SÉANCE

du vendredi 28 novembre 2008

31e séance de la session ordinaire 2008-2009

présidence de Mme Monique Papon,vice-présidente

La séance est ouverte à 9 h 50.

Le procès-verbal de la précédente séance, constitué par le compte rendu analytique, est adopté sous les réserves d'usage.

Rappel au Règlement

M. Serge Lagauche.  - A l'heure où nous allons débattre des crédits destinés à la recherche, je voudrais revenir sur quelques récentes péripéties.

Hier matin était réuni le conseil d'administration du CNRS avec, à l'ordre du jour, deux points d'importance capitale pour l'avenir de l'organisme : le vote du budget 2009 entérinant les suppressions de postes et une étape majeure de la réorganisation du CNRS en instituts.

Sans doute pour éviter des débats difficiles, la tutelle et la direction ont échafaudé un scénario véritablement ubuesque. Jusqu'au dernier moment, le secret a été gardé sur le lieu effectif de la réunion, la direction laissant entendre qu'elle aurait lieu au ministère et non au siège du CNRS.

Peu dupes du stratagème, les élus, accompagnés des personnels désireux de manifester leur mécontentement face à des décisions qui mettent en péril l'avenir de l'organisme, finissent par gagner le siège du CNRS quelques minutes avant l'heure du début du conseil ; la salle est préparée avec soin pour la réunion, même les croissants sont là... Belle mise en scène ! Car, cinq minutes avant l'ouverture de la séance, les élus sont prévenus par SMS que celle-ci a lieu dans des bureaux situés à quelques centaines de mètres de là, où des cars de CRS les attendent, bloquant le périmètre.

Cette mascarade, destinée à écarter les gêneurs, a été menée avec la plus belle hypocrisie.

Je demande, madame la présidente, que le Sénat prenne acte du mépris avec lequel la direction du CNRS et sa tutelle traitent les chercheurs -qui, pour protester, ont passé la nuit devant le siège de l'Agence nationale de la recherche- et de la manière dont elles bradent leur avenir et celui de la recherche française.