Appartenance politique :
Groupe du Rassemblement du Peuple Français
État civil :
Né le 19 octobre 1886
Décédé le 8 avril 1952
Profession :
Conseiller maître à la Cour des comptes
Département :
Seine-et-Oise
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 7 novembre 1948
Fin de mandat le 8 avril 1952 (Décédé)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

BOLIFRAUD (Gabriel)

Né le 19 octobre 1886 à Chamarande (Seine-et-Oise)

Décédé le 8 avril 1952 à Paris

Sénateur de Seine-et-Oise de 1948 à 1952

Après l'obtention de son doctorat en droit, Gabriel Bolifraud entre dans l'administration en qualité de rédacteur au Conseil d'Etat.

Mobilisé en 1914 comme lieutenant d'infanterie de réserve, il combat comme chef de section puis commandant de compagnie jusqu'en novembre 1916 et participe aux batailles de la Sambre, de la Marne et d'Arras. Blessé et évacué, il reprend le combat, et prend part aux offensives de la Somme.

Désigné pour rejoindre en Roumanie l'état-major du général Berthelot, il rejoint ce pays en sous-marin, via Mourmansk et la Russie. Après le traité de Brest-Litovsk, Gabriel Bolifraud, qui est capitaine du cadre actif depuis janvier 1917, gagne la France et participe à l'organisation de l'armée polonaise. Désigné pour accompagner le général Janin chargé du commandement de l'armée tchécoslovaque, il subit le sort de cette mission à laquelle les Soviétiques refusent le passage de retour.

Après un séjour de dix mois en Sibérie, il rentre enfin en France par Vladivostok, avec le grade de commandant.

Trois fois cité à l'ordre de l'armée, titulaire de la Croix de guerre, il est fait en 1920 chevalier de la Légion d'honneur.

Poursuivant après guerre sa carrière dans l'armée, il enseigne l'économie politique à l'école de Saint-Cyr. En juin 1924, il revient à la vie civile pour entrer dans les cadres du Trésor. Il est successivement receveur des finances puis trésorier payeur général de la Drôme, de l'Yonne puis du Maroc.

Mobilisé à nouveau en 1939 comme lieutenant-colonel, sa brillante conduite lui vaut à nouveau la Croix de guerre. Après l'armistice il entre dans la Résistance et participe au réseau fondé par Emmanuel d'Astier de la Vigerie.

Son courage dans ces circonstances difficiles lui vaut la médaille de la Résistance et celle de la France libre ; il est également Grand officier du Ouissam Alaouite, et, en 1949, commandeur de la Légion d'honneur.

Il est gravement éprouvé par la perte au front de ses deux fils, engagés dans les rangs de la France libre, dont l'un tombe en 1942 à Bir-Hakeim, l'autre en 1945 en Alsace.

En juillet 1946, il est nommé conseiller maître à la Cour des comptes.

Déjà conseiller municipal de Chamarande, son village natal, Gabriel Bolifraud se présente aux élections sénatoriales du 7 novembre 1948 en deuxième position sur la liste du RPF qui recueille 1 153 voix sur 3 007 suffrages exprimés, et remporte ainsi trois des sept sièges à pourvoir.

Dès son élection au Conseil de la République, il prend une part très active aux travaux législatifs.

Inscrit au groupe d'Action Démocratique et Républicaine, puis du RPF, il siège en 1948 aux Commissions des finances, de la justice et de la comptabilité.

Sa formation d'ancien haut fonctionnaire du Trésor et son passé récent à la Cour des comptes l'incitent à étudier tout particulièrement les incidences financières du relèvement français.

Il intervient comme rapporteur dans la discussion de nombreux projets de loi budgétaires. C'est à ce titre qu'il dénonce le gaspillage financier sous toutes ses formes et réclame une réorganisation administrative axée sur les notions de rentabilité et d'efficacité.

En 1949, Gabriel Bolifraud poursuit sa tâche avec de nombreux rapports financiers et, au nom de la Commission de la justice, un rapport relatif à l'amnistie accordée aux jeunes collaborateurs.

Partisan d'une politique d'apaisement qui ne soit pas la preuve d'un oubli mais de celle d'une réconciliation, il expose les principes qui doivent présider à l'octroi d'une telle amnistie : elle doit être facultative après examen de chaque cas et non pas généralisée et de plein droit.

Il soutient également la cause des sinistrés sans logis et des économiquement faibles victimes de la dépréciation monétaire. Conscient de la vocation européenne de la France, Gabriel Bolifraud soutient le principe de l'accord d'octobre 1948, prélude à l'organisation de l'Union européenne des paiements.

En 1950, toujours membre de la Commission des finances, il abandonne la Commission de la justice et devient membre de la Commission des affaires étrangères.

Réalisant les risques entraînés par la tension des relations internationales, il soutient à la tribune un rapport favorable à la ratification du traité d'aide mutuelle entre la France et les Etats-Unis. Il soutient également les projets favorables au renforcement de la sécurité extérieure et intérieure de l'Etat.

En juillet 1949, il avait été élu par le Conseil de la République comme membre titulaire à l'Assemblée consultative européenne de Strasbourg. Au sein de cette assemblée, il appartient aux commissions des affaires culturelles et des réfugiés et émigrés.

Frappé par la maladie, il disparaît brutalement le 8 avril 1952.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Gabriel BOLIFRAUD

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