Appartenance politique :
Membre du Groupe de l'Union pour la Nouvelle République
État civil :
Né le 18 septembre 1908
Décédé le 27 mai 1982
Profession :
Inspecteur central des contributions
Département :
Nord

Travaux parlementaires

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

LIOT (Albert, dit Robert)

Né le 18 septembre 1908 à Royan (Charente-Maritime)

Décédé le 27 mai 1982 à Cannes (Alpes-Maritimes)

Sénateur du Nord de 1952 à 1958

Sa carrière, Albert Liot - dit Robert Liot- l'a depuis toujours voulue sans tumultes, et pleine de cette satisfaction tranquille que procure le travail bien fait. C'est pourquoi, dès après avoir obtenu son baccalauréat lettres-philosophie, et avoir accompli son service militaire - qu'il achève avec le grade de Capitaine d'infanterie de réserve -, il embrasse la carrière de la fonction publique, en devenant fonctionnaire des contributions directes.

En 1932, Robert Liot est nommé à Le Quesnoy, petite bourgade du Nord, située non loin de Valenciennes. Son engagement politique va dès lors se confondre avec la vie du bourg. Dès son arrivée en effet, il milite en faveur du Parti radical socialiste et est l'un des membres les plus actifs du département.

En août 1939, Robert Liot est mobilisé en qualité de lieutenant. Fait prisonnier en mai 1940, il est interné à l'Offlag III C, et rapatrié le 13 décembre 1941. Il reprend alors l'exercice de ses fonctions, et est décoré de la croix de guerre 1939-1940.

Après la Libération, Robert Liot est élu à la tête du groupe Radical socialiste de l'arrondissement d'Avesnes. Mais il prend conscience que son parti, usé, vieilli, n'arrive plus à faire face aux problèmes de son temps. Pour les municipales de novembre 1947, il s'inscrit sur la liste du Rassemblement Pour la France (RPF), créé par Charles de Gaulle en avril 1947, et est élu au conseil municipal de Le Quesnoy.

En mars 1949, Robert Liot est élu contre Eugène Thomas, alors ministre des P.T.T., pour représenter le canton de Le Quesnoy-Est au conseil général, mais il doit démissionner pour invalidité de fonction. Il décide alors de consacrer tout son temps au RPF : il est à la fois responsable à la propagande pour les deux cantons de Le Quesnoy, responsable de la 3e circonscription électorale du département et membre du Conseil national du mouvement.

Robert Liot s'occupe également de la Société de football de Le Quesnoy, dont il est le président.

Le 18 mai 1952, Robert Liot se présente aux élections au Conseil de la République et est élu. Quand il arrive au Palais du Luxembourg, il est nommé membre de la commission de la défense nationale et de la commission de la comptabilité. Au cours des différents mandats qu'il effectue sous la IVe République il est également membre de la commission des finances, de la sous-commission chargée d'émettre un avis sur les taxes parafiscales et de péréquation, de la commission du suffrage universel, de la commission de la production industrielle et de la commission des affaires étrangères. En 1956, il nommé membre de la section permanente du conseil supérieur de l'électricité et du gaz.

Peu disert, Robert Liot préfère se consacrer au travail sur dossiers qu'il étudie avec soin. En 1954, il intervient en tant que rapporteur dans la discussion sur la titularisation d'assistants sociaux des administrations d'Etat et, en 1955, dépose deux propositions de résolution sur les échanges d'immeubles ruraux.

Les 2 et 3 juin 1958, Robert Liot vote pour le projet de loi relatif aux pleins pouvoirs et pour la révision constitutionnelle.

Réélu le 8 juin 1958, Robert Liot sera encore réélu en 1959 et 1965 et restera sénateur du Nord jusqu'en 1974.

Il se consacre alors entièrement à ce mandat national puisqu'il n'occupe plus de siège au conseil municipal de Le Quesnoy ni au conseil général depuis ses échecs électoraux de 1953 et 1955.

Ve République

LIOT (Albert, dit Robert)

Né le 18 septembre 1908 à Royan (Charente-Maritime)

Décédé le 27 mai 1982 à Cannes (Alpes-Maritimes)

Sénateur du Nord de 1952 à 1974

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome V, p 209-210)

Conseiller de la République depuis 1952, Robert Liot se présente aux élections sénatoriales du 8 juin 1958 sur la liste proposée par l'Union pour la Nouvelle République (UNR) et le Centre des Indépendants et Paysans du Nord. Il figure aux côtés des gaullistes Eugène Motte, Paul Morel, Jean Blanchet, Henri Dumortier et des indépendants Alfred Dehé, Roger Deblock, Paul Theetten et Germain Dubrulle. Dans leur profession de foi, ces candidats, après s'être félicités que le général de Gaulle ait engagé le pays sur « la voie du redressement », promettent en cas d'élection de soutenir l'autonomie financière des communes, de favoriser la réussite d'une « politique française en Algérie », de défendre la liberté scolaire, d'encourager la modernisation de l'agriculture et de rétablir la retraite des Anciens combattants. Cette liste d'union obtient 1 251 voix et Robert Liot est élu sénateur du Nord. Il s'inscrit au groupe de l'Union pour la Nouvelle République. Distingué et apprécié au Conseil de la République sous la IVe République pour son travail efficace dans les différentes commissions de la défense, du suffrage universel, de la production industrielle et des affaires étrangères, cet élu méticuleux, homme de dossier à la capacité de travail remarquable, est nommé secrétaire du Sénat le 11 décembre 1958. Il le reste jusqu'en octobre 1962.

Pleinement investi dans ses fonctions de sénateur depuis qu'il ne siège plus au conseil municipal du Quesnoy et au Conseil général du Nord, l'élu gaulliste est nommé en janvier 1959 membre de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation. Réélu sénateur le 26 avril 1959, il devient, en octobre de la même année, membre de la commission des affaires économiques et du plan. A partir d'octobre 1962, il est nommé membre de la commission des affaires sociales. Maîtrisant bien les questions techniques financières, il se fait remarquer en 1959 par une proposition de loi portant sur la simplification des formalités de succession et par ses interventions dans la discussion du projet de loi portant réforme du contentieux fiscal et divers aménagements fiscaux. Membre titulaire de la commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur le projet de loi relatif à certains personnels de la navigation aérienne, il intervient en 1964 en qualité de rapporteur sur le texte résultant des travaux de la commission. Il est également membre de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi adoptée par l'Assemblée nationale portant réforme du code des pensions civiles et militaires de retraites.

Lors des élections sénatoriales du 26 septembre 1965, Robert Liot est réélu sur la liste d'Union pour la Défense de la Ve République qui obtient 938 voix. Cette nouvelle législature semble marquer un tournant dans le travail parlementaire du gaulliste du Nord. Il est nommé membre en 1968 de la commission des lois constitutionnelles, de la législation du suffrage universel, du règlement et d'administration générale. Il devient membre à partir d'octobre 1969 de la commission des affaires culturelles. Alors que ce sénateur s'est jusque là caractérisé par le nombre important de ses propositions de lois et de ses interventions en séance publique, il devient plus discret de 1965 à 1974, tout en demeurant cependant un parlementaire d'écoute et de conseil, présent et influent.

Robert Liot, membre du comité directeur des Républicains sociaux en 1958, puis du comité central de l'UNR à partir de novembre 1959, intègre en 1966 le Comité d'action pour la Ve République, chargé de soutenir l'action du Gouvernement et de préparer l'échéance électorale de l'année suivante. Gaulliste fidèle, il approuve le 3 février 1960 la loi autorisant le Gouvernement à prendre, par application de l'article 38 de la Constitution, certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie. Il vote le 11 mai 1965 la loi portant réforme des régimes matrimoniaux. Attaché aux valeurs traditionnelles, il préfère en revanche le 28 décembre 1967 ne pas prendre part au vote de la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances. Absent lors de la séance du 1er juin 1972, il ne s'exprime pas sur la loi portant création et organisation des régions. Il soutient enfin la loi Royer du 27 décembre 1973 d'orientation du commerce et de l'artisanat.

Ne s'étant pas représenté lors des élections sénatoriales de 1974, Robert Liot se consacre désormais à sa famille. Cet homme du Nord s'installe en Provence et c'est à Cannes qu'il disparaît à l'âge de 74 ans, le 27 mai 1982. Il était titulaire de la Croix de guerre.

Elu le 26 avril 1959
Réélu le 26 septembre 1965
Fin de mandat le 1er octobre 1974 (ne se représente pas)

Secrétaire du Sénat
Secrétaire de la commission des affaires sociales

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe de l'Union pour la Nouvelle République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Robert LIOT

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