Appartenance politique :
Groupe Radical
État civil :
Né le 22 juillet 1897
Décédé le 20 août 1985
Profession :
Géomètre-expert propriétaire viticulteur
Département :
Gironde

Elu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

PAUZET (Marc)

Né le 22 juillet 1897 à Berson (Gironde)

Décédé le 20 août 1985 à Blaye (Gironde) (*)

Sénateur de la Gironde de 1955 à 1958

Marc Pauzet connaît très tôt le feu de la guerre. Appelé au front à 17 ans, en 1914, il combat jusqu'en 1918 et termine le conflit comme lieutenant d'artillerie. De retour au foyer, il achève ses études et obtient sa licence de droit. Peu après, ce propriétaire-viticulteur devient géomètre expert.

Il se lance dans la carrière politique en 1935, presque par tradition familiale, en succédant à son père à la mairie de Berson. A cette place, qu'il occupe jusqu'en 1971, Marc Pauzet montre son souci de la jeunesse et réalise, entre autres, un stade municipal, un foyer rural ainsi que la modernisation des écoles et de la mairie.

En 1939, l'ancien combattant est mobilisé. Il combat avec loyauté.

En septembre 1945, il est élu conseiller général de la Gironde pour le canton de Blaye. Dynamique, il exerce cette fonction jusqu'en 1958, en assumant un temps la présidence de la commission de l'agriculture et de l'instruction publique, un autre temps la vice-présidence des commissions des finances et de la viticulture.

Cette même année 1945, Marc Pauzet devient président de l'Association des maires du canton de Blaye. En parallèle à son activité politique, il appartient au conseil régional de l'ordre des géomètres à partir de 1947, et au conseil académique de Bordeaux à partir de février 1952.

Alors qu'il n'avait jamais milité dans aucun parti politique, Marc Pauzet adhère au parti radical et radical-socialiste en 1952. Il devient membre de la fédération de la Gironde de ce parti (commission administrative), mais s'en éloigne ensuite.

En juin 1955, Marc Pauzet se présente aux élections sénatoriales sur la liste des Républicains-indépendants, des paysans et des radicaux indépendants « pour la défense des intérêts communaux et des intérêts économiques girondins ». Il est élu sénateur de la Gironde, et rejoint le groupe parlementaire des Indépendants et paysans.

Durant ce premier mandat, il est membre de la commission des boissons, de la commission de la marine et des pêches, et membre suppléant des commissions de l'éducation nationale, du suffrage universel, des affaires étrangères, et de la production industrielle. En 1957, il préside la commission des boissons.

Marc Pauzet s'intéresse à toutes les questions tournant autour du vin. Il intervient ainsi dans la discussion du projet de loi autorisant certains procédés de traitement des vins, et participe au débat sur la protection des enfants contre l'alcoolisme. Il rédige également des rapports sur ce sujet, comme en 1956, où il présente un rapport sur l'assainissement du marché du vin. L'année suivante, il dépose une proposition de loi sur ce même thème, et, en 1958, une proposition de résolution sur la fiscalité frappant les vins. En 1957, il intervient lors des questions orales au secrétaire d'Etat à l'Agriculture sur la clarification du vin blanc au ferro-cyanure de potassium rendue licite temporairement, sur la politique gouvernementale de baisse des prix du vin, et sur l'exportation des vins français.

Plus généralement, les questions agricoles le préoccupent. Ainsi, en 1956, Marc Pauzet est entendu au cours du débat sur les questions orales relatives à la politique agricole du gouvernement.

Les 2 et 3 juin 1958, Marc Pauzet vote pour le projet de loi relatif aux pleins pouvoirs et par la réforme constitutionnelle.

Tout en étant un parlementaire actif, Marc Pauzet reste présent au niveau de sa région : président pendant de nombreuses années de l'association des anciens élèves du collège de Blaye, il préside également le syndicat intercommunal de l'électrification de Blaye, le syndicat intercommunal d'adduction d'eau de Blaye, le syndicat pour l'extension du lycée de Blaye, et le syndicat viticole de Blaye. Membre du comité national de l'INAO et vice-président du CIVB, c'est lui qui invente les labels des premiers côtes de Blaye (rouges) et des côtes de Blaye (blancs). Durant ces années Marc Pauzet fonde aussi la Maison du vin de Blaye et de Bourg avec son collègue à l'assemblée départementale, Me Régnier, conseiller général de Bourg-sur-Gironde.

En 1958, Marc Pauzet est battu à l'élection du conseil général du canton de Blaye.

Il était chevalier de la Légion d'honneur.

(*) Note de la division des Archives du Sénat : Décédé le 20 août 1985 à Berson (Gironde)

Ve République

PAUZET (Marc)

Né le 22 juillet 1897 à Berson (Gironde)

Décédé le 20 août 1985 à Berson (Gironde)

Sénateur de la Gironde de 1955 à 1971

Représentant la Gironde au Palais du Luxembourg depuis 1955, Marc Pauzet sollicite le renouvellement de son mandat le 26 avril 1959, à l'occasion des premières élections sénatoriales de la Ve République. Le maire de Berson se présente alors en deuxième position sur la liste républicaine d'union et de défense des collectivités locales et des intérêts girondins dirigée par Max Monichon, maire du Bouscat et membre de la Haute assemblée depuis 1948. Après avoir recueilli 904 voix sur 1 978 suffrages exprimés au premier tour de scrutin, Marc Pauzet est reconduit lors du second tour : les grands électeurs girondins lui accordent 1 054 voix sur 1 947 suffrages exprimés. Deux de ses colistiers, Max Monichon et le président du conseil général Raymond Brun, sont également élus.

Marc Pauzet est réélu encore plus aisément lors des élections sénatoriales du 23 septembre 1962. Candidat sur la liste d'action républicaine et de défense des collectivités locales et des intérêts girondins conduite par le vice-président de la Haute assemblée, Georges Portmann, et réunissant les quatre sénateurs sortants, il obtient 1 360 voix sur 1 917 suffrages exprimés. Ses trois colistiers, Georges Portmann, Max Monichon et Raymond Brun, retrouvent avec la même facilité leur siège dès le premier tour de scrutin.

Au Palais du Luxembourg, Marc Pauzet siège au groupe du Centre national des indépendants et paysans (CNIP). Tout au long de son mandat, il est membre de la commission des affaires économiques. Nommé vice- président de cette commission en octobre 1968, il exerce cette fonction jusqu'en septembre 1971.

Comme sous la IVe République, ce propriétaire viticulteur, président du syndicat viticole de Blaye durant trente-cinq ans, consacre une grande partie de son activité parlementaire aux problèmes viticoles. Après avoir présidé la commission des boissons et de la viticulture au Sénat de 1955 à 1958, il prend souvent la parole dans l'hémicycle au sujet des questions relatives au vin et interpelle régulièrement les ministres de l'agriculture à propos de la situation de la viticulture française. En 1961, il fait ainsi part à Henri Rochereau de son inquiétude sur l'insuffisance des mesures prises pour l'organisation du marché du vin. En 1963, il formule le voeu que le Gouvernement soutienne le cours des vins blancs de consommation courante. En 1967, il s'alarme des grandes difficultés rencontrées par la viticulture en raison de la mévente et de l'avilissement du cours provoqués, selon lui, par des importations excessives, une fiscalité trop lourde et le blocage des prix à la consommation.

En 1968, il rapporte, au nom de la commission des affaires économiques, la proposition de loi tendant à la protection des aires de production des vins d'appellation d'origine contrôlée (AOC). De même, en 1971, il dépose un rapport sur une proposition de loi tendant à interdire la fabrication de vins mousseux ordinaires à l'intérieur de l'aire géographique de l'appellation d'origine « Vouvray ».

Par-delà les problèmes viticoles, Marc Pauzet s'intéresse plus généralement à l'ensemble des questions agricoles. Il exerce du reste les fonctions de rapporteur pour avis de la commission des affaires économiques sur le budget de l'agriculture. A cette occasion, il s'exprime aussi bien sur les prix que sur l'enseignement agricole. Cet européen convaincu se soucie également des conséquences de l'intégration européenne sur l'agriculture française. Il prend aussi la parole au sujet du projet de loi d'orientation agricole, du remembrement des propriétés rurales (1960) ou de l'institution d'un régime de garantie contre les calamités agricoles (1964). Marc Pauzet vote par ailleurs pour la loi autorisant le Gouvernement à prendre, par application de l'article 38 de la Constitution, certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie en 1960, pour la loi portant réforme des régimes matrimoniaux en 1965, et s'abstient en revanche lors du scrutin sur la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances en 1967.

De nouveau candidat à une réélection au Sénat, Marc Pauzet se présente le 26 septembre 1971 sur la même liste qu'en 1962, désormais intitulée « liste centriste d'union républicaine et de défense des collectivités locales et de l'expansion économique ». Il est cependant nettement battu : après avoir recueilli seulement 600 voix sur 2 141 suffrages exprimés au premier tour, il n'obtient que 222 voix sur 2 103 suffrages exprimés au second. Il perd donc son siège sénatorial, tout comme Georges Portmann. Ayant bénéficié de l'appui du Premier ministre et maire de Bordeaux, Jacques Chaban-Delmas, deux républicains indépendants, Jacques Boyer- Andrivet et Jean-François Pintat, sont élus à la place de Marc Pauzet et de Georges Portmann.

Ainsi, après avoir représenté la Gironde à la Haute assemblée durant seize années, Marc Pauzet doit quitter le Palais du Luxembourg. Il ne se retire pas pour autant de la vie politique puisqu'il continue pendant six ans de diriger les destinées de Berson, sa commune natale, ainsi que celles de l'association des maires du canton de Blaye. Ce n'est qu'en 1977 qu'il quitte définitivement la vie publique en abandonnant la mairie de Berson : après avoir exercé les fonctions de premier édile sans aucune interruption depuis 1935, il ne se représente pas lors des élections municipales de mars 1977.

Nommé maire honoraire de Berson, Marc Pauzet continue d'y résider. C'est là, sur sa chère terre natale du Blayais, qu'il s'éteint en 1985, à l'âge de quatre-vingt-huit ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Marc PAUZET

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