Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 24 février 1905
Décédé le 14 novembre 1984
Profession :
Chef de travaux de la marine nationale
Département :
Var
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

BALESTRA (Clément)

Né le 24 février 1905 à Arles (Bouches-du-Rhône)

Décédé le 14 novembre 1984 à Solliès-Toucas (Var)

Sénateur du Var de 1959 à 1977

C'est en Arles que Clément Balestra voit le jour le 24 février 1905. Fils d'un employé des chemins de fer, il fait ses études primaires dans la cité camarguaise. Après avoir effectué son service militaire au 23e bataillon de chasseurs alpins à Gap, il est admis à l'atelier des travaux de l'arsenal de Toulon en 1926. Il y devient chef de travaux en 1939. Il s'engage très rapidement dans la vie publique. Militant à la Confédération générale du travail (CGT), il adhère à la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) en 1928 et devient en 1932 conseiller municipal de Solliès-Toucas, petit village varois situé au nord-est de Toulon, dans lequel il réside depuis 1929. A l'été 1940, il démissionne de son mandat municipal afin de marquer son refus du régime de Vichy. Le préfet du Var refuse d'abord sa démission avant de le révoquer en février 1941.

A la Libération, candidat aux élections municipales d'avril 1945 à la tête d'une liste SFIO, il est élu maire de Solliès-Toucas. Il est par la suite constamment reconduit dans ces fonctions jusqu'en avril 1974, date à laquelle il décide de se retirer. Il ne quitte toutefois le conseil municipal de Solliès-Toucas qu'en 1977. Clément Balestra est également élu conseiller général du canton de Solliès-Pont en octobre 1951. Réélu en 1958, en 1964 et en 1970, il siège à l'assemblée départementale varoise jusqu'aux élections cantonales de mars 1976 auxquelles il choisit de ne pas se représenter. Au conseil général du Var, il exerce les fonctions de rapporteur général du budget départemental de 1958 à 1976.

En novembre 1958, il se présente comme suppléant du maire socialiste du Muy, Robert Aymard, aux élections législatives dans la deuxième circonscription du Var. Robert Aymard est cependant nettement battu au second tour de scrutin par le candidat de l'Union pour la nouvelle République (UNR) René-Georges Laurin.

C'est à l'occasion des élections sénatoriales organisées le 26 avril 1959 que Clément Balestra sollicite lui-même pour la première fois un mandat parlementaire. Il se porte alors candidat dans le Var en troisième position sur la liste d'Union des républicains et des socialistes et de défense des intérêts communaux et départementaux présentée par la SFIO. Cette liste socialiste dirigée par le sénateur sortant Edouard Soldani, également président du conseil général du Var et maire de Draguignan, remporte l'intégralité des sièges à pourvoir dans le département. Edouard Soldani et l'ancien maire de Toulon, Edouard Le Bellegou, sont ainsi élus dès le premier tour, avec, respectivement, 504 et 400 voix sur 799 suffrages exprimés. De son côté, Clément Balestra remporte le troisième siège sénatorial varois lors du second tour : après avoir obtenu 361 voix au premier tour, il recueille 441 voix sur 786 suffrages exprimés.

Il se représente ensuite le 22 septembre 1968 lors du renouvellement du tiers du Sénat. Il figure de nouveau en troisième place sur la liste d'Union des élus républicains, démocrates et socialistes pour la défense et la promotion du Var et la sauvegarde des libertés et des intérêts des communes, conduite par Edouard Soldani. Les trois sortants socialistes sont aisément réélus dès le premier tour. Contrairement au précédent scrutin, un second tour n'est donc pas nécessaire pour la reconduction de Clément Balestra : il obtient 613 voix sur 941 suffrages exprimés, tandis qu'Edouard Soldani est réélu pour la cinquième fois à la Haute assemblée, avec 662 voix, et Edouard Le Bellegou pour la seconde fois, avec 661 voix.

Au Sénat, Clément Balestra s'inscrit au groupe socialiste. Il est membre de la commission des affaires sociales de 1959 à 1961, puis de celle des affaires culturelles de 1961 à 1977.

Au Palais du Luxembourg, il s'intéresse aux sujets qui relèvent de son domaine de compétence professionnelle : la marine nationale et les arsenaux maritimes. Ce chef de travaux à l'arsenal de Toulon, qui a pris sa retraite au moment de son entrée au Sénat, prend la parole lors de l'examen du budget militaire consacré à la Marine en 1959 et en 1960. De même intervient-il en 1968 à propos de la situation des ouvriers des arsenaux. En 1959, il rapporte un projet de loi ouvrant une pension de retraite à certains fonctionnaires de l'ordre technique. En juin 1959, il est choisi par ses collègues sénateurs pour représenter la Haute assemblée au Conseil supérieur de l'établissement national des invalides de la Marine.

Clément Balestra se préoccupe également des problèmes varois. Il intervient le 23 décembre 1959 au sujet de l'aide immédiate apportée par l'Etat aux victimes de la rupture du barrage de Malpasset, qui a dévasté la vallée du Reyran et la ville de Fréjus le 2 décembre précédent. Il prend la parole en 1960 sur le domaine forestier, thème cher à cet élu d'un département très boisé. En 1970, il intervient à propos du financement du canal de Provence, question qu'il connaît bien puisqu'il est membre depuis l'origine de la commission interdépartementale consacrée à ce canal.

Il s'exprime par ailleurs en séance publique au sujet des budgets des affaires culturelles en 1961, de la jeunesse et des sports en 1963, et de la politique agricole en 1964.

Clément Balestra vote la loi autorisant le Gouvernement à prendre, par application de l'article 38 de la Constitution, certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie, la loi portant réforme des régimes matrimoniaux en 1965, la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances en 1967, la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité en 1974, la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974 et la loi portant réforme du divorce en 1975. Il se prononce en revanche contre la loi portant création et organisation des régions en 1972 et s'abstient lors du vote de la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973.

A partir de 1974, atteint d'une hémiplégie, il ne prend presque plus part à la vie sénatoriale. Aussi, choisit-il en 1977, après avoir abandonné son mandat de conseiller municipal la même année, de ne pas se représenter devant les grands électeurs varois. Il quitte ainsi le Palais du Luxembourg après y avoir siégé pendant dix-huit ans. Retiré de la vie publique, Clément Balestra, chevalier du Mérite social, s'éteint le 14 novembre 1984, à l'âge de soixante-dix-neuf ans, dans son village de Solliès-Toucas qu'il avait administré pendant vingt-neuf ans.

Elu le 26 avril 1959
Réélu le 22 septembre 1968
Fin de mandat le 2 octobre 1977 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Clément BALESTRA

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