Appartenance politique :
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
État civil :
Né le 6 novembre 1903
Décédé le 22 mai 1984
Profession :
Directeur d'exploitation agricole
Département :
Alger
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

PAULIAN (Gilbert, Louis)

Né le 6 novembre 1903 à Boufarik (Algérie)

Décédé le 22 mai 1984 à Paris

Sénateur d'Alger de 1959 à 1962

Titulaire d'une licence en droit et diplômé de l'école des Hautes études commerciales (HEC), Gilbert Paulian obtient le grade de sous-lieutenant en remplissant ses obligations militaires. Il assiste ensuite son père dans la direction du domaine Sainte-Marguerite, une exploitation agricole de plusieurs centaines d'hectares, située à Boufarik. Mobilisé en 1939, il combat sur le front, en Lorraine, et reçoit la Croix de Guerre avec citation : « Officier d'une haute valeur morale, s'est porté spontanément, à deux reprises, au cours de la journée du 5 juin sur l'Ailette, à la tête de quelques volontaires, pour dégager des caissons attaqués à courte distance par l'ennemi, et protéger le flanc de batterie. A fait preuve au cours de ses actions d'un allant et d'un esprit de décision exemplaire, protégeant, revolver au poing, le repli de son personnel et des blessés, sa mission accomplie ».

Démobilisé en 1940, Gilbert Paulian rejoint l'Algérie et reprend ses responsabilités au sein de l'exploitation familiale, dont il est amené à assumer la direction à la mort de son père. En 1942, suite au débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, il est rappelé aux armées et combat en Tunisie, avant d'être affecté dans une unité chargée de gardes et surveillances locales. Promu capitaine en 1944, il est démobilisé l'année suivante. Il effectuera par la suite des périodes militaires, sera nommé chef d'escadron et chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire, en 1954.

Revenu à la vie civile, Gilbert Paulian, avec l'aide de son frère Guy, dirige l'exploitation familiale qui produit essentiellement du raisin, destiné à la fabrication de vin, et des oranges. Président de la coopérative des agrumes de Boufarik, puis de la confédération nord-africaine des agrumes, il effectue de nombreux voyages d'étude à l'étranger. En 1959, Laurent Schiaffino, sénateur sortant, lui propose de figurer sur sa liste d'Union et de promotion économique et sociale, aux élections sénatoriales. Avec 520 voix au second tour, sur 1 007 suffrages exprimés, cette liste remporte les quatre sièges à pourvoir, le 31 mai 1959.

A 55 ans, Gilbert Paulian, qui n'a exercé aucun mandat jusqu'à présent, commence une carrière politique en qualité de sénateur d'Alger, et s'inscrit au groupe parlementaire des Républicains indépendants. Au nom de la commission des affaires économiques dont il est nommé membre, il rédige un rapport sur le projet de loi rétablissant la perception des droits de douane d'importation applicables aux oranges, et intervient en séance publique sur ce sujet (1959). A défaut d'être nommé rapporteur sur d'autres textes, il prend régulièrement la parole en séance publique, lorsqu'il est question de l'Algérie. Il est entendu au cours du débat sur les questions orales de MM. Defferre, Duclos et de Maupeou concernant la politique du Gouvernement pour l'Algérie (1959), et intervient lors de la discussion du projet de loi portant fixation des crédits des services civils en Algérie pour 1960 et 1962. Après avoir voté contre le projet de loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie en 1960, il s'exprime sur la politique algérienne du Gouvernement, le 16 décembre de la même année : « Mes chers collègues, beaucoup d'entre vous ne partagent pas notre foi inébranlable dans une Algérie française. C'est votre droit le plus absolu et nous le respectons comme nous savons que vous respectez nos convictions. [...] L'Algérie que nous souhaitons et que nous appelons « Algérie française », c'est celle que souhaite l'immense majorité de nos concitoyens musulmans et que beaucoup d'entre eux, de bonne foi, appellent maintenant « l'Algérie algérienne ». C'est une Algérie démocratique où chacun puisse occuper la place que méritent ses aptitudes, où chacun puisse disposer au départ de chances égales pour les développer ».

L'intérêt que porte Gilbert Paulian à sa circonscription électorale se traduit également par sa présence au sein de diverses commissions relative à l'Algérie. Il est ainsi membre de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi instituant dans les départements algériens un régime de publicité foncière applicable dans certains périmètres (1959), membre du conseil supérieur de l'eau, chargé de formuler des avis sur les problèmes de l'hydraulique en Algérie (1960), et membre de la commission chargée d'étudier l'organisation régionale et départementale de l'Algérie (1960).

En plus du temps qu'il consacre aux textes portant sur l'Algérie, Gilbert Paulian, en qualité de directeur d'exploitation agricole, intervient lors des discussions relatives à l'agriculture, qu'il s'agisse du projet de loi d'orientation agricole de 1960, ou des projets de loi relatifs à la protection médicale du travail agricole (1960), à l'assurance vieillesse agricole (1960), aux assurances sociales des exploitants agricoles (1960), aux groupements agricoles d'exploitation (1961), et aux règles de commercialisation des produits agricoles (1961).

A côté de ces deux grands sujets - l'Algérie et l'agriculture -, le sénateur d'Alger aborde encore ponctuellement quelques thèmes qui donnent de lui le portrait d'un homme à la fois travailleur et à même d'apporter sa contribution dans de nombreux domaines, tel les questions de nationalité (1960), les transports (1960), le logement (1960), l'aménagement du territoire (1961), la justice (1961) ou l'armée (1961).

En 1962, l'indépendance de l'Algérie bouleverse son existence : son mandat sénatorial prend fin par application de l'ordonnance n° 62-737 du 3 juillet 1962, et il doit abandonner l'exploitation familiale où il a vu le jour. De retour en France métropolitaine, Gilbert Paulian s'installe dans sa propriété pyrénéenne, acquise en 1938 pour passer ses vacances estivales. Il y héberge ses anciens ouvriers, également rapatriés, en attendant qu'ils retrouvent un emploi. Il s'installe ensuite à Paris, dans un appartement acheté lors de son élection au Sénat, et prend la direction générale des Etablissements Truffaut, à Versailles. Il exerce cette responsabilité jusqu'en 1968, date à laquelle il prend sa retraite, et se partage entre Paris et sa résidence du sud-ouest. Il s'éteint à l'âge de 80 ans.

Elu le 31 mai 1959
Fin de mandat le 4 juillet 1962 (cessation de mandat (en application de l'ordonnance n°62-737 du 03-07-1962 consécutive à l'indépendance de l'Algérie))

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Gilbert PAULIAN

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