État civil :
Né le 9 août 1855
Décédé le 11 avril 1930
Profession :
Médecin
Département :
Puy-de-Dôme
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 3 janvier 1909
Elu le 11 janvier 1920
Elu le 9 janvier 1927
Fin de mandat le 11 avril 1930 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

SABATERIE (JEAN-PIERRE), né le 9 août 1855 à Saint Bonnet le Chastel (Puy de dôme), mort le 11 avril 1930 à Paris (7e).

Député du Puy de dôme de 1902 à 1909.

Sénateur du Puy de dôme de 1909 à 1930.

«Enfant du peuple», fils du propriétaire d'un petit café-hôtel de Saint Bonnet le Chastel, Sabaterie fit ses études au collège de Billom puis à la Faculté de médecine de Paris qui le reçut docteur en 1883 pour une thèse sur l'amputation du segment antérieur de l'oeil dans les accidents sympathiques oculaires. Sabaterie choisit alors de s'installer près d'Ambert, à Arlanc, et pour n'en plus bouger, tant immédiatement il sut s'acquérir une sympathie générale. A cet égard, l'énumération qui suit est assez parlante : délégué cantonal d'Arlanc en 1883, organisateur et animateur de la société du sou des écoles laïques, suppléant du juge de paix du canton en 1886, médecin puis administrateur de l'hospice en 1898, membre du conseil d'hygiène de l'arrondissement d'Ambert depuis 1891, médecin-inspecteur des enfants du premier âge et des assistés, médecin de l'association patronale des cordonniers et des sociétés de secours mutuel, président de la commission d'inspection des pharmaciens, etc... C'est dire si son élection par le canton d'Arlanc, le 8 juillet 1895, au Conseil général allait de soi, et pareillement sa désignation comme secrétaire de cette assemblée, puis comme membre de la délégation départementale, dont il fut d'ailleurs président de 1899 à 1902, année de son élection à la Chambre. Entre-temps, en 1896, Arlanc enfin se l'était donné pour maire. En 1902, donc, Sabaterie se présenta aux élections législatives dans l'arrondissement d'Ambert contre Farjon, député depuis si longtemps qu'il apparaît comme inamovible. C'est un triomphe : dès le premier tour, 10.070 voix à Sabaterie contre 5.549 au sortant de droite.

A la Chambre, Sabaterie s'inscrit au groupe de la gauche radicale et, accessoirement, au groupe des intérêts agricoles. Membre de la commission de l'armée, il est désigné pour siéger à la commission d'enquête sur l'affaire Humbert, Après une réélection tout à fait aisée en 1906 - 10.864 voix sur 16.547 votants, son rival le plus heureux n'en obtenant que 2.945 - la Chambre lui marque son estime en l'élisant secrétaire de son bureau. Sabaterie partage alors ses soins entre la commission de l'armée et celle de l'administration générale. Entre beaucoup de propositions .de loi qu'il dépose, l'une tend à supprimer l'article premier de la loi du 11 Germinal an XI concernant les prisons.

Mais déjà il brigue le Sénat et à la disparition de Bataille, il se porte candidat. Le 3 janvier 1909, dès le premier tour, il passe par 553 voix sur 1.107 votants et le voilà sénateur du groupe de la gauche démocratique, radicale et radicale-socialiste, membre de la commission de l'agriculture et de la commission de l'armée. Au Luxembourg, son comportement affable et bienveillant lui assure d'emblée la sympathie générale. Dès 1909, il est rapporteur du projet de loi relatif aux opérations de scellés et, en 1910, du projet de loi sur la réduction des délais de citation et d'assignation. Lors de la discussion d'une proposition de loi réglementant les débits de boissons, il demande le maintien des débits dans les chefs-lieux qui n'ont que peu d'habitants mais où viennent les jours de fête et de foire les gens des alentours.

Pendant la guerre, Sabaterie fait preuve d'un courage remarqué. Médecin-major dirigeant une formation sanitaire, il reçoit coup sur coup en 1917 la croix de chevalier de la Légion d'honneur et la croix anglaise du Distinguished service. Aussi bien est-il réélu au renouvellement de 1920, quoique seulement au troisième tour et second de sa liste, par 533 voix sur 1.080 votants.

Membre des mêmes commissions, et bientôt de celle de la santé publique, Sabaterie concentre son intérêt sur le régime des pensions (1923) puis sur des problèmes financiers et fiscaux. Il prit notamment une grande part en 1926 à la discussion du projet de loi autorisant les collectivités locales à établir des taxes. Jean-Pierre Sabaterie est mort subitement en cours de session, le 11 avril 1930, à son domicile parisien. Il était âgé de 74 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Pierre-Jean SABATERIE

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