Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 4 juillet 1935
Décédé le 9 septembre 2009
Profession :
Professeur de sciences physiques
Département :
Creuse
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

LEJEUNE (André)

Né le 4 juillet 1935 à Ajain (Creuse)

Décédé le 9 septembre 2009 à Sainte-Feyre (Creuse)

Sénateur de la Creuse de 1980 à 1981 et de 1998 à 2009

Député de la Creuse de 1981 à 1993

Né à Ajain, non loin de Guéret, André Lejeune incarne la réussite républicaine. Fils d'ouvrier, son père décède en captivité lors du Second conflit mondial, le laissant à l'âge de 9 ans pupille de la Nation. Il fréquente l'école primaire de sa commune avant d'intégrer le lycée Pierre Bourdan dans la préfecture de la Creuse. Bachelier, il se dirige ensuite vers l'université de Clermont-Ferrand où il obtient une licence de sciences physiques et un certificat d'aptitude professionnelle d'enseignement technique. C'est à cette époque que débute son engagement militant au sein de l'UNEF. Nommé professeur au lycée technique de Guéret, il s'investit parallèlement au SNET, le syndicat national de l'enseignement technique.

Son engagement politique commence au sein du PSU dont il dirige la fédération de la Creuse de 1964 à 1968, avant de s'intégrer progressivement au parti socialiste. D'abord aux côtés de Jean-Pierre Chevènement, il se rapproche ensuite d'Henri Emmanuelli. Lors des élections municipales de 1971, André Lejeune est élu conseiller municipal de Guéret, puis premier adjoint six ans plus tard et enfin maire en 1978 après la démission de Guy Beck. André Lejeune s'efforce alors de développer Guéret : rénovation urbaine, crèche, gymnases, ludothèque et aire de loisirs de Courtille figurent à son actif. Il conserve la confiance des Guéretois jusqu'à sa démission en 1998, préférant alors se consacrer à son mandat de sénateur : son premier adjoint, Michel Vergnier, lui succède alors qu'il redevient simple conseiller municipal. Il conserve la présidence de la Communauté de communes de Guéret Saint-Vaury qu'il occupe depuis 1992 et qu'il exerce jusqu'à ses derniers jours.

De 1973 à 1982, André Lejeune est conseiller général du canton de Guéret-Nord et, de 1977 à 1982, conseiller régional du Limousin. Candidat malheureux aux législatives de mars 1978 face au RPR Jean-Claude Pasty, il réussit à intégrer le Parlement à la faveur des sénatoriales de 1980. Le maire de Guéret doit cependant attendre le second tour pour recueillir 260 suffrages sur 500. Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe socialiste et siège à la commission des affaires économiques et du plan. Son unique intervention traite de l'agriculture : il alerte le Gouvernement sur les difficultés des régions sous-industrialisées comme la sienne et réclame une politique garantissant des revenus décents aux agriculteurs. Au début de l'année 1981, André Lejeune s'oppose à la loi Peyrefitte sur la sécurité et la liberté des personnes.

A la faveur de l'élection de François Mitterrand, le sénateur Lejeune se porte candidat aux élections législatives de juin 1981. Il l'emporte avec plus de 4 000 voix d'avance (54,41%) et abandonne la Chambre haute pour intégrer le Palais Bourbon où il restera jusqu'en 1993. Il s'inscrit au groupe socialiste et siège à la commission de la production et des échanges jusqu'en 1982, puis à la commission de la défense nationale et des forces armées jusqu'en 1986. Les sept années suivantes, il est à nouveau membre de la commission de la production et des échanges. Ses interventions en séance publique sont rares et portent essentiellement sur l'agriculture lors de l'examen des projets de loi de finances. André Lejeune dénonce alors les difficultés des agriculteurs dans les zones rurales défavorisées, la modicité des prix agricoles et les problèmes rencontrés par les éleveurs à cause des quotas laitiers. Il est membre de la commission d'enquête sur la situation de l'agriculture et de l'économie rurale dans les zones de montagne et défavorisées (1981). Par ailleurs, en 1987, il dépose une proposition de loi tendant à assouplir les conditions du service national.

André Lejeune soutient les grandes réformes mises en oeuvre par la majorité socialiste : abolition de la peine de mort (1981), loi Defferre sur la décentralisation (1982), amélioration des pensions de vieillesse, de veuvage et d'invalidité (1982). En 1986, il s'oppose à la loi Pasqua sur les conditions d'entrée et de séjours des étrangers. Il vote la loi instituant le RMI en 1988 et se montre favorable à la transposition du traité de Maastricht dans la Constitution (1992). Lors des législatives de 1993, il est battu par le RPR Bernard de Froment.

C'est en 1998 qu'André Lejeune retrouve un mandat national. Alors que le sénateur William Chervy, qui lui avait succédé en 1981, décide de ne pas se représenter, le maire de Guéret doit attendre le deuxième tour et le désistement des candidats communistes en sa faveur pour l'emporter (286 voix sur 490). Sa réélection en 2008 est plus facile : il réunit dès le premier tour 54,09 % des suffrages. Il rejoint alors le groupe socialiste et la commission des affaires économiques. Comme au Palais Bourbon, il intervient presque exclusivement sur des questions agricoles lors de l'examen des projets de loi de finances mais aussi lors des discussions des lois d'orientation agricole. Il cosigne néanmoins plusieurs dizaines de propositions de loi sur des thèmes aussi divers que les conditions d'acquisition de la nationalité française par les militaires étrangers servant dans l'armée française (1999) et l'encadrement du crédit à la consommation (2009). En juin 2006, il est coauteur des deux propositions de lois sociétales tendant à ouvrir le mariage aux couples de même sexe et à aménager les conditions d'exercice de la parentalité.

En 1999, le sénateur de la Creuse vote la création du Pacte civil de solidarité et la loi garantissant l'égalité hommes-femmes. Il s'oppose au renforcement de la décentralisation (2003) et, en 2005, malgré son hostilité, s'abstient sur la loi modifiant le titre XV de la Constitution pour ne pas pénaliser son parti.

André Lejeune s'éteint le 9 septembre 2009 au centre hospitalier de Sainte-Feyre. Il était chevalier de la Légion d'honneur. Sa suppléante, Renée Nicoux, maire de Felletin, le remplace alors au Sénat.

Elu le 28 septembre 1980 jusqu'au 21 juin 1981 (Élu député)
Réélu le 27 septembre 1998
Réélu le 21 septembre 2008
Fin de mandat le 9 septembre 2009 (décédé)

Député de la Creuse

Membre de la commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de André LEJEUNE

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