Appartenance politique :
Membre de la Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe
État civil :
Né le 24 juin 1896
Décédé le 14 décembre 1982
Profession :
Trésorier Payeur Général honoraire, Contrôleur d'Etat honoraire
Département :
Essonne
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

PROST (Pierre)

Né le 24 juin 1896 à Dôle (Jura)

Décédé le 14 décembre 1982 à Brunoy (Essonne)

Sénateur de la Seine-et-Oise puis de l'Essonne de 1967 à 1977

Fils d'un fonctionnaire des chemins de fer, Pierre Prost voit le jour à Dôle le 24 juin 1896. Après avoir effectué ses études secondaires dans cette cité jurassienne, il obtient une licence de droit à Paris. En 1915, alors âgé de dix-neuf ans, il est mobilisé et affecté au 3e Régiment d'artillerie lourde. Participant aux combats jusqu'à l'armistice, notamment sur la Somme et le Chemin des Dames, atteint par des gaz asphyxiants, il est décoré de la Croix de guerre 14-18 et de la médaille militaire. Rendu à la vie civile, il entre, comme rédacteur, à l'administration des finances en 1920. Devenu chef de bureau en 1931, il est nommé trésorier-payeur général de la Vienne en 1937, du Cher en 1938 et de l'Aube en 1939. Il est en outre chargé de mission au cabinet du ministre des finances Georges Bonnet en 1937. Contrôleur financier puis d'Etat de 1945 à 1962, il exerce des fonctions de conseiller technique dans de nombreux cabinets ministériels sous la IVe République : le secrétariat d'État aux Finances en 1949, le ministère du budget en 1950, la présidence du Conseil en 1952, le secrétariat d'État aux affaires économiques en 1953, le secrétariat d'État aux Postes, télégraphes et téléphones (PTT) en 1954, le secrétariat d'État aux travaux publics en 1955 et le ministère de la Justice en 1956.

Parallèlement à sa carrière professionnelle, Pierre Prost s'engage dans la vie publique à la Libération. En 1945, il est ainsi élu conseiller municipal de Brunoy. Puis en 1947 il devient maire de cette cité de Seine-et-Oise peuplée de dix milles âmes, située sur l'Yerres, à l'orée de la forêt de Sénart. En 1964, il est également élu conseiller général du canton de Brunoy. En octobre 1967, il devient le premier président du tout nouveau conseil général de l'Essonne. Il exerce cette fonction jusqu'en mars 1976.

Le 16 mai 1967, Pierre Prost débute sa carrière parlementaire : il devient sénateur de la Seine-et-Oise en remplacement de l'ancien secrétaire général de l'Union pour la nouvelle République (UNR) Jacques Richard, élu député dans la deuxième circonscription de la Seine-et-Oise. Pierre Prost se présente de nouveau dans l'Essonne à l'occasion des élections sénatoriales du 22 septembre 1968. Il conduit alors la liste de Rassemblement républicain de l'Essonne pour le progrès social et économique des collectivités françaises et le respect de leurs libertés par le renforcement des pouvoirs des élus locaux et régionaux. Avec 392 voix sur 1 087 suffrages exprimés, il est réélu dès le premier tour de scrutin. Le sénateur sortant, le communiste Louis Namy, et le centriste Jean Colin sont les deux autres élus de l'Essonne à la Haute assemblée.

Au Palais du Luxembourg, il ne s'inscrit à aucun groupe de 1967 à 1976, puis devient membre du groupe de la Gauche démocratique. De juin à octobre 1967, il appartient à la commission des affaires sociales. Puis d'octobre 1967 à octobre 1971, il est membre de la commission des lois. Il siège enfin au sein de la commission des finances d'octobre 1971 jusqu'à la fin de son mandat et en assure le secrétariat à partir d'octobre 1974. Pierre Prost est en outre nommé secrétaire du Sénat en remplacement du sénateur de la Vendée Yves Durand, démissionnaire, en octobre 1975.

A partir de 1971, il exerce les fonctions de rapporteur spécial de la commission des finances pour le budget des monnaies et des médailles. À l'occasion de la présentation de son rapport, il s'exprime souvent au sujet de l'usine de fabrication monétaire de Pessac, créée en 1973. Lui-même commandeur de la Légion d'honneur, Pierre Prost rapporte également le budget de la Légion d'honneur et de l'Ordre de la Libération. Il émet notamment des observations sur les crédits destinés à la Grande Chancellerie de la Légion d'honneur, la gestion des deux maisons d'éducation de la Légion d'honneur, l'attribution de l'ordre national du Mérite ainsi que la diminution des effectifs des compagnons de la Libération. En 1975, il déplore en particulier que l'augmentation du traitement des médaillés militaires et de l'allocation donnée aux membres de la Légion d'honneur n'ait pas été obtenue. La même année, il formule aussi le voeu que les conditions d'attribution de la Légion d'honneur aux anciens combattants de la Grande Guerre soient assouplies.

Sénateur assidu, Pierre Prost n'hésite pas à prendre la parole en séance publique au sujet de diverses questions : le traitement des ordures ménagères (1971), les personnes handicapées, les laboratoires d'analyses de biologie médicale (1975), la lutte contre le tabagisme ou les pensions de retraite des marins des départements d'outre-mer et de la Polynésie française (1976). Le président de l'assemblée départementale de l'Essonne s'exprime en outre en 1968 à propos du congrès des présidents des conseils généraux qui s'est tenu aux Antilles. La même année, il est nommé représentant du Sénat au sein de la commission chargée d'examiner les problèmes posés par la répartition des responsabilités publiques entre l'État et les diverses collectivités locales.

Pierre Prost vote pour la loi portant création et organisation des régions en 1972, la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973, la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité en 1974, la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974 et la loi portant réforme du divorce en 1975. Il ne prend en revanche pas part au vote sur la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances en 1967.

Après avoir siégé durant dix années au Palais du Luxembourg, Pierre Prost décide de ne pas solliciter le renouvellement de son mandat lors des élections sénatoriales du 25 septembre 1977. Quelques mois auparavant, en mars 1977, il avait déjà abandonné son mandat de premier édile de Brunoy après l'avoir exercé durant trente ans sans interruption.

Retiré de la vie publique, Pierre Prost s'éteint à Brunoy le 14 décembre 1982, dans sa quatre-vingt-septième année.

Devenu Sénateur le 16 mai 1967 (en remplacement de M. Jacques RICHARD, élu député.) (Seine-et-Oise)
Elu le 22 septembre 1968 (Essonne)
Fin de mandat le 2 octobre 1977 (ne se représente pas)

Secrétaire du Sénat
Secrétaire de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation

Membre de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation
Membre de la Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Pierre PROST

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