Appartenance politique :
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
État civil :
Né le 5 avril 1908
Décédé le 11 avril 1977
Profession :
Agriculteur
Département :
Aube

Travaux parlementaires

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

PATENÔTRE (François, Prosper, Maurice)

Né le 5 avril 1908 à Troyes (Aube)

Décédé le 11 avril 1977 à Piney (Aube)

Sénateur de l'Aube de 1948 à 1971

François Patenôtre figure en seconde position sur la liste des Républicains indépendants conduite par le sortant Gustave Alric dans le département de l'Aube à l'occasion des élections sénatoriales du 26 avril 1959. Parmi les autres candidats figurent l'ancien député Henri Roulon, qui a appartenu au Parti républicain de la Liberté (PRL) au début de la IVe République, puis un temps au Rassemblement du peuple français (RPF). Ce fidèle d'André Mutter ne réussit pas à mettre en difficulté les deux sénateurs sortants. François Patenôtre remporte en effet un succès personnel en étant élu dès le premier tour de scrutin avec une voix de majorité : il obtient 379 suffrages de grands électeurs sur 756. Son colistier Gustave Alric doit en revanche attendre le second tour pour l'emporter.

Le mieux élu des sénateurs de l'Aube s'inscrit au groupe des Républicains indépendants à la Haute assemblée et lui reste fidèle jusqu'en 1971. Il siège à la commission des affaires économiques et du Plan, compétente en matière agricole ; cette commission permanente est présidée par Henri Rochereau jusqu'à sa nomination au Gouvernement en mai 1959. A cette date, c'est le sénateur gaulliste de Seine-et-Marne Jean Bertaud qui lui succède. Il présidera la commission des affaires économiques pendant dix-huit années consécutives. Président de la Chambre d'agriculture de l'Aube jusqu'en 1963, François Patenôtre se consacre surtout à ses responsabilités locales sous la Ve République. Il conserve en effet son mandat de maire de Piney jusqu'aux élections municipales de mars 1965 et préside la Société d'intérêt collectif de Précy-Saint-Martin (depuis 1942). Le 23 septembre 1962, il connaît à nouveau le succès au premier tour de scrutin lors des élections sénatoriales dans le département de l'Aube, en rassemblant 387 voix sur 737.

François Patenôtre ne prend pas la parole en séance publique entre 1959 et 1971. L'élu aubois, qui avait soutenu une thèse de doctorat sur la possibilité d'introduire la race bovine Schwyz - ou brune des Alpes - dans son département pour augmenter la production laitière, est à la fois attaché à la propriété familiale et conscient des nécessités d'une modernisation de l'agriculture française. Sa position à l'égard de la politique agricole conduite dans les années 1960 est, pour le reste, assez difficile à établir. Au cours de cette période, un sénateur comme René Blondelle, président de l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture, conteste en effet très vivement la priorité accordée par l'exécutif à une réforme des structures sur une politique des prix à la production, donc de soutien au revenu des exploitants agricoles.

François Patenôtre accorde les pouvoirs spéciaux au Gouvernement de Michel Debré pour ramener l'ordre en Algérie au lendemain de la semaine des barricades (3 février 1960). Il approuve la réforme des régimes matrimoniaux lors de son examen par le Sénat, le 11 mai 1965. Ce projet de loi permet aux Françaises de choisir librement leur profession, d'ouvrir un compte en banque et de disposer de leurs propres biens sans que le consentement de leur époux soit désormais nécessaire.

Le sénateur de l'Aube est père de huit enfants : un de ses fils, Yves François Patenôtre, devait du reste rejoindre le clergé séculier et accéder à l'épiscopat. Sans doute faut-il voir dans le vote négatif de François Patenôtre sur la loi portant légalisation de la contraception médicamenteuse, le 5 décembre 1967, l'expression de ses convictions religieuses. L'essentiel des opposants à ce texte se recrute du reste dans le groupe des Républicains indépendants, hormis quelques élus gaullistes comme Marcel Prélot et Geoffroy de Montalembert, ou centristes, à l'image du sénateur du Nord Octave Bajeux.

L'ancien maire de Piney ne se représente pas aux élections sénatoriales du 26 septembre 1971. C'est alors le président du Conseil général de l'Aube et maire de Rhèges Pierre Labonde, également issu du syndicalisme agricole, qui lui succède comme sénateur de l'Aube.

François Patenôtre décède à Piney, peu après son soixante-neuvième anniversaire. Il avait épousé la petite-fille d'Alphonse Renaudat, sénateur de l'Aube de 1897 à 1930.

Elu le 26 avril 1959
Réélu le 23 septembre 1962
Fin de mandat le 1er octobre 1971 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de François PATENOTRE

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