Guide de pilotage statistique pour l'emploi

Mme la présidente.  - L'ordre du jour appelle la discussion de la proposition de résolution relative au guide de pilotage statistique pour l'emploi. La parole est à M. Desessard

M. Francis Delattre.  - Encore ? Si l'on continue ainsi, c'est lui qui ira bientôt au Gouvernement ! (Sourires)

M. Jean Desessard, auteur de la proposition de résolution .  - Eh oui, il y a un mercato !

Lors d'un débat récent sur la formation des chômeurs, j'abordais la question des emplois non pourvus. D'après le Conseil d'orientation pour l'emploi, ils seraient au nombre de 820 000 en France.

Fin 2013, j'interrogeai de nouveau le ministre. Invité au ministère, je m'y rendis le dossier sous le bras. Et là, je me suis trouvé face à une « techno » qui m'a tétanisé et assommé de chiffres. Et patati, et patata. C'est comme quand, dans nos circonscriptions, un chômeur nous interroge sur sa situation personnelle et que nous répondons à coup de mesures qui et que, et patati, et patata.

Tout de même, 820 000 emplois non pourvus ! Pour un peu moins de la moitié, ce serait le temps incompressible pour trouver un remplaçant à un salarié parti ou pour occuper un poste créé. Admettons. Restent 420 000 emplois vacants. Autant de tentatives de recrutement seraient abandonnées, faute de candidat adapté. On pourrait offrir 420 000 emplois à des chômeurs, rendez-vous compte. Monsieur le ministre, je vous les offre !

Un tiers des PME et des TPE auraient abandonné un projet de recrutement en 2013. À vérifier.

L'attractivité de l'emploi serait en cause : attractivité objective, liée au salaire et aux conditions de travail, ou subjective, liée à l'image du métier. On manque de maçons, dit-on partout. Pourtant, lorsque je vais sur le site de Pôle emploi, je vois plus d'offres que de demandes. À vérifier... L'image de la restauration, elle, s'est beaucoup améliorée avec toutes les émissions du genre de Masterchef.

Quand considère-t-on qu'un poste est vacant ? Un emploi de quinze jours à mi-temps, est-ce un véritable emploi ? Tel poste vacant dans la boucherie ne correspond-il pas plutôt à une évolution du secteur, les bouchers préférant peut-être aujourd'hui travailler au supermarché en tant que salariés ? À vérifier, à affiner.

Les vacances dans le secteur médical ? On peut agir : là, c'est le numerus clausus qui est en cause. L'inadaptation de la formation professionnelle, évidemment, est une autre raison. Il faut une évaluation de toutes les offres.

Bref, on pourrait faire bien des choses si l'on disposait d'un guide de pilotage statistique, bref d'un GPS, qui nous conduise à destination. On le mettrait en place et hop ! On saurait si les conditions de travail sont en cause, ou le travail, etc...

J'ai consulté le site de Pôle emploi. On m'a dit : on manque de maçons. Je suis allé voir en Côte-d'Or : 17 offres, 80 offres proches, pour 2 716 curriculum vitae. On m'a dit : on manque de frigoristes. À Paris, 50 offres pour 2 158 curriculum vitae. Les ascensoristes ? En Seine-Saint-Denis où, dit-on, les ascenseurs tombent souvent en panne, une offre pour 729 curriculum vitae ! Autre exemple : 12 056 curriculum vitae pour 4 offres d'aides comptables et 146 proches dans l'Ain.

Que fait Pôle emploi ? Si l'on y regarde de près, Pôle emploi publie la même offre de maçon sous différentes bannières. Une start up propose des applications pour rapprocher l'offre de la demande. Quand je l'ai interrogée sur les postes non pourvus, elle m'a resservi le même discours que la technocrate du ministère. En somme, c'est l'histoire de l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'homme qui a vu un emploi non pourvu.

J'arrête là : tout le monde a compris. Il faut un GPS pour comprendre les causes de ces emplois non pourvus. Le ministre me dira : vous avez raison mais il n'y a pas d'argent. Il y en a ! Lisez Le Canard enchaîné de cette semaine et la manière dont Burger King fait travailler des salariés gratuitement sous couvert de formation payée par Pôle emploi.

Il faut y voir clair sur ces emplois non pourvus et arrêter de présenter tous les chômeurs comme autant de fainéants qui ne veulent pas se salir les mains ! (Applaudissements sur les bancs écologistes, socialistes, centristes et sur certains bancs de l'UMP)

M. Claude Kern .  - Le groupe écologiste a eu raison de soulever ce débat : notre classe politique, dans son ensemble, fait croire que notre pays est assis sur un gisement d'emplois non pourvus. Celui-ci n'a jamais été évalué. D'où une bataille de chiffres qui alimente un discours stigmatisant à l'endroit des chômeurs et justifie des mesures à leur encontre. Clarifions cette nébuleuse ; nous avons effectivement besoin d'un guide de pilotage statistique.

D'abord, ne confondons pas, comme font les médias, emplois vacants et emplois non pourvus. Au sens européen, la notion d'emploi vacant est bien plus large car elle ne comporte aucune indication sur la durée de la vacance. Quant aux emplois non pourvus, sur lesquels nous ne disposons d'aucune source statistique précise, il peut s'agir aussi bien d'offres non encore pourvues que d'offres annulées.

Le règlement du 23 avril 2008 d'Eurostat impose aux États membres de transmettre leurs données sur les postes vacants. Les données françaises sont incomplètes : les secteurs apicole, sylvicole et piscicole ainsi que l'administration ne sont pas pris en compte. Dans ces conditions, comment effectuer des comparaisons fiables ?

Revenons sur le chiffre de 820 000 postes vacants. Il repose sur une extrapolation de Pôle emploi qui, pour les emplois de plus d'un mois, est aujourd'hui devancé par les recruteurs du web. Avec la révolution du numérique, beaucoup d'emplois ne sont plus pourvus par l'agence. En conclusion, le groupe UDI-UC soutient l'élaboration d'un outil statistique qui favorisera l'emploi et créera des postes. (Applaudissements sur les bancs écologistes, au centre et sur quelques bancs à droite)

Mme Colette Mélot .  - Dans un pays où le taux de chômage atteint 10 %, il y a de quoi s'inquiéter du nombre de postes vacants, estimé à 820 000. Entre un quart et un tiers des entreprises rencontreraient des difficultés pour recruter et quelque 400 000 offres d'emplois seraient abandonnées chaque année. Le fonctionnement des entreprises s'en trouve ralenti, l'image des chômeurs dégradée.

Certes, il existe des études sur le sujet, comme l'enquête Besoin de main-d'oeuvre de Pôle emploi, l'observatoire Tendance, emploi, compétences du Medef, l'enquête Ofer de 2005, ou l'enquête annuelle mondiale sur les pénuries de talents de Manpower. Elles ne sont pas suffisantes et utilisent des critères souvent différents.

Les causes globales de la vacance massive d'emplois sont connues mais le poids de chacune est difficile à estimer car elles varient selon les régions et les corps de métier. Les emplois peuvent rester non pourvus du fait de problèmes structurels, d'un manque de fluidité du marché du travail, de conditions particulières de mobilité, d'une saisonnalité.

Je partage le diagnostic et les recommandations du Conseil dans son rapport de 2013. Un guide de pilotage sera utile à condition, et je le dis en tant que membre de la commission des affaires européennes, de l'élargir au niveau européen. Comme membre de la commission de la culture, cette fois-ci, je souligne que ce guide ne sera pas efficace si l'on n'adapte pas les formations aux besoins.

Le groupe UMP soutiendra ce texte.

M. Maurice Vincent .  - Les chiffres varient de 300 000 à 800 000 emplois non pourvus en France. Leur taux serait de 0,3 à 0,5 % d'après Eurostat, mais l'on sait combien sont fragiles les bases de son calcul.

Contrairement aux idées reçues, la France affiche un taux relativement faible d'emplois vacants. Mais c'est qu'elle offre peu d'emplois. Non, notre pays n'abrite pas une armée de chômeurs fainéants ! Le Portugal, l'Italie, l'Espagne sont dans la même situation que nous. L'Allemagne a un très grand nombre d'emplois vacants, ce qui l'amène à favoriser l'immigration professionnelle. Il est clair qu'il faut à la fois une meilleure croissance et une plus grande fluidité du marché du travail.

Les postes non pourvus sont plus nombreux dans l'agro-alimentaire et l'hôtellerie-restauration, à cause de la faiblesse des salaires. Et je ne suis pas sûr que ce n'est pas aussi une question d'image. : plus qu'aux Masterchefs, celle de la restauration est associée aux fast food et à la précarité. Offres d'emploi non satisfaites dans les métiers de bouche, la santé, les transports, et aussi dans l'informatique. Les causes sont très différentes : images, conditions de travail, faiblesse des salaires. Pour l'informatique, il y a une vraie pénurie de candidats qualifiés.

L'État et les régions ont pris des mesures. Deux plans successifs de 30 000 puis de 100 000 formations prioritaires sur les métiers en tension ont été mis en oeuvre et ont dépassé leurs objectifs. Le programme « Compétences clé » en informatique et en langues a du succès : 50 000 formations annuelles. S'y ajoute la préparation opérationnelle à l'emploi, en progression de 9 % en 2014.

Cela dit, l'offre de formation reste trop foisonnante et trop complexe. Les 32 milliards d'euros de dépenses annuelles pour la formation professionnelle pourraient être employés plus efficacement.

Prolongeons donc cette dynamique avec un outil de pilotage statistique. Le groupe socialiste soutient cette proposition et demande au Gouvernement de rappeler ce qu'il fait pour améliorer nos politiques de l'emploi. (Applaudissements sur les bancs socialistes et écologistes)

M. Dominique Watrin .  - L'exposé des motifs met à juste titre le doigt sur les difficultés des PME. Le phénomène des emplois non pourvus a d'abord des causes économiques : des prévisions d'embauche peuvent être remises en question pour cause de manque de trésorerie. Pour lutter contre la précarité de trésorerie qui frappe surtout les PME, le groupe CRC demande depuis longtemps une aide spécifique afin de faciliter le financement de leurs projets, y compris à des taux négatifs.

Deuxième cause : l'attractivité du poste. Il est trop facile de culpabiliser les demandeurs d'emploi lorsque les causes réelles et objectives du manque d'attractivité d'un poste sont liées au contenu du travail et à sa rémunération.

Troisièmement, l'inadéquation entre les compétences du candidat et les besoins de l'employeur. C'est d'abord une question d'information : le candidat est-il en capacité de s'informer sur un poste vacant correspondant à ses compétences ? Et réciproquement, les entreprises savent-elles communiquer de manière efficace pour informer de l'existence d'un poste ?

Second point, la mobilité : les centres d'emploi sont souvent rassemblés autour des grandes agglomérations, mais les besoins sont partout. Il peut en résulter des barrières à la mobilité si les questions du transport, du logement ne sont pas posées.

Améliorer l'information des chômeurs, faciliter leur mobilité pour se rendre dans les agences de Pôle emploi souvent ancrées dans les grandes villes, créer un GPS emploi, tout cela est bon. Cependant, c'est frapper à côté de l'essentiel. La France compte 5 millions de laissés-pour-compte de l'emploi ! Des outils statistiques existent déjà, les régions sont à l'oeuvre, ne retirons pas un argent qui est versé à Pôle emploi.

Pour toutes ces raisons, le groupe CRC votera contre cette proposition. (Applaudissements sur les bancs CRC)

M. Jean-Claude Requier.  - Un Galileo pour l'emploi ? Espérons que cela fonctionne. (Sourires)

On l'a dit, les chiffres varient énormément sur les emplois non pourvus : 350 000 selon le Gouvernement, 400 000 selon le Medef... Quoi qu'il en soit, l'appariement entre offre et demande est complexe en cette période de fort chômage. Les employeurs peinent à trouver des candidats au profil adéquat dans des secteurs tels que les transports, l'hôtellerie ou le bâtiment. Si certains emplois ne trouvent pas preneurs, c'est sans doute à cause des salaires faibles, des horaires atypiques, des conditions de travail qui concourent à la mauvaise image de certains métiers. C'est aussi parce que les formations ne sont pas adaptées : trop d'étudiants sont encore orientés vers des filières saturées comme la sociologie ou la psychologie. Comme l'a récemment souligné Mme Laborde à cette tribune, le développement des compétences est un outil majeur pour l'accès à l'emploi et la compétitivité des entreprises.

Face à cela, le Gouvernement a lancé le plan formation prioritaire pour l'emploi avec un objectif de 30 000 formations pour les emplois non pourvus fin 2013. Il a rencontré le succès : les deux tiers des chômeurs concernés ont trouvé un emploi, le plus souvent durable, dans les six mois.

Pour 2014, le cap était de 100 000 formations supplémentaires, 57 000 inscriptions étant déjà enregistrées en juillet. Ce plan est une réussite, je vous en félicite, monsieur le ministre.

La mesure des intentions de recrutement des employeurs, grâce à l'enquête des besoins en main-d?oeuvre de Pôle emploi -1,6 million d'établissements questionnés- est également précieuse.

Nous voterons cette proposition de résolution intéressante. C'est la deuxième fois en une matinée que nous votons avec les écologistes ! (Applaudissements et sourires sur les bancs écologistes)

M. Jean Desessard .  - Je me réjouis de la large convergence sur ce texte. Certes, chers collègues communistes, un GPS ne suffit pas pour circuler, il faut aussi un véhicule... Sans prétendre résoudre le problème, nous voulons vous aider, monsieur le ministre, à résorber le chômage, problème numéro un dans nos territoires.

Avec cet outil, on saura si le problème tient, dans tel cas, à la formation -et l'on pourra organiser une formation adaptée. Si cela tient à l'attractivité du poste, on pourra en discuter avec les employeurs. Il faut aussi anticiper les évolutions à venir, le développement de la robotique... Mais nous n'en sommes pas là. (Applaudissements sur les bancs écologistes)

M. François Rebsamen, ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social.  - Peut-on quantifier précisément les emplois non pourvus et, grâce à cela, avancer ? Les méthodes d'analyse diffèrent et les choses changent vite.

Vous raisonnez comme si toutes les offres étaient déposées à Pôle emploi, alors que 40 % seulement le sont. Rien n'oblige les employeurs à déposer une offre. D'où la mise en place d'un emploi store pour en regrouper à Pôle emploi un maximum ; les nouveaux outils informatiques seront mis à contribution. C'est vrai aussi qu'il y a des abandons en cours de recrutement, qui concernent un tiers des PME. Nous voulons agir au plus près du terrain : organiser des formations avec les régions, Pôle emploi, les branches professionnelles, pour répondre aux demandes des entreprises. Et ça marche. Ont été mises en place 30 000, puis 100 000 formations prioritaires l'an dernier pour des emplois non pourvus. Pôle emploi, c'est la fusion de deux cultures devenues complémentaires ; 4 000 emplois y ont été créés en deux ans, monsieur Watrin.

Les méthodes statistiques diffèrent. Selon l'Union européenne et le BIT, il y aurait 2,9 millions de chômeurs en France ; selon nos propres statistiques, 3,6 millions inscrits à Pôle emploi en catégorie A -écart d'autant plus surprenant qu'il n'existait pas il y a quatre ans.

J'ai reçu M. Desessard au ministère -mieux, je l'ai réinvité après un premier rendez-vous oublié ! (sourires)-, signe de l'intérêt que j'attache à la question. Il est évidemment inacceptable que tant d'emplois restent non pourvus.

Qu'il y ait des emplois vacants, c'est une caractéristique structurelle du marché du travail, où des emplois sont sans cesse créés ou détruits. La notion d'emploi non pourvu recouvre des réalités différentes : délai normal de recrutement, offre retirée parce que le besoin a disparu, annulation du recrutement faute de candidats.

C'est le dernier cas qui révèle les difficultés de recrutement des entreprises. Selon la Dares, qui produit des enquêtes statistiques de grande qualité, monsieur Desessard, les échecs de recrutement se montent à 300 000 par an - 1,5% des recrutements annuels hors intérim. Les employeurs avancent plusieurs raisons : manque de candidats, compétences inadaptées ou non disponibles... Cela arrive surtout dans de petites entreprises qui recrutent rarement. Moins on recrute, plus on a de difficulté à recruter... Ces échecs ont trois causes : la difficulté à monter un projet de recrutement, l'inexpérience du recruteur et l'appariement complexe entre l'offre et la demande. Il faut agir sur ces trois fronts.

Avec l'outil statistique proposé par M. Desessard -GPS, je reconnais votre sens de la communication-, il s'agirait de recenser tous les emplois non pourvus, bassin d'emploi par bassin d'emploi et secteur par secteur, et d'en identifier à chaque fois la raison. Tâche longue, immensément complexe et coûteuse, pardon de vous le dire. Les travaux existants sont nombreux, il faut les mobiliser.

Pour comparer, il faut harmoniser les méthodes de calcul. Le marché de l'emploi est devenu un marché pour nombre de start up, qui vont faciliter la mise en relation des employeurs et des candidats. Bientôt, on trouvera une offre d'emploi dans les deux kilomètres autour de soi en agitant son IPhone... C'est aussi le sens de « l'emploi store »

Les situations varient grandement selon les secteurs et les territoires. Au niveau national, plusieurs outils existent : l'enquête de besoin de main-d'oeuvre de Pôle emploi, les indicateurs de tension du marché par familles professionnelles de la Dares, mais aussi les travaux des branches et ceux des comités de filière. Le Comité d'orientation pour l'emploi croise toutes les données disponibles. France stratégie a déjà identifié les besoins qui se feront sentir en 2022 ; nous devons nous y préparer grâce à la formation.

Des formations courtes peuvent suffire, même sans certification : vous avez évoqué le cas de Burger King, qui va créer 3 500 emplois -peut-être pas ceux dont on rêve mais un emploi est un emploi, chaque embauche est une chance ! Ce sont les partenaires sociaux qui valident les formations, 20 000 l'ont été ces deux derniers mois, de toute durée ; 1,2 million de comptes personnels de formation ont été ouverts depuis le 1er janvier.

Les données existent donc. Comment les exploiter concrètement pour aider les entreprises à mieux communiquer sur leurs offres, ou pour créer de nouvelles formations ? Nous agissons selon trois axes principaux : la diffusion des offres, d'abord, ce que Pôle emploi appelle la « transparence du marché du travail », en partenariat avec les acteurs de l'emploi en ligne ; l'accompagnement des recruteurs, ensuite, conformément à la convention tripartite de décembre 2014 ; enfin, l'aide à la mobilité des demandeurs d'emploi. J'ai présenté, à Bruxelles, un plan contre le chômage de longue durée et je souhaite que l'Union européenne agisse aussi pour faciliter la mobilité des chômeurs les plus éloignés de l'emploi. Les Direccte se mobilisent.

Identifier les métiers et les territoires où les besoins sont les plus grands est essentiel. Une enquête de la Dares « Offres d'emploi et recrutement » est en préparation ; les embauches de la rentrée 2015 y seront détaillées.

M. Jean Desessard.  - Mettez-la en ligne !

M. François Rebsamen, ministre .  - Créer des outils plus globaux serait long, si l'on veut que la méthodologie soit fiable, et coûteux. D'ailleurs, tant que l'on n'obligera pas les employeurs à déposer leurs offres à Pôle emploi, on ne disposera pas d'un instrument statistique parfait. Nous préférons apporter des réponses rapides, immédiates, grâce à la formation. M. Requier l'a rappelé : en 2014, 466 000 formations ont été suivies sur le territoire.

Je m'en remets, sur cette proposition de résolution, à la sagesse proverbiale du Sénat. (Applaudissements)

Mme la présidente.  - La conférence des présidents a décidé que les interventions au cours de la discussion générale valaient explications de vote.

La proposition de résolution est adoptée.

(Applaudissements sur les bancs écologistes)

La séance est suspendue à midi et demi.

présidence de M. Gérard Larcher

La séance reprend à 14 h 30.