Appartenance politique :
Membre du Groupe de l'Union pour la Nouvelle République
État civil :
Né le 26 mai 1910
Décédé le 18 avril 1983
Profession :
Industriel
Département :
Nord

Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

MOTTE (Eugène)

Né le 26 mai 1910 à Roubaix (Nord)

Décédé le 18 avril 1983 à Roubaix (Nord)

Sénateur du Nord de 1959 à 1965

Descendant de l'industriel Eugène Motte, homme d'affaires de Roubaix, maire de la ville de 1902 à 1912, député du Nord de 1898 à 1906, fondateur-président de la Fédération républicaine, Eugène Motte appartient à une grande dynastie bourgeoise très engagée dans la vie politique et économique locale et nationale. Après le baccalauréat, il ne poursuit pas ses études et préfère participer à la gestion des affaires familiales. Il fréquente dans les années 1930 l'Union républicaine démocratique qui représente les Modérés dans le Nord. Affecté dans le Train des équipages en 1939 au grade de maréchal des logis, il est fait prisonnier à Rennes et s'évade. Il est démobilisé en décembre 1940 à Nice.

Après avoir adhéré après la guerre à l'Union des républicains du Nord (formation locale de centre-droit), il rejoint le Rassemblement du peuple français (RPF) dont il est l'un des soutiens financiers. Membre du conseil départemental du RPF, il en devient conseiller national de 1951 à 1953, et préside la commission générale d'études de la production industrielle et commerciale, tout en siégeant au conseil d'administration de l'hebdomadaire régional Rassemblement du Nord de la France. Membre de la chambre de commerce de Roubaix, du bureau du syndicat des peigneurs de laine, administrateur du syndicat patronal textile de Roubaix-Tourcoing, président d'honneur de la société mutualiste Nadaud, ce grand notable croise les réseaux d'influence et les positions de pouvoir.

Elu conseiller municipal de Roubaix à partir d'avril 1953, il reste fidèle au gaullisme en rejoignant les Républicains sociaux. Il est membre du comité directeur de ce petit parti durant la « traversée du désert » du général de Gaulle. Il se présente aux élections sénatoriales du 26 avril 1959 sur une liste d'Union républicaine aux côtés des gaullistes Robert Liot, Paul Morel, Jean Blanchet, Henri Dumortier et des indépendants Alfred Dehé, Roger Deblock, Paul Theetten et Germain Dubrulle. Dans leur profession de foi, ces candidats, après s'être félicités que de Gaulle ait engagé le pays sur « la voie du redressement », promettent en cas d'élection de soutenir l'autonomie financière des communes, de favoriser la réussite d'une « politique française en Algérie », de défendre la liberté scolaire, d'encourager la modernisation de l'agriculture et de rétablir la retraite des Anciens combattants. Cette liste d'union obtient 1 251 voix et Eugène Motte est élu sénateur du Nord. Il s'inscrit au groupe de l'Union pour la nouvelle République (UNR) et devient membre du Sénat de la Communauté.

Un de ses frères, Bertrand Motte, est de 1958 à 1962 député du Centre national des indépendants et paysans (CNIP) de Roubaix ; à la différence d'Eugène, il fait partie du « cartel des non » au général de Gaulle en 1962 (il fut par la suite président du Centre national des indépendants de 1975 à 1980).

Membre de la commission des affaires sociales en octobre 1959, Eugène Motte démissionne un mois plus tard pour siéger à la commission des finances, puis siéger à nouveau à la commission des affaires sociales de 1961 à 1965. Dès 1959, Eugène Motte participe chaque année, en tant que rapporteur spécial de la commission des finances, à la discussion du projet de loi de finances. Cet expert des questions financières intervient également lors des discussions de projets de loi de programme (comme celle concernant l'équipement sportif et éducatif en 1961) et sur le projet de loi relatif au fonds national de l'emploi en 1963.

Il vote la loi du 4 février 1960, autorisant le Gouvernement à prendre, par application de l'article 38 de la Constitution, certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie. Il approuve la loi du 13 juillet 1965 portant réforme des régimes matrimoniaux.

Eugène Motte ne se représente pas aux élections sénatoriales du 26 septembre 1965, et se consacre à ses activités industrielles dans sa région d'origine, jusqu'à sa mort le 18 avril 1983.

Elu le 26 avril 1959
Fin de mandat le 1er octobre 1965 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe de l'Union pour la Nouvelle République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Eugène MOTTE

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