Hommage à d'anciens sénateurs disparus

M. le président.  - C'est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès de trois de nos anciens collègues, François Delga, Daniel Millaud et Edgard Pisani.

François Delga a été sénateur du Tarn de 1986 à 1995 et maire de Lautrec, commune à laquelle il était très attaché, pendant plus de trente ans. Phlébologue, il siégea au sein de la commission des affaires sociales. Il rédigea un rapport sur le système de santé américain et ses projets de réforme.

Daniel Millaud fut sénateur de la Polynésie française de 1977 à 1998 et secrétaire du Sénat de 1986 à 1988 puis de 1992 à 1998. Il fut également conseiller municipal de Papeete de 1966 à 1982 et membre de l'assemblée territoriale de 1967 à 1978. Chirurgien-dentiste de profession, il fut membre du groupe de l'Union centriste. Il siégea au sein de la commission des lois et de la commission des affaires économiques, où il fut rapporteur pour avis des crédits des ports maritimes. Il fut l'auteur d'un rapport sur l'avenir de l'association des pays et territoires d'outre-mer à la Communauté européenne. Personnalité d'exception, il manifesta un attachement sans faille à la Polynésie et aux Polynésiens. Ceux de nos collègues qui l'ont connu se souviennent d'un sénateur très présent, aux interventions toujours courtoises et empreintes d'humour, très attentif au respect des prérogatives des assemblées locales ultramarines.

Résistant de la première heure, Edgard Pisani fut sénateur de la Haute-Marne de 1954 à 1961, député de Maine-et-Loire de 1967 à 1968, puis à nouveau sénateur de la Haute-Marne de 1974 à 1981. Au Sénat, il publia dès 1956 un rapport favorable à la mise en place d'une politique de dissuasion nucléaire avant d'être ministre du Général de Gaulle de 1961 à 1967, notamment à l'agriculture où il mit en place des lois qui modernisèrent le secteur agricole et participa à la création de la politique agricole commune (PAC). Commissaire européen chargé du développement de 1981 à 1985, il devint en 1985 haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, puis ministre de François Mitterrand. Avec la disparition d'Edgard Pisani, c'est donc une page d'histoire de la République qui se tourne.

Au nom du Sénat tout entier, je veux assurer les familles et les proches de nos anciens collègues, de notre compassion sincère et leur présenter nos condoléances les plus attristées.

La séance est suspendue à 16 h 15.

présidence de Mme Isabelle Debré, vice-présidente

La séance reprend à 16 h 30.