Appartenance politique :
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
État civil :
Né le 1er août 1923
Décédé le 18 juillet 2010
Profession :
Cadre commercial
Département :
Isère
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

BOYER (Jean)

Né le 1er août 1923 à Oyeu (Isère)

Décédé le 18 juillet 2010 à Voiron (Isère)

Député de l'Isère de 1968 à 1978

Sénateur de l'Isère de 1983 à 2001

Né le 1er août 1923 à Oyeu, petit village du Dauphiné, Jean Boyer suit les traces de son père, patron d'un atelier de tissage : il étudie à l'École supérieure de tissage de Lyon puis s'installe en 1945 à Gillonnay où il prend la direction d'une usine de soieries.

Parallèlement à sa carrière professionnelle, il s'engage dans la vie politique sous le patronage du député de l'Isère Aimé Paquet. Il est ainsi élu conseiller général de La Côte-Saint-André en 1958 et siège au Conseil général de l'Isère jusqu'en 1994. Précurseur de l'intercommunalité, il fonde en 1961 le premier district rural en France, celui de La Côte-Saint-André. Il préside ensuite de 1961 à 1989 cette communauté devenue le Pays de Bièvre-Valloire. Également élu maire de Gillonnay en 1965, il administre cette petite commune jusqu'en 1989. Il vice-préside aussi l'association des maires de l'Isère.

Grand admirateur du compositeur romantique Hector Berlioz, il crée par ailleurs en 1954 à La Côte-Saint-André un festival en l'honneur du plus illustre des fils de la capitale de la Bièvre. Président de l'Association nationale Hector Berlioz à partir de 1967, il dirige aussi le festival Berlioz à partir de 1994.

Briguant un mandat parlementaire, il échoue une première fois aux élections législatives de mars 1967 dans la sixième circonscription de l'Isère, battu par le député communiste sortant, le maire de Roussillon Roger Coste. Il prend toutefois sa revanche dès juin 1968 : après avoir recueilli 16 190 des 37 566 suffrages exprimés au premier tour, il est élu député au second avec 21 524 des 37 789 suffrages exprimés contre 16 265 à Roger Coste. Il est ensuite réélu en mars 1973 avec 21 531 des 41 116 suffrages exprimés au second tour contre 19 585 au maire communiste de Monsteroux-Milieu, Paul Datry, après avoir réuni 14 299 des 40 594 suffrages exprimés au premier tour.

Inscrit au groupe des Républicains, il siège à la commission de la production et des échanges de 1968 à 1978 et est questeur de l'Assemblée nationale en 1977 et 1978. Ayant rejoint la Fédération nationale des républicains et indépendants de Valéry Giscard d'Estaing dès sa création en 1966, il est nommé président de la fédération départementale de l'Isère en 1973 et membre de droit de son bureau politique en 1975.

Membre du conseil supérieur des prestations sociales agricoles de 1973 à 1977, il défend la cause des agriculteurs au Palais-Bourbon, à commencer par celle des producteurs laitiers, nombreux en Isère. Il dépose ainsi en 1972 un texte tendant à créer un office national interprofessionnel du lait. Il présente aussi une proposition de loi en 1972 visant à créer un statut pour les bouilleurs de cru, avant d'être nommé en 1975 président du comité parlementaire qui leur est consacré.

Il consacre en outre une part notable de son activité aux anciens combattants. Il dépose plusieurs propositions de loi visant à attribuer la qualité de combattant aux militaires ayant participé à la guerre d'Algérie. Il intervient également au sujet de la retraite des anciens combattants.

L'éclectisme de ses centres d'intérêt se reflète dans les différentes propositions de loi qu'il dépose. Elles portent en effet aussi bien sur les abstentionnistes (1971) et les pensions alimentaires (1972) que sur la suppression de la redevance télévisuelle (1974) ou la protection sociale des épouses d'artisans et de commerçants (1977). Jean Boyer vote la loi portant création et organisation des Régions (1972), la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat (1973), la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse (1974) et la loi portant réforme du divorce (1975).

Il perd toutefois son siège de député en mars 1978 : après avoir réuni 20 459 des 48 923 suffrages exprimés au premier tour, il n'obtient que 24 483 des 50 735 suffrages exprimés au second contre 26 252 au socialiste Christian Nucci.

Membre depuis 1973 du Conseil régional de Rhône-Alpes, qu'il vice-préside de 1984 à 1986, il se présente aux élections sénatoriales de septembre 1983 à la tête de la liste d'union de la droite pour l'Isère. Après avoir recueilli 1 065 des 2 305 suffrages exprimés au premier tour, il est élu sénateur au second avec 1 208 des 2 305 suffrages exprimés. Il est réélu en septembre 1992 au second tour avec 1 152 des 2 087 suffrages exprimés, après avoir obtenu 1 149 des 2 390 suffrages exprimés au premier tour.

Il s'inscrit au groupe sénatorial de l'Union des républicains et des indépendants, lui qui préside le conseil de l'Union pour la démocratie française de l'Isère de 1978 à 1987. Membre de la commission des affaires sociales de 1983 à 1984 puis de celle des affaires économiques de 1984 à 1998, il est rapporteur pour avis du budget du Plan de 1990 à 1997.

Comme à l'Assemblée nationale, il suit de très près l'examen des questions agricoles au Sénat. L'élu dauphinois se préoccupe surtout des difficultés de l'agriculture de montagne, à commencer par celles de la filière laitière. Il n'a de cesse de plaider pour la prise en compte des handicaps spécifiques de cette agriculture.

Il intervient également au Palais du Luxembourg sur des sujets très divers : l'industrie textile (1985), le logement social (1986), les ressources en eau (1991), le déséquilibre d'équipements culturels entre Paris et la province (1993) et l'apprentissage (2000). Membre de la commission d'enquête sur la politique énergétique de la France en 1997 et 1998, il dépose une proposition de loi en 1996 sur l'interdiction du voile islamique dans les établissements scolaires publics et une autre, en 2000, pour compléter l'article 203 du Code civil sur les obligations des parents envers leurs enfants. Ce pionnier de l'intercommunalité se soucie en outre de l'aménagement du territoire, déplorant souvent l'insuffisance des moyens qui lui sont consacrés.

Il vote la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988, la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992, la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993, la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998 et la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999. Craignant la revendication d'adoption par les couples homosexuels, il se prononce contre la loi relative au pacte civil de solidarité en 1999.

Président du groupe sénatorial France-Caucase-Azerbaïdjan, il ne se représente pas aux élections de septembre 2001 et quitte la vie politique. Chevalier de l'ordre national du Mérite et officier du Mérite agricole, il s'éteint le 18 juillet 2010, à l'âge de quatre-vingt-sept ans.

Elu le 25 septembre 1983
Réélu le 27 septembre 1992
Fin de mandat le 30 septembre 2001 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean BOYER

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