Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Née le 10 mars 1913
Décédée le 18 janvier 1993
Profession :
Expert en relations publiques
Département :
Paris
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

HAUTECLOCQUE, de (Nicole)

Née le 10 mars 1913 à Commercy (Meuse)

Décédée le 18 janvier 1993 à Paris

Député de la Seine puis de Paris de 1962 à 1986

Sénateur de Paris de 1986 à 1993

C'est à Commercy, où son père, le colonel de Saint-Denis, était affecté, que Nicole de Hauteclocque voit le jour, le 10 mars 1913. Elle vit toute sa jeunesse en Rhénanie puis à Stockholm, où son père est attaché militaire, fait ses études secondaires par correspondance et obtient le baccalauréat à Paris.

Mariée à Pierre de Hauteclocque, officier de la Légion étrangère, cousin du futur maréchal Leclerc, elle est éloignée de son époux en 1940 lorsqu'il combat en Norvège puis rejoint le général de Gaulle à Londres. Elle entre dans la Résistance, aux côtés de ses parents, dans le réseau du colonel Rémy. Participant activement à l'action clandestine, elle prend ensuite directement part aux combats qui ont lieu à la préfecture de la Seine, lors de la libération de Paris, en août 1944. Promue capitaine en 1945, elle voit son action récompensée par la Croix de guerre, la Légion d'honneur à titre militaire, la rosette de la Résistance et la médaille de la France libre. Elle remet elle-même la Croix de guerre à ses parents.

C'est aux côtés du général de Gaulle qu'elle s'engage en politique, en 1947. D'une fidélité indéfectible envers le chef de la France libre, elle adhère au Rassemblement du peuple français (RPF) dès sa création, en avril 1947. Puis, sollicitée par l'homme du 18 juin pour figurer sur la liste du RPF aux élections municipales d'octobre 1947, elle est élue conseiller de Paris. Représentant le XVe arrondissement, elle conserve ce mandat pendant quarante-deux ans, jusqu'en 1989, date à laquelle elle décide de se retirer de la vie municipale. Membre du groupe gaulliste à l'Hôtel de Ville, elle est vice-présidente du conseil général de la Seine de 1949 à 1950, puis du Conseil de Paris de 1954 à 1955 et de 1962 à 1963. Elle devient la première femme à présider le conseil municipal parisien, de 1972 à 1973.

Candidate de l'Union pour la nouvelle République (UNR) aux élections législatives de 1958 dans la dix-huitième circonscription de la Seine, qui couvre le XVe arrondissement, elle est battue au second tour par l'indépendant Jean-Robert Debray qui obtient 14 664 voix sur 35 448 suffrages exprimés, tandis qu'elle n'en recueille que 13 891. Nicole de Hauteclocque est cependant élue député de la Seine lors des élections législatives suivantes, en 1962 : après avoir obtenu 14 501 des 30 401 suffrages exprimés au premier tour, cette gaulliste recueille 16 180 voix sur 30 391 suffrages exprimés au second tour, contre 7 400 pour le député sortant Jean-Robert Debray. Elle est ensuite constamment réélue jusqu'en 1986 dans la dix-huitième circonscription de la Seine puis de Paris. En 1967, elle bat l'ancien secrétaire d'État socialiste, Alain Savary, avec 16 455 voix contre 13 924 sur 30 379 suffrages exprimés au second tour. En 1968, en réunissant 14 854 des 26 029 suffrages exprimés au second tour, elle devance le candidat centriste Jacques Foulquier, qui n'en recueille que 11 175. En 1973, puis en 1978, les électeurs du XVe arrondissement la reconduisent de nouveau avec une avance confortable lors du second tour : Nicole de Hauteclocque obtient 14 169 des 28 178 suffrages exprimés en 1973, contre 9 296 au socialiste Jacques Peskine, et 19 445 des 29 581 suffrages exprimés en 1978, contre 10 136 au socialiste Alain Sausse. Devenue membre du comité central du Rassemblement pour la République (RPR), elle est encore réélue en 1981, triomphalement au premier tour, avec 14 679 des 25 061 suffrages exprimés.

Inscrite au groupe gaulliste à l'Assemblée nationale, elle appartient aussi à son bureau politique. Elle siège dans plusieurs commissions : celle des lois de 1962 à 1964, celle des affaires étrangères de 1964 à 1968 et de 1974 à 1981, celle des affaires culturelles de 1968 à 1969, et celle de la défense nationale de 1969 à 1974 et de 1981 à 1986. Elle qui, au Conseil de Paris, rapporte, durant trente ans, le budget spécial de la préfecture de police, consacre l'essentiel de ses interventions au Palais Bourbon à la défense de la condition matérielle et morale des policiers. Elle s'exprime ainsi lors de chaque discussion du budget de l'Intérieur au sujet de l'amélioration du statut des policiers, de leurs effectifs et de leurs conditions de travail. Nommée par Jacques Chirac adjointe au maire de Paris chargée de la sécurité à partir de 1977, elle s'intéresse plus largement aux problèmes de sécurité. Elle vote du reste pour la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980.

Elle s'attache en outre à défendre les plus faibles, mal logés, handicapés ou âgés. Luttant pour l'amélioration des conditions de vie des femmes, elle dépose en 1972 une proposition de loi pour rendre les salaires masculins et féminins égaux. Elle plaide de même pour le soutien des femmes chefs de famille.

Elle vote par ailleurs la loi portant création et organisation des régions en 1972, la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973, et la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982. Elle se prononce en revanche contre la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974, contre la loi portant abolition de la peine de mort en 1981, et contre la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982. Elle s'abstient sur la loi portant réforme du divorce en 1975.

À la demande de Jacques Chirac, dont elle a présidé en 1981 le comité parisien de soutien à la candidature à la présidence de la République, elle accepte de renoncer à son mandat de député en mars 1986, en ne figurant qu'en dernière place sur la liste du RPR lors des élections législatives. Le maire de Paris souhaitait en effet renouveler la représentation du RPR au Palais Bourbon.

Peu de temps après, en septembre 1986, elle se présente aux élections sénatoriales. La liste de la majorité gouvernementale RPR-UDF recueillant 1 989 des 2 351 suffrages exprimés et obtenant onze sièges, Nicole de Hauteclocque devient sénateur de Paris. Au Palais du Luxembourg, elle s'inscrit au groupe RPR. Tout au long de son mandat, elle siège à la commission des affaires étrangères. Elle prend la parole en séance publique en 1988 pour dénoncer les persécutions subies par la minorité hongroise en Roumanie à l'initiative de Nicolae Ceausescu qu'elle qualifie de « tyran mégalomane », un peu plus d'un an avant sa chute. Toujours en 1988, elle se prononce pour la loi relative au revenu minimum d'insertion. En 1992, elle vote en revanche contre la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne ».

Cette fidèle gaulliste, qui a vu son action municipale récompensée par la médaille d'or de la ville de Paris, s'éteint le 18 janvier 1993, dans sa quatre-vingtième année.

Elue le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 18 janvier 1993 (décédée)

Députée de Paris

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Nicole de HAUTECLOCQUE

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