DELAGNES (M. ROGER) [Bouches-du-Rhône].

Est nommé membre de la commission des affaires économiques et du plan [3 octobre 1963].

Questions orales :

M. Roger Delagnes expose à M. le ministre de la santé publique et de la population que depuis de nombreuses années et malgré de multiples protestations, l'usine Progyl de Pont-de-Claix déverse dans le Drac des quantités importantes de produits phénolés ; ces produits vont ensuite dans l'Isère et puis dans le Rhône. L'eau de ce fleuve est polluée au point qu'elle est impropre à la consommation. Personne n'a d'ailleurs jamais démontré que ces produits ne compromettaient pas la santé publique. Des villes comme Arles (40.000 habitants), les Saintes-Maries-de-la-Mer (3.000 habitants), Saint-Gilles (10.000 habitants) sont privées d'eau potable. Ces faits résultent d'une enquête minutieuse dont le sérieux ne saurait être mis en doute. M. le préfet des Bouches-du-Rhône et les services de la santé publique sont au courant de cette affaire particulièrement grave et, tenant compte de cette situation, il lui demande de faire connaître quelles mesures il compte prendre pour assurer aux populations de la région d'Arles (plus de 50.000 habitants), le droit à une eau potable, en faisant cesser ces déversements [24 janvier 1963] (n° 460). - Réponse [25 juin 1963] (p. 1437).

M. Roger Delagnes expose à M. le ministre des travaux publics et des transports que le pont d'Arles-Trinquetaille est actuellement le noeud routier entre Bordeaux et Marseille, l'Italie et l'Espagne ; qu'Arles est par ailleurs la porte de la Camargue dont on sait combien elle est visitée ; que le pont de Trinquetaille, qui n'a que six mètres de large, a un trafic d'une exceptionnelle densité ; qu'aux heures de pointe, des files de plus de 5.000 voitures s'étalent à ses deux extrémités et qu'il faut plus d'une heure et demie pour traverser la ville d'Arles ; que quatre à cinq millions de véhicules par an le traversent, c'est-à-dire autant de véhicules qu'il en circule sur les onze mètres de la route nationale n° 7 après Avignon, route que l'on va doubler par une autoroute ; qu'un projet de construction d'un deuxième pont et actuellement à l'étude et prévu au 3 e plan d'investissement ; et, tenant compte de ces faits, il lui demande si, en raison de son caractère d'extrême urgence, il ne serait pas possible, d'ores et déjà, de dégager par anticipation les crédits nécessaires à la construction de ce deuxième ouvrage. [3 décembre 1963] (n° 544). - Réponse [17 décembre 1963] (p. 3211).

Interventions

Intervient dans la discussion du projet de loi de finances pour 1963 (2 e partie) [4 février 1963]. - SANTÉ PUBLIQUE ET POPULATION. - Discussion générale (p. 409). - Est entendu lors de la réponse de M. Pierre Dumas, secrétaire d'Etat à sa question orale n° 460 (cf. supra) [25 juin 1963] (p. 1437). - Intervient au cours du débat sur les questions orales relatives à la politique agricole et viticole du Gouvernement [9 juillet 1963] (p. 1647, 1648). - Intervient dans la discussion du projet de toi de finances pour 1964 [15 novembre 1963]. - AGRICULTURE. - Discussion générale (p. 2447, 2448), observations sur l'organisation du F.O.R.M.A. ; la fixation du prix du riz cultivé en Camargue. - Suite de la discussion [20 novembre 1963]. - POSTES ET TÉLÉCOMMUNICATIONS. - Discussion générale (p. 2647, 2648). - Observations sur l'insuffisance de crédits concernant les télécommunications (saturation des équipements des centraux dans la région méditerranéenne). - Est entendu lors de la réponse de M. de Broglie, secrétaire d'Etat, à sa question orale n° 544 (cf. supra) [17 décembre 1963] (p. 3211).