État civil :
Né le 24 avril 1891
Décédé le 11 janvier 1957
Profession :
Journaliste
Département :
Ain
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 17 novembre 1935
Elu le 10 janvier 1939
Fin de mandat le 21 octobre 1945

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

RÉVILLON (MARIE, Michel, dit TONY-RÉVILLON), né le 24 avril 1891 à Paris (5e).

Député de l'Ain de 1932 à 1935.

Sénateur de l'Ain de 1935 à 1945.

Né à Paris, Marie-Michel Tony Révillon était le fils de Tony Révillon, journaliste, littérateur et homme politique qui s'illustra par sa lutte contre les opportunistes et fut député de Belleville entre 1881 et 1893.

Après des études au lycée Henri IV, à l'école Alsacienne et à la Faculté de droit, il s'inscrivit au barreau de Paris.

Attiré très jeune par la politique, Tony Révillon adhéra au parti radical socialiste pour lequel il milita activement et dont il fut a plusieurs reprises membre du bureau. En 1930 il publie un livre consacré à L'Apôtre républicain, Camille Pelletan.

Dès cette époque son activité politique s'oriente vers le département de l'Ain dont son père était originaire, puisqu'il fonde en 1930 à Bourg-en-Bresse le journal La République de l'Ain, qu'il dirigea jusqu'en 1936. Le 8 mai 1932 il est élu député de la 1re circonscription de Bourg, battant au second tour le député sortant, P. de Monicault, en obtenant 8.662 voix sur 15.099 votants.

A la Chambre des députés, Tony Révillon fit partie des commissions des colonies, des douanes et conventions collectives, et du suffrage universel. Il fut rapporteur en 1933 du projet de loi portant fixation de l'organisation douanière et fiscale des zones franches de Haute-Savoie et du pays de Gex, que visait l'arrêt de la Cour permanente de justice internationale en date du 7 juin 1932. Il intervint également dans la discussion du projet de loi portant approbation du traité de 1935, entre la France et l'Italie, pour le règlement de leurs intérêts en Afrique.

Le 17 novembre 1935, Tony Révillon est élu sénateur de l'Ain en remplacement du général Messimy qui était décédé. Il sera réélu le 23 octobre 1938. Au sein de la Haute Assemblée il devait participer aux travaux des commissions de législation civile et criminelle, de l'enseignement, de l'Algérie, des colonies et de la marine. Il fut également élu secrétaire du Sénat en 1939 et 1940.

Durant cette période il rapporta le projet de loi tendant à modifier l'organisation des cours d'assises et du jury criminel en Algérie. Par ailleurs, le ministre des Colonies, Georges Mandel, le nomma président de la commission d'enquête sur les travaux d'irrigation du Niger.

Ces activités parlementaires montrent bien l'intérêt profond que Tony Révillon a toujours porté aux problèmes internationaux. On en donnera comme preuve supplémentaire ses nombreux voyages et sa participation aux travaux de l'Union interparlementaire et de l'entente internationale des partis radicaux et démocratiques.

Lors de l'invasion allemande, il se rend à Bordeaux. C'est là, le 18 juin 1940, dans une école de la rue Anatole-France où se tient une réunion de députés et de sénateurs, qu'il prend la parole pour s'opposer à la demande d'armistice et préconiser la poursuite de la lutte en Afrique jusqu'à la victoire des Alliés. En compagnie, entre autres, d'Yvon Delbos, Georges Mandel et Campinchi, il s'embarque sur le Massilia qui le conduit à Alger. C'est là qu'il se trouve avant d'être placé en résidence surveillée à Marseille, lorsque est votée le 10 juillet 1940 la loi sur les pleins pouvoirs accordés au maréchal Pétain.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

RÉVILLON (Marie, Michel, dit TONY-RÉVILLON)

Né le 24 avril 1891 à Paris

Décédé le 11 janvier 1957 à Paris 17è

Député de l'Ain de 1932 à 1935

Sénateur de l'Ain de 1935 à 1945

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VIII, p. 2830)

Embarqué sur le Massilia, Michel Tony-Révillon ne prend pas part au vote du projet de loi constitutionnelle le 10 juillet 1940.

Ennemi potentiel du régime de Vichy, il est placé en résidence surveillée à Marseille.

Il s'éteint le 11 janvier 1957 à Paris.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Michel REVILLON

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