Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 1er juin 1914
Décédé le 12 septembre 2001
Profession :
Pharmacien
Département :
Meurthe-et-Moselle
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

BOILEAU (Roger, Albert, Eugène)

Né le 1er juin 1914 à Nancy (Meurthe-et-Moselle).

Décédé le 12 septembre 2001 à Nancy (Meurthe-et-Moselle).

Sénateur de la Meurthe-et-Moselle de 1974 à 1992.

Roger Boileau naît à Nancy à la veille de la première guerre mondiale, dans une famille d'instituteurs. Ses ascendances sont lorraines par son père et franc-comtoises par sa mère. Il poursuit ses études primaires, secondaires et supérieures dans sa ville natale. Elève à la Faculté de pharmacie, il est interne des hôpitaux de Nancy de 1936 à 1941. Les années de jeunesse de Roger Boileau sont marquées par son engagement dans le milieu sportif : le jeune Nancéien devient notamment champion de Lorraine en athlétisme dans les années 1930. En 1942, il s'installe à Dombasle, à une quinzaine de kilomètres à l'est de Nancy, pour y exercer comme pharmacien.

Elu Conseiller municipal de Dombasle sur une large liste d'union à la Libération, Roger Boileau démissionne peu après, dans un contexte d'affrontement entre un maire communiste et son premier adjoint de sensibilité MRP.

En 1959, il devient maire de Dombasle, après avoir été le mieux élu des conseillers municipaux : il préside aux destinées de la commune jusqu'en 1989. La ville compte un peu plus de 9000 habitants au début des années 1960 et fait figure de capitale européenne de la soude. En 1961, Roger Boileau est élu conseiller général du canton de Saint-Nicolas-de-Port. Candidat aux législatives de novembre 1962, il est éliminé dès le premier tour.

Il se consacre aux affaires départementales et communales en évitant soigneusement les querelles partisanes. Il répugne aux étiquettes politiques et n'adhère à aucun parti dans les années 1970. Centriste de conviction, il est porté par ses collègues, en 1970, à la tête du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, où il met notamment en oeuvre une ambitieuse politique d'équipement sportif.

Le 22 septembre 1974, Roger Boileau est élu sénateur de la Meurthe-et-Moselle au deuxième tour de scrutin : il réunit sur son nom 972 suffrages de grands électeurs sur 1791. Ces élections sénatoriales sont marquées par l'échec du maire de Nancy, Marcel Martin, qui siégeait au Sénat parmi les non inscrits. La même année, Roger Boileau est élu à la vice-présidence du Conseil régional de Lorraine.

Administrativement rattaché au groupe de l'Union centriste et des démocrates de progrès au Sénat, il ne s'y inscrit pleinement qu'en 1980. Le maire de Dombasle siège à la commission des lois jusqu'en 1984. Il se montre un parlementaire très actif : il dépose en particulier neuf propositions de lois entre 1978 et 1985 et intervient fréquemment en séance publique. Le sénateur de Meurthe-et-Moselle se pose en défenseur des intérêts de son département, notamment en matière d'équipement routier et d'activité industrielle.

Dès son premier mandat à la Haute Assemblée, Roger Boileau s'affirme également comme un spécialiste des questions relatives aux collectivités locales et aux élus. Choisi comme secrétaire général adjoint par l'Association des maires de France en décembre 1977, il est chargé en 1978 d'un rapport sur l'amélioration du statut de l'élu local. Le 20 juin 1978, il définit les objectifs d'une telle réforme à la tribune du Sénat : « l'idée de base est de donner aux élus, quels qu'ils soient, les moyens d'accéder à un mandat et les moyens de l'accomplir. Le grand principe est que nul Français ne soit empêché par sa situation professionnelle de prétendre à une responsabilité municipale ». Le « rapport Boileau » préconise la mise en place d'un « crédit d'heures » afin que les élus municipaux puissent disposer de temps pour accomplir leur tâche, et la systématisation des compensations financières leur permettant de faire face aux obligations du mandat. Enfin, ce document évoque l'hypothèse d'un statut de l'élu, qui prévoirait l'octroi d'une retraite supplémentaire et d'une indemnité dans les mois suivant la fin du mandat.

Les votes exprimés par Roger Boileau entre 1974 et 1983 traduisent une sensibilité modérée alliée à un souci d'ordre. Il approuve l'ensemble du projet de loi relatif à l'interruption volontaire de grossesse en décembre 1974, vote la réforme du divorce en juin 1975 et se prononce en faveur de la loi « sécurité et libertés » en novembre 1980. Comme 125 de ses collègues, le sénateur de Meurthe-et-Moselle s'oppose à l'abolition de la peine de mort en septembre 1981.

Les élections cantonales des 18 et 24 mars 1979 voient la défaite de Roger Boileau, président sortant du Conseil général de Meurthe-et-Moselle. Le candidat socialiste l'emporte en effet par 52,9% des suffrages exprimés au second tour de scrutin dans le canton de Saint-Nicolas-de-Port. La confiance de ses administrés dombaslois lui ayant été en revanche confirmée aux municipales de 1983, Roger Boileau est élu président de l'Association des maires de Meurthe-et-Moselle en mai 1983. Il accueille très favorablement les lois Defferre relative à la décentralisation, mais regrette qu'elles n'aient été précédées par une réforme des finances locales.

Roger Boileau choisit de solliciter le renouvellement de son mandat de sénateur le 25 septembre 1983. Ayant rejoint à cette époque le Centre des démocrates sociaux (CDS), il est soutenu par l'ensemble des modérés et de la droite. En difficulté à l'issue du premier tour, il est finalement réélu sénateur de Meurthe-et-Moselle avec 912 voix sur 1925, soit une majorité relative. 

Au cours de son second mandat, il intervient à de nombreuses reprises sur ses sujets de prédilection : défense des intérêts de l'industrie et de l'agriculture lorraines et problèmes des collectivités locales. Le 12 avril 1984, il prend par exemple la parole à l'occasion de la séance des questions au gouvernement pour évoquer l'avenir de la sidérurgie et le redéploiement industriel dans l'Est de la France. Ayant quitté la commission des lois pour celle des affaires culturelles dès octobre 1984, le sénateur de la Meurthe-et-Moselle consacre désormais plus de temps aux questions éducatives et sportives, qui l'ont toujours vivement intéressé. Il dépose avec plusieurs collègues une proposition de loi tendant à rendre obligatoire le tatouage de tous les équidés le 24 janvier 1985.

Ayant quitté le Conseil régional de Lorraine en 1986 après 12 ans de mandat, Roger Boileau semble s'acheminer vers un retrait progressif de la vie publique dès le milieu des années 1980. Il intervient moins fréquemment au Palais du Luxembourg à partir de 1987, et quitte la mairie de Dombasle en 1989.

Il ne se représente pas aux élections sénatoriales du 27 septembre 1992. Déjà distingué par les Palmes académiques, la Médaille d'honneur de la jeunesse et des sports et l'ordre national du Mérite italien, il est fait chevalier de la Légion d'honneur dans le cadre de la promotion du 14 juillet 1996.

Elu le 22 septembre 1974
Réélu le 25 septembre 1983
Fin de mandat le 1er octobre 1992 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe Union Centriste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Roger BOILEAU

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