait aux problèmes d'économie régionale le fit entrer au conseil d'administration de la caisse régionale de crédit agricole mutuel du Sud-ouest qu'avait fondée son oncle.

Cependant le rôle grandissant qu'il jouait dans la vie du département l'incita à briguer un mandat politique. L'occasion lui en fut bientôt donnée par le renouvellement triennal du Sénat de 1932 : candidat radical indépendant, « partisan d'une politique de liberté et de progrès, adversaire du collectivisme », il fut élu le 16 octobre au second tour, par 369 voix sur 708 votants contre 325 à Pierre Deyris, 323 à Léon Bouyssou et 313 à Gaston Lalanne, les deux députés et l'ancien député « orthodoxes » que le parti radical-socialiste avait opposés à la liste « dissidente ».

Avec ses deux colistiers, Milliès-Lacroix et Daraignez, il s'inscrivit à la gauche démocratique, le groupe le plus important de la Haute Assemblée et y resta, bien qu'un an après son élection, il ait été exclu du parti radical-socialiste.

Le nouveau sénateur déploya une grande activité au palais du Luxembourg, tant par son travail en commission que par les textes dont il prit l'initiative et par ses interventions en séance publique.

En 1937, il fut nommé président de la sous-commission d'enquête sur la gestion du ministère des Postes. Intervenant assez fréquemment en séance publique, il prit la parole dans les débats d'ordre économique.

A Vichy, le 10 juillet 1940, lors de la réunion des Chambres en Assemblée nationale, Lourties approuva la loi accordant les pouvoirs au maréchal Pétain pour promulguer « une nouvelle Constitution de l'Etat français ».

Outre des articles dans la presse régionale, Lourties a consacré une brochure aux Relations commerciales entre la France et l'Espagne.

Chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire, chevalier de l'ordre du Sauveur de Grèce, il était aussi titulaire de la Croix de guerre.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

LOURTIES (Victor, Louis, Gabriel)

Né le 7 avril 1886 à Billy-Montigny (Pas-de-Calais)

Décédé le 9 janvier 1954 à Saint-Jean-de-Luz (Basses-Pyrénées)

Sénateur des Landes de 1932 à 1941

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VI, p. 2308)

Le 10 juillet 1940, Victor Lourties vote en faveur du projet de loi constitutionnelle. S'estimant trahi par la confiance faite au maréchal Pétain, il prend une part active à la Résistance dès le mois de septembre 1940, manifestant courage et dévouement en de nombreuses circonstances.

Il compte au nombre des parlementaires relevés par les préfets de leur inéligibilité consécutive à leur vote du 10 juillet 1940.

Il meurt le 9 janvier 1954 à Saint-Jean-de-Luz.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Victor LOURTIES

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