Appartenance politique :
Groupe des Républicains Indépendants
État civil :
Né le 8 août 1909
Décédé le 24 septembre 1961
Profession :
Directeur de services administratifs
Département :
Meurthe-et-Moselle

Elu le 25 mars 1956
Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 23 novembre 1958 (Démission (élu(e) député))

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

VALENTIN (FRANÇOIS, CHARLES, JOSEPH), né le 8 août 1909 à Nancy (Meurthe-et-Moselle).

Député de la Meurthe-et-Moselle de 1936 à 1942.

Après des études secondaires au collège Saint-Sigisbert de Nancy, François Valentin fréquenta l'université de sa ville natale. Il y fit de brillantes études de droit et acquit le titre de docteur.

Il s'inscrivit alors au barreau de Nancy et, très jeune, se lança dans l'action politique. Il milita avec enthousiasme et ferveur dans les mouvements de jeunesse catholique.

En 1936, il fut élu député de Nancy (2e circonscription), battant au second tour de scrutin le député radical sortant Seitz par 9.217 voix contre 7.189.

A 27 ans, il était le plus jeune parlementaire de France. Il s'inscrivit au groupe de la fédération républicaine et apparut d'emblée comme l'un des plus sûrs espoirs de la droite française.

Au Palais Bourbon il fut membre de la commission de l'armée dont il fut à plusieurs reprises le rapporteur.

Il prit une part active à la discussion de textes importants tels que le projet relatif aux procédures de conciliation et d'arbitrage dans les conflits collectifs de travail, et le projet sur l'organisation générale de la nation pour le temps de guerre. Dans ce débat en mars 1938, convaincu qu'en cas de conflit armé le premier devoir des députés « n'est pas de représenter la nation mais de la défendre comme les autres », il estimait, au cas où il arriverait à certains de ses collègues - et à lui-même - de « mourir à la tête de leurs hommes », qu'il exprimait leur pensée commune en demandant « de les dispenser d'un éloge funèbre en cette Assemblée ».

Il intervint dans la discussion de plusieurs interpellations sur la défense nationale.

Dans ses votes il fut hostile aux gouvernements de front populaire dirigés par Léon Blum et Camille Chautemps mais le 12 avril 1938 il vota la confiance au cabinet Daladier. Il la refusa par contre au cabinet P. Reynaud, le 22 mars 1940.

En mai-juin 1940, François Valentin, engagé volontaire, fit comme officier une brillante campagne.

Le 10 juillet 1940, à Vichy, il vota en faveur des pleins pouvoirs demandés par le maréchal Pétain.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

VALENTIN (François)

Né le 8 août 1909 à Nancy (Meurthe et Moselle)

Décédé le 24 septembre 1961 à Chambley (Meurthe-et-Moselle)

Député de la Meurthe-et-Moselle de 1936 à 1942

Sénateur de Meurthe-et-Moselle de 1956 à 1958.

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VIII, p. 3144)

Député de Meurthe-et-Moselle depuis 1936, François Valentin vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain le 10 juillet 1940. Il prend la tête de la Légion française des combattants de fin 1940 à début 1941. En 1943, il entre en contact avec Jean Moulin puis est affecté par l'Organisation de résistance de l'armée en tant que commandant des Forces françaises de l'intérieur dans les maquis du Sud-Ouest, en mai 1944. Le 15 mars 1945, il est blessé. A la fin du conflit, il reçoit la croix de guerre 1939-1945 mais est déclaré inéligible. Il reste officier de réserve.

Le maréchal de Lattre de Tassigny, dont il a été l'avocat, le fait embaucher comme chargé de mission à l'inspection générale de l'armée. Il est ensuite nommé chef de cabinet et représentant permanent du maréchal à Paris, lors de son départ pour l'Indochine. Les hasards de la vie le mèneront par la suite à diriger les établissement Kodak.

Le 25 mars 1956, quatre ans après la loi amnistiant les parlementaires qui ont voté les pleins pouvoirs en 1940, il est élu au Sénat sur la liste du Centre national et indépendant en Meurthe-et-Moselle. A son arrivée au Palais du Luxembourg, il est rattaché au groupe des Républicains indépendants et est nommé membre titulaire de la commission des affaires économiques et de la commission du suffrage universel.

François Valentin ne reste que deux années au Sénat, mais participe activement aux débats parlementaires. La première année, il réalise neuf rapports, relatifs, surtout, à la suspension de certains droits de douane d'importation, mais aussi à des questions d'ordre militaire comme la modification d'un article du code de justice militaire pour l'armée de terre et d'un autre article pour l'armée de mer. L'année suivante, outre trois rapports axés sur des questions de règlements, il dépose un avis concernant le projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, sur les institutions de l'Algérie. Il interviendra de nombreuses fois sur ce thème en partisan de l'Algérie française. En 1958, il présente en tant que rapporteur le projet de loi sur la réforme du système électoral algérien.

Il participe également aux débats relatifs aux colonies : réorganisation de l'Afrique occidentale française et de l'Afrique équatoriale française, payement des pensions dans les Etats du Vietnam, du Cambodge et du Laos, reclassement des fonctionnaires et agents français du Maroc et de la Tunisie, modification de la loi sur l'élection des conseillers de la République du Maroc, de la Tunisie, du Cambodge , du Laos et du Vietnam....

Une de ses interventions les plus remarquées porte sur la signature par la France du traité instituant le marché commun européen en 1957. « Pas plus qu'à la France, le traité tel qu'il est rédigé n'est favorable à l'Europe », affirme-t-il alors. Tout en s'engageant « Et si c'est la solution européenne qui est choisie, bien que je la crois mauvaise, je mettrai toute ma passion à travailler loyalement à son succès car elle portera le devenir de la France »

Les 2 et 3 juin 1958, François Valentin vote pour le projet de loi relatif aux pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de François VALENTIN

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