Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Né le 11 décembre 1930
Décédé le 2 juin 2002
Profession :
Préfet honoraire
Département :
Paris
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

CABANA (Camille)

Né le 11 décembre 1930 à Elne (Pyrénées-Orientales)

Décédé le 2 juin 2002 à Paris

Ministre délégué auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Privatisation, chargé de la Privatisation du 20 mars au 19 août 1986

Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Réforme administrative du 19 août 1986 au 28 septembre 1987

Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Rapatriés et de la Réforme administrative du 28 septembre 1987 au 12 mai 1988

Sénateur de Paris de 1991 à 1995

Issu d'une famille de maraîchers catalans, Camille Cabana voit le jour à Elne, le 11 décembre 1930. Après avoir obtenu le brevet d'études primaires supérieures, il arrête ses études dès l'âge de quinze ans. Il s'installe alors au Maroc où il travaille dans l'administration des Postes. En gravissant tous les échelons, il devient attaché d'administration centrale au ministère des PTT. Puis il parvient à intégrer l'École nationale d'administration en 1962.

À sa sortie de l'ENA, en 1964, il est affecté au ministère de l'Intérieur comme administrateur civil. La même année, il est nommé directeur du cabinet du préfet de l'Isère, Maurice Doublet, l'une des deux figures à jouer un rôle déterminant dans sa carrière, avec Jacques Chirac. Il suit ainsi Maurice Doublet, devenu préfet de Paris en 1967 puis de la région parisienne en 1971, assumant auprès de lui les fonctions de chef de cabinet. Nommé chef du service de l'équipement à la direction générale des collectivités locales au ministère de l'Intérieur en 1971, il réintègre la préfecture de Paris en 1975 comme directeur de cabinet du préfet Jean Taulelle. Titularisé comme préfet en 1977, il est détaché la même année en tant que secrétaire général de la Ville de Paris après l'élection de Jacques Chirac comme maire de la capitale. Il accompagne dès lors toute l'ascension politique de Jacques Chirac jusqu'à son entrée à l'Élysée en 1995. Il dirige les quelque 40 000 fonctionnaires municipaux parisiens jusqu'en 1986, exerçant en parallèle les fonctions de directeur général des services administratifs du département de Paris à partir de 1983. Il privatise ainsi certains services municipaux parisiens.

Aussi n'est pas-il étonnant qu'en mars 1986 Jacques Chirac, devenu Premier ministre, le nomme ministre délégué chargé de la Privatisation auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Privatisation, Édouard Balladur. Une fois la loi sur les privatisations adoptée en juillet 1986, Camille Cabana change d'attribution : il devient ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Réforme administrative en août 1986, puis prend aussi en charge les Rapatriés à partir de septembre 1987.

Après la défaite de Jacques Chirac contre François Mitterrand à l'élection présidentielle de mai 1988, il sollicite un mandat lors des élections législatives des 5 et 12 juin 1988 : il se présente sous l'étiquette du RPR dans la deuxième circonscription de l'Hérault, à Montpellier. Deuxième derrière le socialiste Gérard Saumade avec 9 858 des 31 935 suffrages exprimés à l'issue du premier tour, il est battu au second tour : il ne recueille que 16 836 des 35 669 suffrages exprimés contre 18 833 pour le président du Conseil général de l'Hérault.

Élu conseiller de Paris, dans le douzième arrondissement, en mars 1989, il est nommé adjoint au maire de Paris Jacques Chirac, chargé de l'urbanisme. Réélu en juin 1995, il est adjoint au nouveau maire Jean Tiberi, en charge des finances, jusqu'en 1997.

Il se présente par la suite à l'élection sénatoriale partielle organisée le 10 février 1991 à Paris à la suite du décès de Raymond Bourgine. Candidat du RPR, il est largement élu avec 1 619 des 2 303 suffrages exprimés contre 288 voix pour son adversaire socialiste Didier Motchane. Au Sénat, il s'inscrit au groupe du RPR. Il est membre de la commission des lois de 1991 à 1993, puis de celle des finances de 1993 à 1995. En 1993 et 1994, il est rapporteur spécial du budget de la culture et de la francophonie. Il s'exprime alors au sujet des grands équipements culturels parisiens comme l'Opéra national de Paris, de la formation, de la sensibilisation à la culture et de la promotion du français.

Adjoint au maire de Paris chargé de l'urbanisme, il consacre une grande part de son activité sénatoriale à cette question et à celle du logement. Il rapporte ainsi une proposition de loi relative à la lutte contre le squattage des locaux d'habitation en 1992 et en dépose une autre sur le changement d'affectation des locaux à usage d'habitation en 1993. Il prend en outre la parole à propos du prêt locatif aidé (1991), du droit de l'urbanisme (1993) ou de la vente de terrains constructibles par les collectivités publiques (1994). Il intervient de même dans la discussion sur le projet de loi relatif à l'habitat en 1994. Plus largement, cet énarque suit attentivement l'examen des questions concernant les collectivités locales, qu'il s'agisse de la mise à disposition des départements des services déconcentrés de l'Équipement en 1992 ou du projet de loi sur les départements et territoires d'outre-mer qu'il rapporte la même année.

Chargé des Rapatriés dans le gouvernement Chirac, il s'exprime à plusieurs reprises sur leur indemnisation. Il intervient aussi au nom des harkis lors de la discussion du projet de loi qui leur est consacré en 1994 : rappelant leur « martyre » en 1962 en Algérie et « les conditions détestables » de leur installation dans l'Hexagone, il s'émeut de la longue ingratitude de la France à leur égard. Il s'exprime également sur d'autres sujets qui lui sont bien connus, tels que les privatisations et les transports parisiens en 1993, lui qui est administrateur de la RATP et du syndicat des transports parisiens depuis 1989. Il est en outre nommé membre du Haut Conseil du secteur public et du Conseil d'orientation du Centre Georges-Pompidou en 1993. Il vote contre la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992 et pour la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993.

Non candidat aux élections sénatoriales de septembre 1995, il est alors nommé par Jacques Chirac, devenu chef de l'État, président de l'Institut du monde arabe et commissaire à l'aménagement des domaines présidentiels de Marly-le-Roi et de Rambouillet. Commandeur de la Légion d'honneur, officier de l'ordre national du Mérite, des Palmes académiques et des Arts et des Lettres, chevalier du Mérite agricole et médaillé d'honneur de la Jeunesse et des Sports, il est aussi décoré du Grand Cordon du Ouissam alaouite, lui qui préside le Cercle d'amitié franco-marocain de 1994 à 1996.

Ce fidèle chiraquien s'éteint à Paris le 2 juin 2002, à l'âge de soixante et onze ans, peu de temps après la réélection de son mentor à la présidence de la République.

Elu le 10 février 1991
Fin de mandat le 24 septembre 1995 (ne se représente pas)

Membre de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Camille CABANA

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